{"accessibility":"METERED","authors":[{"description":{},"imageUrl":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2Fa4349dc0-f807-4c5b-81eb-6bc2b1dda660.png&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true","name":"Gilbert Leduc","source":"Collaboration spéciale"}],"channel":null,"chapters":[{"position":0,"text":"

«Si je connais mieux mon voisin et que je découvre ce qu’il peut m’offrir, ça peut être gagnant pour nous deux de travailler ensemble», affirme celle qui dans ses fonctions de directrice Intelligence artificielle et Solutions numériques chez Québec International joue le rôle d’entremetteuse pour faciliter les collaborations entre les entreprises des régions de la Capitale-Nationale et de la Chaudière-Appalaches.

Une distance d’à peine 15 kilomètres sépare les installations de la multinationale Festo Didactique, dans le parc industriel de Charlesbourg, des bureaux d’Umaneo sur le boulevard Charest dans le quartier Saint-Roch à Québec. Il y a un peu plus de trois ans, ces deux «voisins» se sont découverts. Au cœur de ce maillage, l’intelligence artificielle (IA).

Jeune pousse technologique fondée en 2016 par Jean Morissette et Martin Labrecque, Umaneo est spécialisée dans le traitement automatique du langage naturel. Il s’agit de l’un des domaines de l’IA qui aide les ordinateurs à comprendre et à interpréter le langage humain. L’entreprise a rapidement fait sa place dans le marché en développant des produits permettant à ses clients de gérer plus efficacement les appels d’offres et les soumissions publiques. Elle a déjà réalisé une trentaine de projets en IA.

«Du monde des appels d’offres, nous avons élargi la portée de notre marché en développant des solutions pour optimiser les chaînes d’approvisionnement, principalement du côté des entreprises manufacturières», indique le président d’Umaneo, Jean Morissette.

Parmi la douzaine d’employés de la firme, la moitié sont des experts en IA. Et, de toute évidence, les postes dans cette discipline ne sont pas difficiles à pourvoir chez Umaneo. «Plus de 500 candidats ont posé leur candidature pour l’un des derniers postes que nous avons affichés», signale la directrice des opérations, Moïka Sauvé. La concentration d’expertise en IA chez Umaneo est un atout. «Parce qu’ils ne sont généralement pas nombreux dans les organisations, ces spécialistes besognent souvent en solitaire. Chez nous, au contraire, le travail se fait en équipe. Et les projets sur lesquels nous nous activons sont complexes, comme nous les aimons.»

C’est le cas de celui en cours avec Festo Didactique.

De Lab-Volt à Festo

Dans les laboratoires des centres de formation professionnelle, des collèges, des universités et des instituts de recherche du monde entier, le nom de Festo s’y trouve apposé sur les équipements servant à l’enseignement technique.

«Pour la formation des étudiants et du personnel d’entreprises des secteurs de l’optique, de l’électricité et de l’électronique, nous fabriquons des instruments qui reproduisent à plus petite échelle les caractéristiques et les comportements des équipements utilisés dans ces domaines. Nous fournissons également le corpus — traduit en quatre langues — permettant l’enseignement théorique des technologies», détaille Alexandre Labrie, directeur principal au développement des affaires chez Festo Didactique.

Festo est une multinationale allemande comptant 61 bureaux sur la planète et plus de 20 000 employés. Son chiffre d’affaires annuel est de 3 milliards$. La mission première de l’équipementier est d’accompagner les entreprises dans l’automatisation de leurs procédés industriels. À Québec et à Stuttgart, en Allemagne, la vocation de ces deux pôles est exclusivement consacrée à la conception et à la fabrication de matériel didactique pour les étudiants.

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"caption":"Festo a eu le coup de foudre par Lab-Volt et l’a achetée, en 2014, pour une somme dépassant 20 millions $.","contentType":"image","credits":"Photothèque Le Soleil ","position":1,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2Fc2796702-1b7e-4120-a9e9-081c773b1e02.png&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true","contents":[],"photos":[]},{"position":2,"text":"

Québec détient une expertise exceptionnelle dans ce domaine depuis la fondation de Lab-Volt en 1959 par Thomas Wildi, un professeur au département de génie électrique de l’Université Laval. Festo a eu le coup de foudre par Lab-Volt et l’a achetée, en 2014, pour une somme dépassant 20 millions $. Dans la capitale, Festo Didactique fait travailler aujourd’hui plus de 220 personnes dans une usine moderne où la plupart des processus de fabrication sont numérisés.

De l’ordre dans le désordre

À la suite de l’acquisition de Lab-Volt, Festo Didactique s’est retrouvée avec un catalogue de produits gargantuesque couvrant environ 350 technologies différentes. Un seul corpus peut contenir une dizaine de manuels plus volumineux les uns que les autres. En tout, près de 700 000 pages de documentation scientifique complexe.

Gérer cette masse d’informations représente une tâche fastidieuse et requiert des compétences approfondies pour les équipes de vente de Festo à travers le monde. Voyant un peu plus loin que le bout de son nez, la multinationale constate que ses ressources les plus aguerries approchent en grand nombre l’âge de la retraite. Et pour former la relève pouvant effectuer ce boulot, il faut compter entre 18 et 24 mois, et ce, dans un contexte difficile d’attraction et de rétention de la main-d’œuvre.

Une nouvelle façon de faire s’impose. «N’y aurait-il pas une machine qui pourrait mieux exécuter ce travail que l’humain? C’est la question que nous nous sommes posée», raconte Alexandre Labrie. «Il devenait de plus en plus difficile pour nos vendeurs de recueillir toutes les informations pertinentes disponibles dans notre site Web et dans nos bases de données, et de pouvoir présenter aux clients les meilleures solutions d’enseignement parmi toutes celles que nous offrons.»

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"author":"Alexandre Labrie, directeur du développement des affaires chez Festo Didactique","position":3,"text":"

«N’y aurait-il pas une machine qui pourrait mieux exécuter ce travail que l’humain? C’est la question que nous nous sommes posée»,

","type":"quote","contents":[],"photos":[]},{"position":4,"text":"

«Ce que l’on vise essentiellement, c’est d’en arriver à proposer la solution optimale en faisant le lien direct entre les objectifs pédagogiques recherchés par les maisons d’enseignement et le contenu didactique de nos solutions. Pour y arriver et ainsi satisfaire les clients qui ne veulent pas attendre 48 heures avant d’obtenir un retour de notre part, il faut accorder à nos vendeurs un accès instantané à la connaissance.»

Umaneo est entrée en scène, il y a tout près de quatre ans, avec la mission de traiter la moitié des 700 000 pages de documentation produites par Festo Didactique. Sa solution faisant appel à l’IA devrait être entièrement déployée au début de 2023, mais déjà Festo affiche sa satisfaction à la lumière des premiers résultats.

Pour simplifier la tâche des vendeurs, Umaneo a recours à son expertise dans le traitement automatique du langage naturel, «une technologie qui permet à une machine de comprendre le sens des mots et les mettre en relation avec le contenu des requêtes acheminées par les clients», résume Jean Morissette. «Ce qui permet, en bout de course, de fournir à ces derniers la meilleure proposition possible.»

Ainsi, dès la réception d’un appel d’offres, un vendeur de Festo Didactique pourra répondre instantanément à la requête grâce à l’efficacité du moteur de recherche et de l’expertise développée par la solution d’Umaneo pour associer intelligemment les mots apparaissant dans le volumineux catalogue de produits et dans l’appel d’offres du client.

Pour Festo Didactique, ce premier grand rendez-vous avec l’intelligence artificielle n’a pas été une sinécure. «Nous avions sous-estimé la difficulté d’extraire et de structurer l’ensemble de nos données. Tout était un peu pêle-mêle. De l’information était devenue obsolète. Il fallait faire le ménage», expose le directeur principal du développement des affaires en soulignant que l’IA constituait assurément une voie prometteuse pour l’entreprise.

Avec d’autres partenaires, Festo Didactique planche actuellement sur un projet pour introduire l’IA et les systèmes de vision par ordinateur dans ses opérations de peinture des milliers de pièces composant ses équipements.

Pour Umaneo, ce contrat avec une multinationale de la taille de Festo lui apporte une visibilité d’une valeur inestimable auprès des entreprises du monde entier. Et sans doute un autre contingent de 500 candidats pour pourvoir des postes au sein de son organisation!

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]}],"creationDate":"2022-11-10T02:12:17.875Z","externalIds":{},"firstPublicationDate":"2022-11-13T08:00:00.000Z","free":false,"id":"b62b9c9adbbdef8a819cf8ada225c8fe","lead":"ZONE / Alexandra Masson aime parler d’«innovation de proximité».","locales":["fr"],"metadata":{},"modificationDate":"2022-11-13T09:00:09.532Z","publications":[{"canonical":false,"organizationKey":"lesoleil","sectionKey":"zone"},{"canonical":true,"editionKey":"site","organizationKey":"lesoleil","sectionKey":"zone/zone-intelligence-artificielle"}],"slug":"2022/11/13/lintelligence-artificielle-a-la-rescousse-b62b9c9adbbdef8a819cf8ada225c8fe","tags":["Social Issues","Technology"],"templateName":"article1","title":"L’intelligence artificielle à la rescousse","type":"article","url":"global/contents/b62b9c9adbbdef8a819cf8ada225c8fe.json","visual":{"caption":{"fr":"Dans l’ordre, devant des équipements destinés à la formation des étudiants des secteurs des technologies, Jean Morissette, cofondateur et président d’Umaneo, Moïka Sauvé, directrice des opérations chez Umaneo, et Alexandre Labrie, directeur du développement des affaires chez Festo Didactique."},"contentType":"image","credits":{"fr":"Photo collaboration spéciale, Dérick Tremblay"},"position":0,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2Ffaf40c28-ebe7-473a-bd6c-b2fc2bf62256.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true"},"adTargetSectionKeys":["zone","zone/zone-intelligence-artificielle"],"canonicalSiteCompositeKey":"lesoleil/site","color":"#4164a0","displayedSection":{"color":"#4164a0","id":"164348","key":"zone/zone-intelligence-artificielle","name":"ZONE INTELLIGENCE ARTIFICIELLE","position":2,"sectionId":"164348","slug":"zone/zone-intelligence-artificielle","url":"site/sections/zone/zone-intelligence-artificielle.json","isRoot":false},"mainVisual":{"caption":"Dans l’ordre, devant des équipements destinés à la formation des étudiants des secteurs des technologies, Jean Morissette, cofondateur et président d’Umaneo, Moïka Sauvé, directrice des opérations chez Umaneo, et Alexandre Labrie, directeur du développement des affaires chez Festo Didactique.","contentType":"image","credits":"Photo collaboration spéciale, Dérick Tremblay","position":0,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2Ffaf40c28-ebe7-473a-bd6c-b2fc2bf62256.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true","contents":[],"photos":[]},"section":{"color":"#4164a0","id":"81","key":"zone","name":"ZONE","position":13,"sectionId":"81","slug":"zone","url":"site/sections/zone.json","isRoot":true},"subSection":{"color":"#4164a0","id":"164348","key":"zone/zone-intelligence-artificielle","name":"ZONE INTELLIGENCE ARTIFICIELLE","position":2,"sectionId":"164348","slug":"zone/zone-intelligence-artificielle","url":"site/sections/zone/zone-intelligence-artificielle.json","isRoot":false},"thumbnailVisual":{"url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2Ffaf40c28-ebe7-473a-bd6c-b2fc2bf62256.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true"}}