À la pointe de la galerie qui surplombe l’intersection de la côte d’Abraham et de la rue Saint-Vallier, un panneau accueille une installation de Cynthia Dinan-Mitchell. Une chaise somptueuse, des coussins de velours et d’autres en forme de betteraves géantes entourent une sérigraphie encadrée, posée sur une tapisserie artisanale.
Chez Engramme, l’estampe s’amalgame à toutes sortes de disciplines artistiques et de dispositifs de présentation — une force tentaculaire bien représentée dans l’exposition.
Dans l’entrée, la vidéo d’animation Volte face de Samuel Breton joue avec les visages de nombreux membres, anciens et actuels, du centre. L’artiste y a appliqué des aplats de couleurs vives, qui leur donnent tous un petit air de rock star. On les regarde défiler comme dans un kaléidoscope.
Péio Eliceiry a réalisé des affiches en xylographie. Sur l’une d’elles, on lit «Rien n’est permanent». «Plusieurs artistes de l’exposition se sont amusés avec le concept Memento mori («souviens-toi que tu vas mourir»). Pour un centre d’artistes, 50 ans, c’est vraiment beaucoup!» souligne le commissaire.
Bien que le centre soit loin d’être à l’agonie, se rappeler l’impermanence des choses (humaines et artistiques) donne envie de célébrer le moment présent.
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Confettis et bacchanale
Entre une pointe-sèche et une lithographie, Serge Murphy présente une sculpture de plâtre et de tissu montrant un être muni d’une longue trompe et coiffé d’un voile serti de gros pois colorés.
Des cyanotypes atypiques de Marie-Claude Drolet côtoient trois Blob nervurés de Marianne Chevalier. Une gravure fantomatique et aérienne de Tania Girard-Savoie et un grand collage mixte de France McNeil invitent à la rêverie et à l’introspection.
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Pour créer Farandole, dont la couche supérieure est faite de plexiglas pyrogravé et illuminé, l’habile façonneur d’œuvres d’art intégrées à l’architecture Bill Vincent a utilisé les matrices d’une série de gravures sur bois intitulée Les danses macabres.
Alors que Dan Brault signe Ad vitam, où la sérigraphie d’un crâne est entourée d’interventions à l’aquarelle et à l’acrylique, Dgino Cantin présente un feu d’artifice, rehaussé de feuilles d’argent, explosant sur un grand fond noir.
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Reflétant le ciel extérieur, Party confettis de Ilana Pichon est constitué de 23 morceaux représentant des confettis géants déposés sur un miroir rond.
La collection d’œuvres festives et graves donne envie de souhaiter à Engramme bien d’autres années fructueuses et florissantes.
Jusqu’au 4 décembre au 510, côte d’Abraham, Québec. Info : www.facebook.com/GalerieAteliersEngramme