PilKi pousse vite grâce aux trésors des forêts québécoises 

Les cofondateurs de PilKi, Frédéric Verville et Roxane Valiquette

Les forêts du Québec regorgent de trésors et les Québécois en raffolent, comme a pu le constater PilKi, une entreprise spécialisée dans la vente de plantes en vrac.


Pilki a quintuplé son chiffre d’affaires depuis sa création en 2019. L’entreprise aurait même pu multiplier ses ventes par huit si l’inflation et la pandémie n’avaient pas freiné sa croissance.

«Le terroir québécois est extraordinaire. Les gens ne le connaissent pas et ils sont surpris avec nos produits de tout ce qu’on peut trouver et consommer dans nos forêts», explique la Madelinienne Roxane Valiquette, cofondatrice de PilKi avec son conjoint, Frédéric Verville, originaire de Rimouski. 

En seulement trois ans d’existence, l’entreprise compte déjà 200 points de vente au Québec et cinq employés. Les ventes en ligne représentent 40 % du chiffre d’affaires.  

«J’ai toujours su que je ne voulais pas un petit commerce. Je vois les choses en grand», affirme Mme Valiquette. 

Un échantillon des produits de PilKi

PilKi offre une variété de tisanes conçues avec des aromates sauvages cueillis à la main dans la forêt boréale et les prés du Québec. L’entreprise transforme, emballe et commercialise ses propres produits. 

Pour les plantes boréales sauvages, PilKi collabore également avec des distilleries, microbrasseries, des herboristeries et d’autres types de transformateurs alimentaires tels que des fabricants de sauce piquante.

Grossir dans le respect de la nature

Si PilKi souhaite grossir encore plus avec des visées dans l’ensemble du Canada et aux États-Unis, elle ne le fera pas à n’importe quel prix.

La forêt québécoise est régie par le gouvernement du Québec. Les espaces sont protégés et il faut des permis pour la cueillette des plantes. 

Également, on ne s’improvise pas cueilleur. «Il y a des choses à respecter. Tout est fait à la main dans le respect du cycle de vie des plantes pour permettre leur régénération», indique Mme Valiquette. 

Un cueilleur en action

Pour l’instant, les deux entrepreneurs font appel aux cueilleurs qui possèdent les installations pour sécher les plantes. 

«On analyse diverses options et on n'exclut pas l'idée de construire une petite usine pour procéder rapidement au séchage des produits. Mais les coûts de construction sont importants, alors on envisage aussi d'organiser un transport des matières brutes vers une entreprise externe sous-traitante. Notre but est d’augmenter le nombre de nos produits. On en propose une vingtaine, mais on pourrait facilement en avoir une centaine avec une usine et plus de cueilleurs», confie Mme Valiquette. 

Selon la présidente de PilKi, cueilleur est un métier d’avenir au Québec. «Il y a un nombre grandissant de cueilleurs. On voit aussi que le gouvernement commence à légiférer de plus en plus pour accompagner ce domaine qui est émergent.»

Un passage remarqué aux Dragons

En 2021, les deux propriétaires de PilKi ont été sélectionnés pour présenter leur entreprise aux Dragons. La cofondatrice de Prana, Marie-Josée Richer, a accepté leur demande lors de leur passage dans l’émission. L’entente avec Mme Richer ne s’est pas concrétisée pour diverses raisons, mais celle-ci rencontre souvent Roxane et Frédéric pour leur donner des conseils et les guider dans leurs démarches. 

Le passage à l’émission a surtout offert une grande visibilité à la jeune pousse. «Des milliers de personnes se sont connectées sur notre site web pendant la diffusion. Et en un mois, on a eu 50 000 $ de vente de plus. On a du appeler des amis pour nous aider avec les commandes. Ça nous a aidés aussi pour conclure des ententes avec des distributeurs», raconte Roxane Valiquette. 

Au printemps, PilKi a eu droit à une seconde capsule dans l’émission au vu de la croissance fulgurante de l’entreprise. Roxanne Valiquette participe également à la cinquième cohorte d’Adopte inc., un concours entrepreneurial, dans le volet «soutien aux projets innovants».