Jessy Lacourse, championne canadienne en titre et meneuse de la délégation lavalloise en Nouvelle-Écosse, va droit au but lorsqu’on lui parle de l’étiquette de favorites accolée à la formation féminine du Rouge et Or. 

«On va les battre! claironne-t-elle à propos des universités rivales. On a le potentiel qu'il faut pour être encore sur la première marche du podium. Si toutes les filles font ce qu’elles ont à faire, je ne vois pas pourquoi on n’y serait pas.»

Sacrée athlète féminine de cross-country de l’année au pays l’an passé, Lacourse est bien au courant de la pression qui va avec le statut d’équipe à battre, mais ça ne l’étouffe pas, bien au contraire.

«J’ai un titre à défendre, autant en individuel que par équipe, énonce-t-elle. Oui, il y a de la pression, mais on fait ça pour le plaisir et on est prêtes. On va se pointer sur la ligne de départ, on va donner le meilleur de nous-mêmes et ça devrait être suffisant pour qu’on soit fières de nous au bout du compte.»

Tout est à faire

Leur pilote, Félix-Antoine Lapointe, préfère ne pas trop parler de la domination provinciale de ses protégées cet automne et se concentre sur la compétition U Sports de samedi. 

«Sur papier, c’est vraiment une équipe exceptionnelle, on a beaucoup de profondeur, plusieurs athlètes capables de contribuer au succès de l’équipe, dit-il. C’est très motivant et ça tire tout le monde vers le haut, mais ça se joue sur le terrain. Les classements pré-compétition ne veulent plus rien dire.»

En bonne santé, Lacourse en sera à son dernier tour de piste dans le circuit universitaire canadien. La course du week-end aura donc une saveur «spéciale» et l’ancienne des Élans de Garneau n'entend pas se priver pas du plaisir de gagner une autre fois. «On ne s’habitue pas à gagner, c’est tout le temps flatteur», sourit la jeune femme de 25 ans.

Les hommes ont du pain sur la planche

Chez les coureurs du Rouge et Or, le portrait est un peu plus nuancé. Les athlètes de cross-country de l’Université Laval n’ont pas régné sans partage comme leurs coéquipières féminines dans le RSEQ, mais les hommes veulent défendre aussi leur titre national, à Halifax. 

Véritable révélation de l’équipe masculine cet automne, Philippe Morneau-Cartier veut «se surpendre encore» en fin de semaine, lui qui s’attendait tout au plus à percer le top-3 provincial cette année.

Maintenant qu’il s’est hissé au sommet, le natif de La Pocatière veut y rester, sachant fort bien que le championnat par équipe du Rouge et Or de 2021 est convoité. «On entend les autres équipes parler et c’est vraiment ça leur but, de battre Laval cette année et de gagner. On va bien se défendre je pense!»

Stressant, mais excitant

Morneau-Cartier assume sa position de meneur de la délégation lavalloise et par le fait même de favori pour les U Sports. «C’est un peu plus stressant, mais j’essaie de le voir comme quelque chose d’excitant, analyse-t-il. J’ai une chance de gagner et je vais essayer de concrétiser ça. C’est vraiment le fun!»

L’équipe masculine de l'Université Laval sera toutefois privée des services de Jean-Simon Desgagnés, rouage important du club. Blessé à une cheville, l’absence de l’as coureur du programme laisse de grands souliers à chausser derrière lui.

«Ça complique un petit peu la tâche, mais ça va être à tout le monde d’élever son jeu d’un cran, ajoute Félix-Antoine Lapointe. Il n’y a pas une personne qui va remplacer Jean-Simon, mais si tout le monde va chercher quelques positions de mieux on est capable collectivement de combler un petit peu son absence.»