L’auteure d’origine vietnamienne s’est ouverte cette semaine, sur la plateforme Solo de Radio-Canada, sur une relation toxique qu’elle a vécue jadis. «J’avais peur tout le temps. Ça prend du temps pour le reconnaître. Il m’a fallu 35 ans pour dire que c’était de la violence.»
L’auteure du roman Ru a expliqué ne pas avoir quitté son conjoint parce qu’elle éprouvait de la culpabilité. Ce sont finalement ses parents qui l’ont convaincue de partir. «On pense que c’est nous qui provoquons ces comportements (…) Il ne faut pas sous-estimer les gestes qui ne nous conviennent pas.»
Photographiée à la une du spécial des Fêtes du magazine Châtelaine, la toujours souriante romancière de 54 ans a indiqué avoir demandé qu’aucune retouche ne soit faite sur les rides de son visage et sa chevelure grisonnante.
«J’aime beaucoup mon âge. Pour le moment, je suis à la croisée de la jeunesse et de la vieillesse. Il faut être dans la vie peu importe notre âge.»
Profession de foi
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Dernier invité sur le plateau, Adib Alkhalidey, dont le spectacle Québécois Tabarnak s’est attiré des éloges, a fait une profession de foi à l’égard du français, lui dont le père, professeur de littérature arabe, n’a jamais été capable de manier convenablement la langue une fois au Québec. «Mais la première chose qu’il regardait dans mon bulletin, c’était ma note en français» a-t-il confié au sujet de cet homme «d’une gentillesse extrême» mort il y a quatre ans.
À son avis, la politique du gouvernement Legault d’accepter principalement des immigrants francophones fait fausse route. «Mon père n’aurait jamais été accepté et moi, je n’aurais pas pu être un artiste québécois. Je ne veux plus qu’on divise les gens.»
Mieux connaître la Chine
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Fort de sa longue expérience comme correspondant à l’étranger, Jean-François Lépine a apporté un éclairage pertinent sur les soubresauts qui secouent le globe, à commencer par la situation en Chine et en Russie.
«Culturellement, la Chine respecte beaucoup les gens qui se tiennent debout. Quand on est mou, on ne se fait pas respecter» a-t-il déclaré, ajoutant qu’il s’agissait d’un «grand problème» dans la politique étrangère du Canada. Le gouvernement Trudeau, qui a longtemps négligé de s’intéresser à cette partie du monde, devra rapidement «apprendre à coexister avec les pays qui ne partagent pas nos valeurs». Selon lui, il est primordial de maintenir le contact avec le gouvernement chinois. «On ne connaît pas la Chine, comme on ne connaissait pas l’URSS à l’époque.»
L’ancien correspondant de Radio-Canada à Pékin a dénoncé la décision de la société d’État de fermer son bureau dans l’Empire du Milieu. «C’est une abdication devant la Chine, a-t-il avancé, louant du même souffle la décision du Globe and Mail de garder ouvert son bureau. «Il aurait fallu maintenir un lien, une sorte de coquille et continuer à solliciter le gouvernement chinois, sinon ça va être plus difficile de rouvrir un bureau plus tard.»
Soldat dans l’âme
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Kevin St-Laurent, alias Souldia, gagnant du Félix de l’album rap de l’année, la semaine dernière, au gala de l’ADISQ, s’est ouvert avec une belle franchise sur son passé criminel qui l’a conduit à purger une peine d’emprisonnement il y a dix ans. Le rap a été pour lui une planche de salut qui lui a permis de se lancer dans «une deuxième vie» où il est devenu non seulement un artiste accompli, mais aussi le père de deux jeunes enfants.
Les albums du rappeur du quartier Limoilou, à Québec, ont connu 200 millions d’écoute sur les plateformes de diffusion. Or, à ses débuts, sa musique traînait des préjugés, entre autres chez les policiers de la capitale qui «avaient de la misère à faire la différence entre un collectif de rap et un gang de rue», a-t-il dénoncé avec calme.
En raison de sa réputation, une vingtaine de ses spectacles ont, à l'époque, été annulés par des propriétaires de salles un peu partout au Québec, mais le rappeur refuse de jouer à la victime. «Je suis conscient de la vie que j’ai eu. Je veux plutôt passer le message qu’on peut s’en sortir.»
Souldia, dont le nom d’artiste renvoie au soldat et au battant qui sommeillent en lui, s’est dit attristé du retrait de La fin des faibles de la grille de Télé-Québec. L’émission donnait une vitrine au rap en heure de grande écoute. Une décision d’autant plus dommage, a-t-il ajouté, que ce genre musical fait beaucoup pour la langue française. «La base du rap, c’est de savoir manier les mots.»
Hausse de taxes
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La mairesse de Montréal, Valérie Plante, ne s’est pas départie de sa proverbiale bonne humeur pour venir parler des nombreux problèmes que vit la métropole. Au sujet de la hausse de la criminalité, elle s’est dite encouragée par la création d’une escouade de travailleurs sociaux et de travailleurs de rue de façon à «enlever un poids sur les policiers».
Face aux chantiers routiers qui mettent à rude épreuve la patience des automobilistes, la mairesse a déploré le manque d’investissements de Québec dans les transports collectifs au fil des ans. «À certains endroits, ce n’est même pas accessible. Il n’y a pas eu de nouvelles stations de métro à Montréal depuis 30 ans.»
Se disant «tannée de quêter» auprès des gouvernements supérieurs, et à deux semaines du dépôt du budget municipal, Mme Plante s’est engagée, face à une inflation galopante qui met à mal les finances municipales, à ce que la hausse du compte de taxes des contribuables montréalais se situe entre 3 et 6 %.
Fabien Cloutier délicat
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Premier invité sur le plateau, Fabien Cloutier a lu un extrait de son recueil de textes humoristiques baptisé L’allégorie du tiroir à ustensiles, où il se moque gentiment de ces écolos qui pourfendent les «gros épais», propriétaires de camions, mais qui sont bien contents de pouvoir compter sur eux lorsqu’il doivent déménager un réfrigérateur.
Comme son titre l’indique, son deuxième «one man show», Délicat, parle du changement de paradigme dans la façon de prendre la parole sur scène. «Il faut faire plus attention. Certains mots ne peuvent plus être utilisés et je ne m’en plains pas.»
Grand amateur de chasse, un loisir devenu «un mode de vie», l’humoriste beauceron a soulevé le paradoxe voulant que des amateurs de la faune se rendent dans la nature pour abattre des animaux. «Il y a une part de cruauté, a-t-il reconnu, mais la mort, c’est jamais doux.»
Au sujet de sa populaire télésérie Léo, dont la cinquième saison sera disponible sur Illico l’hiver prochain, Fabien Cloutier a expliqué que son personnage était arrivé à la fin d’un cycle et qu’il ne pouvait plus l’amener plus loin. «Il a trouvé quelqu’un qu’il aime, il est bien dans sa vie»