Tramway: Québec compense déjà les arbres à abattre sur le campus de l'Université Laval

L'Université Laval compte près de 400 arbres de plus répartis sur ses terrains.

L'Université Laval compte près de 400 arbres de plus répartis sur ses terrains. La Ville de Québec les a plantés en prévision de l'arrivée du tramway, qui nécessitera l'abattage de 330 arbres ailleurs sur le campus.


Au cours des dernières semaines, les équipes de la foresterie urbaine de la Ville de Québec ont procédé à une première phase de plantation de 394 nouveaux arbres d'une trentaine d'essences le long des pavillons et des pistes cyclables. 

L'intention est d'en planter le plus possible en amont de l'insertion du tramway, afin que leurs bénéfices se fassent sentir rapidement. 

«Petit arbre deviendra grand», a même glissé l'élue membre du comité exécutif, Maude Mercier Larouche, également responsable des relations avec les citoyens pour le projet de tramway. Le choix des essences, par des experts en foresterie urbaine et en aménagement du territoire de la Ville et de l’Université Laval, s'est d'ailleurs effectué pour favoriser leur croissance, a-t-on expliqué mercredi, lors d'une conférence de presse. 

Parce que pendant qu'ils grandiront, l'arrivée des rails, quelque part d'ici 2028, aura pour conséquence d'en faire disparaître d'autres. Un pôle «névralgique» du tramway doit pousser à l'Université Laval, lui qui devrait enregistrer le plus grand nombre de déplacements quotidiens. 

Le maire Bruno Marchand avait en effet confirmé en juin qu'il y aurait un «prix à payer» pour le passage du tramway sur le campus universitaire. 

Des 731 arbres d'alignement actuels, près de la moitié devront tomber, soit 330. Une bonne partie, environ 40 %, sont toutefois des frênes voués à être coupés en raison de l'agrile.

Dans les boisés, la coupe de «moins d'un pour cent» des 33,7 hectares est prévue, alors qu'un reboisement d'une superficie d'une à trois fois équivalente a été planifié. 

Partout le long du futur tracé du tramway, l'administration Marchand a promis de remplacer l'abattage d'arbres nécessaire au projet par un ratio de 20 pour 1, et ce, dans chacun des quartiers. Les boisés touchés seront eux aussi compensés, soutient la Ville.

En plus des quelques centaines d'arbres déjà mis en terre, d’autres phases de plantations d’arbres d’alignement sont prévues l'an prochain. À terme, la Ville promet des «efforts de plantation [qui] contribueront à faire croître l’indice de canopée sur le campus». Elle prévoit y implanter un total de 1200 nouveaux arbres d'alignement afin de remplacer ceux qui disparaîtront pendant le mégaprojet.

Tout au long du processus de reboisement, les travaux de recherche et d'enseignement de la  Chaire de recherche sur l'arbre urbain et son milieu, lancée en 2020, seront mis à contribution.

«L'objectif de nos travaux de recherche est de profiter de la plantation de nouveaux arbres pour créer un laboratoire vivant et de contribuer à l'avancement et la transmission des connaissances sur les arbres en milieu urbain, expriment les professeures cotitulaires de la Chaire, Alison Munson et Janani Sivarajah.