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Grand sourire aux visages et avec un brin d’excitation, les quatre restaurateurs sont ravis de l’accueil des gens. «On est content, on est vraiment content, on est très content…» alternent-ils. Bref, ils ne pouvaient espérer un meilleur départ.

Le Melba avait fait le pari d’ouvrir du lundi au vendredi afin de bonifier l’offre restreinte des restaurants en début de semaine. Eh bien, jusqu’à présent, il n’est pas faux de dire que les restaurateurs avaient visé juste. «Le lundi se passe très bien jusqu’à maintenant. Bon, il faut dire qu’il y en a eu que deux, mais on est très confiant», mentionne Charles Provencher-Proulx. D'ailleurs, les lundis de novembre sont pratiquement tous complets. «Les gens embarquent dans notre modèle, c’est vraiment le fun», ajoute Guillaume St-Pierre.

Déjà, après seulement deux petites semaines d’ouverture, M. St-Pierre trouve que l’équipe du Melba est bien «rodée». Chose que les clients ont également mentionné à Marc Lamarre, qui s’occupe notamment de la salle à manger et de la carte des vins. Il faut dire que le personnel du restaurant est très expérimenté et est pratiquement soudé par des liens d’amitié. Une formule gagnante pour lancer une nouvelle adresse tant attendue dans la capitale.

Les hors-d’œuvre bien populaires

Le menu du Melba est divisé en trois parties : hors-d’œuvre, plats à partager ainsi que fromage et desserts. Le quatuor a remarqué que les hors-d’œuvre étaient bien populaires et ce n’est pas un hasard. «Ça sort vite et ça commence bien une soirée. Les gens commencent avec ça en prenant l’apéro et tu sais, c’est le fun, y’a plein de choses sur la table qui n’attendent qu’à être dégusté», affirme Alexandra Roy.

Marc Lamarre a même remarqué que certains classiques se dessinent, notamment du côté des hors-d’œuvre. «Les barbajuans vont sûrement devenir une spécialité. C’est un petit chausson dans lequel on ajoute la garniture que l’on veut. Il y a aussi les petites pommes dauphines qui sont super bien maîtrisées en cuisine. La clientèle les apprécie énormément.»

Le menu changera au gré des saisons et de l’humeur des chefs, bien qu’ils s’entendent pour dire que l’humeur varie souvent en fonction des saisons. Toutefois ces «nouveaux classiques» risquent de se retrouver un peu plus longtemps sur le menu, mais avec des petites nouveautés à l’occasion.

Un restaurant, trois ambiances

Guillaume St-Pierre et compagnie sont bien heureux du résultat du restaurant, d’autant plus qu’ils ont travaillé assez fort de ce côté. «On en a mis de la peinture», lance à la blague Alexandra Roy. Ils ont aussi un retour positif des clients, ce qui ne fait qu’encourager la troupe.

Dans ce restaurant, il y a pratiquement trois ambiances, explique le chef St-Pierre. D’un côté, il y a les banquettes un peu plus traditionnelles. Aux extrémités, les tables rondes accueillent les plus gros groupes allant jusqu’à six. Puis, au centre du restaurant, se trouve un immense îlot avec au bout une cuve de vin ouverte et une vue imprenable sur la cuisine. «C’est un petit cocon festif!» ajoute Mme Roy.

Pour ceux qui souhaitent venir découvrir le Melba, il reste quelques disponibilités pour le mois de novembre. Les réservations pour décembre débuteront le dernier vendredi de novembre à midi. Le restaurant est situé au 398, rue Saint-Vallier O.

Info: facebook.com/Restaurantmelba

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Oubliez vos préjugés sur les restaurants français guindés avec comme spécialité le fameux steak frites, Le Melba sera plutôt «en mode 5 à 7 du vendredi soir, mais à tous les jours». Petite précision : à tous les jours de la semaine. En effet, le restaurant sera ouvert du lundi au vendredi pour bonifier l’offre restreinte des restaurants en début de semaine et pour offrir de meilleures conditions aux employés en ces temps troubles de pénurie de main-d’œuvre.

La carte ne sera ni gastronomie ni brasserie. Le trio penche plutôt pour le style apéro où il fera bon manger, boire et prendre son temps. Le point de départ du menu sera les petits plats à partager qui seront servis en un temps record, affirment les trois amis. «Quand tu vas au restaurant le soir, tu dînes toujours moins pour avoir faim. Tu veux donc te faire servir très rapidement pour déguster tes entrées et ton apéritif. Ensuite, tu peux t’attaquer à la pièce maîtresse», explique Charles Provencher-Proulx. «En tout cas, nous on est comme ça lorsqu’on va manger au restaurant», renchérit Alexandra Roy.

Guillaume St-Pierre se fait rassurant, le menu ne sera pas intimidant. Certes, les clients ne connaitront pas tous les plats, là est le but. Toutefois, tout le monde devrait y trouver du sien. «On veut être accessible gustativement et monétairement. On ne veut pas perdre des gens. On a envie que nos familles et amis viennent manger chez nous.»

Le petit restaurant d’environ 36 places, situé au 398, rue Saint-Vallier O, devrait chauffer les fourneaux «vers la fin de l’été» si tout roule comme sur des roulettes.

Tout ce qui doit arriver arrivera

Assis au parc Durocher en face de leur nouvelle adresse, bien de l’eau a coulé sous les ponts depuis que le trio s’est rencontré pour la première fois à l’Auberge Saint-Antoine. Alexandra Roy et Charles Provencher-Proulx ont plié bagage vers la France à deux reprises pour parfaire leurs techniques culinaires alors que Guillaume St-Pierre a ouvert le Battuto à la suite d’un parcours en or à l’émission Les chefs!.

Malgré la distance et les différentes avenues empruntées, ce lien d’amitié n’a pu être rompu. Il s’est seulement solidifié après de nombreux échanges et du bon temps partagé, au point où l’idée d’ouvrir un restaurant ensemble semblait envisageable. «On parle souvent de cuisine, on a la même vision et beaucoup d’affinités, alors pourquoi pas? Quand tu es bien entouré, c’est toujours mieux», raconte Guillaume St-Pierre. Le rêve d’un nouvel établissement était possible.

Coup de théâtre, la pandémie frappe. Le projet est mis sur glace pendant près de trois ans. Une situation désolante pour le milieu de la restauration, les amis ont dû attendre avant de se lancer. Par contre, une fois la situation rétablie, le projet a déboulé, assure Alexandra Roy. Comme quoi tout ce qui doit arriver arrivera.

Le sommelier de renom Marc Lamarre s’est ensuite joint à eux. «Une grosse acquisition!» mentionne M. Provencher-Proulx, tel le dg d’une équipe sportive qui vient de mettre la main sur le joueur le plus prisé de la ligue. «Il s’occupera de notre salle à manger et de notre carte de vins, il va nous dénicher des petites perles. Il est le meilleur en ville, on est chanceux de l’avoir avec nous», ajoutent les trois associés.

Vision à long terme

Les chefs sont tombés sous le charme du quartier Saint-Sauveur, un secteur en pleine ébullition. «Ça bouge beaucoup et il est facile pour les gens de s’y déplacer. On aime bien la basse-ville, on veut garder ça très local», fait savoir Guillaume St-Pierre. Le trio a signé un contrat de 10 ans pour loger dans l’immeuble, car il a une vision à long terme pour Le Melba. «On signe aujourd’hui, mais on voit demain», ajoute Charles Provencher-Proulx.

À l’intérieur du restaurant règnera une atmosphère festive avec de la musique un peu plus forte qu’à l’habitude. S’ajoute un décor d’inspiration art déco, avec des couleurs terracotta, des lignes et des découpes, évoquent les associés. La firme APPAREIL architecture s’occupe de revamper la place. Des travaux sont en cours pour creuser le sous-sol afin d’offrir un milieu de travail plus spacieux.

«Une bonne tape dans le dos»

Le Battuto a été sacré restaurant de l’année aux Lauriers de la gastronomie en début de semaine, une belle reconnaissance des pairs, mentionne Guillaume St-Pierre. «C’est une bonne tape dans le dos pour toute l’équipe qui s’occupe de faire évoluer le restaurant depuis six ans maintenant.» Il ajoute que cette distinction a fait sonner le téléphone à plusieurs reprises depuis son annonce. «Le restaurant est sur une lancée pour les prochaines années!» s’exclame-t-il.

Le chef croit que la constance de son établissement lui a valu cet honneur, les clients sont assurés d’en avoir pour leur argent. Il se réjouit aussi de pouvoir offrir des plats qui ont un bon rapport qualité-prix. Il ajoute toutefois que son équipe y est pour beaucoup. «Je suis franchement bien entouré. Tout le monde me dit que de bons mots au sujet de mes employés, je ne pourrais demander mieux», conclut-il.

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