{"accessibility":"METERED","authors":[{"coverUrl":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2Fdd0a7892-b8ba-49de-9fc9-86120d1ee872.png&width=1024&stripmeta=true","description":{},"email":"ylaprade@lenouvelliste.qc.ca","imageUrl":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2Ffdb1f335-edb1-4090-8d02-4fd92c1c3934.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true","location":"Trois-Rivières","name":"Yvon Laprade","source":"Collaboration spéciale"}],"channel":"Yvon Laprade","chapters":[{"position":0,"text":"

Il est venu nous rappeler que nous allions connaître un hiver difficile et qu’il allait sans doute falloir attendre la fin de 2023 avant de voir apparaître la lumière au bout du tunnel.

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Et il a pris la peine de préciser que la banque centrale, qui vient de relever son taux directeur à 3,75 %, allait devoir intervenir de nouveau avec une nouvelle hausse. Tout cela pour «diminuer la pression sur l’inflation», qui se situe autour des 7 %.

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Seul signe encourageant s’il en est un: Tiff Macklem ne s’attend pas à ce que l’économie soit plongée dans «une récession majeure». C’est ce qu’il a déclaré à Gérald Fillion lors de l’émission Zone Économie.

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Faudra voir…

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Chose certaine, avec les taux d’intérêt qui montent en flèche, il y a pas mal de ménages qui vont avoir du mal à joindre les deux bouts. Le gouverneur a d’ailleurs concédé que la hausse des taux «va mettre plus de stress» sur nos finances. Ceux qui sont déjà endettés le seront davantage. Ceux qui collectionnent les cartes de crédit à des taux d’intérêt de plus de 20 % vont devoir cesser de «jouer aux cartes» pour éviter la faillite personnelle.

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Depuis un an, le prix aliments a grimpé de 11 %. Depuis le printemps, les ventes de maisons sont en baisse de 15 % et les prix continuent de dégringoler. Le litre d’essence oscille autour des 1,65 dollars. Le litre de diesel se vend plus de 2,35 dollars à la pompe

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Pour dire les choses telles qu’elles sont: ça va mal à’shop…

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Une récente enquête menée auprès de 563 fabricants par les Manufacturiers exportateurs du Canada (MEC) révèle que la pénurie de main-d’œuvre a entraîné des pertes de 13 milliards de dollars au cours de la dernière année. Les entreprises manquent de travailleurs spécialisés, des soudeurs, des machinistes. Les patrons voudraient faire venir plus de travailleurs immigrants. Ils souhaitent obtenir des subventions à l’emploi et des crédits d’impôt.

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À Québec, le premier ministre François Legault affirme maintenant que «la situation économique se détériore» beaucoup plus rapidement qu’il ne l’avait anticipé. Il craint désormais qu’il y ait «un manque à gagner dans les revenus» et que cela cause un trou dans les finances de l’État.

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Cela ne l’empêchera pas de distribuer des chèques de 400 à 600 dollars aux Québécois, avant la fin de l’année. Une promesse, c’est une promesse…

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L’économie, de toute évidence, vient d’entrer dans une zone de turbulence.

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Des bonbons et des citrouilles

Fort heureusement, pour notre santé mentale et physique, il n’y a pas que des mauvaises nouvelles qui viennent pimenter notre quotidien. Il y a aussi de belles histoires de producteurs agricoles qui cultivent du bonheur en faisant pousser des citrouilles dans leurs champs.

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Michel Jean, qui approche la cinquantaine, fait partie de cette belle gang de passionnés. En 2019, tout juste avant la pandémie, il a fait un choix de vie déterminant en prenant la décision de se consacrer à temps plein à la culture de citrouilles et de courges, mais également celle du maïs, du soya, de l’avoine. Et il a une érablière.

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«J’évoluais dans le secteur informatique à Montréal et j’avais envie de changer de vie», m’a-t-il raconté, plus tôt cette semaine, alors qu’il venait de terminer une autre journée de travail à la ferme La Citrouille Enchantée, à Sainte-Clotilde-de-Horton, entre Drummondville et Victoriaville.

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Comme bien des producteurs, il est confronté à la conjoncture économique. Il a des factures à payer, il doit assumer la hausse du coût du carburant. Mais il fait avec. Il ne compte pas les heures.

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«Je suis le seul employé, dit-il en riant. Par chance, j’ai des amis qui viennent me donner un coup de main, ce que j’apprécie à sa juste valeur.»

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Ce qui l’anime, c’est de voir tous ces jeunes, et ces moins jeunes, qui passent des moments agréables, en famille, à sa production du rang Petit Saint-Léopold.

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«C’est toujours un cadeau de voir tout ce beau monde qui ramasse des paniers de citrouilles, dit-il. Je peux dire que j’ai une clientèle en or.»

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Il arrive parfois que ces cueilleurs du samedi ou du dimanche lui posent des questions…

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«On me demande parfois si la citrouille est un produit importé et je leur réponds: “bien sûr que non!”. C’est correct. Il y a de l’éducation à faire.»

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Qu’on se le tienne pour dit: la citrouille est un produit «made in Québec». En 2018, une étude de la Direction de la planification, des politiques et des études économiques du gouvernement du Québec rapportait que ce fruit, ainsi que les courges, a connu une très forte croissance (+84 %) sur une période de dix ans.

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On apprenait, en outre, que la production combinée des citrouilles et des courges a totalisé, en 2017, tout près de 30 000 tonnes métriques. Le Québec, faut-il le préciser, génère 25 % de la production canadienne.

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Manifestement, il y a un engouement pour les citrouilles, qui font partie de la grande famille des curcubitacées. Cela inclut les courges d’hiver et d’été (les zucchinis), de même que le melon et le concombre. Le Québec compte plus de 600 exploitants agricoles dans ces productions spécialisées.

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Des bonbons ou des citrouilles?

C’est l’Halloween en fin de semaine, et jusqu’à lundi soir, cette fois pour les tout-petits qui vont cogner à notre porte pour faire le plein de friandises. C’est d’abord et avant tout la fête des bonbons, des barres de chocolat et des croustilles. Pas de doute, l’industrie du sucre remplit sa tirelire avec de juteux profits lors de cette fête, qui vient au deuxième rang en termes de retombées, tout juste après Noël.

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Mais c’est aussi la célébration des citrouilles… qui se mangent de plus en plus.

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«Moi, je vous dis que les citrouilles, en plus d’être belles et décoratives, ça se mange, rappelle Gaétane Beaumier, copropriétaire, avec son conjoint Sylvain Éthier, de la Ferme Éthier Les Fruits Soleil, sur le 4e Rang, à Saint-Étienne-des-Grès, près de Trois-Rivières. Ça fait de bons potages, c’est bon dans les muffins, dans les salades. Il fut un temps où 85 % des gens les jetaient. Plus maintenant. On a réappris à les cuisiner, comme les anciens, qui savaient.»

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Voilà, c’est dit!

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