Pour réaliser cette version saisonnière 100% Québec de la NEIPA Cry-O-Loup, la brasserie La Souche a travaillé avec différents partenaires de la province. Les malts de Maltbroue, Caux-Laflamme et du Maltraiteur se mélangent avec les céréales des Moissons Dorées et le houblon de l’houblonnière Les Jarrets Noirs.
D’ailleurs, c’est très stimulant de voir du Galena, Rakau et Cascade pousser chez nous, signe que le houblon, ce n’est pas uniquement un marché pour l’Ouest américain.
Le style NEIPA (New England India Pale Ale) est issu du croisement d’un corps légèrement malté et soyeux avec des houblons très aromatiques, sur une amertume douce. De l’avoine, du blé et de l’orge, tout le monde en produit; les brasseurs québécois peuvent donc en trouver facilement.
Côté houblon, c’est plus difficile. L’arôme du houblon se doit d’être dominant, et les techniques de houblonnage à cru sont souvent développées en partenariat avec des techniques d’extraction des saveurs réservées aux grandes houblonnières internationales.
Sans compter que bon nombre de houblons ont des droits protégés et qu’il est donc interdit de les faire pousser sans autorisation. Un phénomène connu dans le monde des céréales depuis de nombreuses années.
Brasser une bière avec des houblons tendance, mais qui poussent au Québec, c’est un pas de plus vers l’indépendance brassicole du Québec. Certes, nous n’avons pas le même climat que dans l’ouest, mais nous avons des techniques et un savoir-faire qui démontrent que les résultats commencent à porter ses fruits : mangue, pêche, abricot et agrumes dans ce cas particulier.
J’aime comparer le monde du houblon québécois à celui du vin québécois. Le savoir-faire empirique de l’ensemble de la filière développe de plus en plus de compétence et cela se ressent dans les produits. Sauf que dans la bière, ça va beaucoup plus vite…
Cette bière est disponible en quantité limitée jusqu’à épuisement des stocks.