Les députés bloquistes préoccupés par la vente de Résolu

Alexis Brunelle-Duceppe et Mario Simard

Les députés bloquistes de Jonquière et de Lac-Saint-Jean partagent des inquiétudes quant à la vente de Produits forestier Résolu à Paper Excellence.


Mario Simard et Alexis Brunelle-Duceppe soulèvent des préoccupations quant à la prise de possession étrangère du plus grand détenteur de droits de coupe forestière au Québec, affirmant se poser des questions quant à la nécessaire transition écologique et à la protection de la biodiversité.

« La filière forestière québécoise va jouer un rôle de premier plan dans la transition vers une économie à faibles émissions de carbone. Les innovations de la bioéconomie et l’utilisation accrue de la biomasse forestière vont nous permettre, dans les prochaines années, de réduire notre dépendance aux énergies fossiles, tout en favorisant le développement des régions du Québec. En ce sens, l’industrie forestière est appelée à devenir un secteur hautement stratégique, tout comme celui des minéraux dans le contexte de l’électrification des transports », expose le porte-parole du Bloc québécois en matière de Ressources naturelles et d’Énergie et député de Jonquière, Mario Simard.

Son collègue de Lac-Saint-Jean abonde dans le même sens. 

« Considérant cette situation, comment devons-nous interpréter la vente de Produits forestiers Résolu (PFR) à Paper Excellence ? Sommes-nous prêts à accepter que le plus grand détenteur de droits de coupe au Québec passe dans le giron d’une filiale d’Asian Pulp and Paper, ce géant des pâtes et papiers installé en Indonésie et en Chine ? Si Paper Excellence décide d’exporter en Asie la pâte kraft produite ici, sans la transformer au préalable, quels en seront les effets sur notre chaîne d’approvisionnement ? », se questionne Alexis Brunelle-Duceppe.

Les deux députés de la première région forestière du Québec et représentants des circonscriptions où se trouvent la majorité des usines de PFR désirent ainsi lancer un débat public responsable dans le contexte actuel.

« L’utilisation durable de la forêt passe aujourd’hui par le développement de produits à forte valeur ajoutée et la survie des caribous forestiers et montagnards suppose de réduire la pression sur les territoires de coupe. Pour arriver aux objectifs d’un développement plus durable de nos forêts, il sera nécessaire de construire une chaîne de valeur plus robuste avec le soutien financier des gouvernements. Comment planifier cette nécessaire transition du secteur forestier avec un joueur qui contrôle le quart de la forêt québécoise et dont le centre de décision se retrouve en Asie ? », déclare Mario Simard.