«Nous sommes passés ces dernières années d’équipementier à la fabrication de produits qui nous ont permis d’aller à l’international. Nous sommes maintenant une entreprise de haute technologie en robotique», a souligné avec fierté dans son discours le président fondateur d’AGT Robotics, Éric Bélanger.
La conception du BeamMaster, une machine qui automatise la soudure de poutres d’acier destinées à l’industrie de la construction, a permis à l’entreprise de se tailler une place dans un créneau où la demande est très forte et où la robotisation n’est pas très implantée.
«Actuellement, 75% de nos revenus proviennent d’équipements de série comme le BeamMaster pour le secteur de l’acier de construction», a expliqué Louis Dicaire, actionnaire d’AGT Robotics et directeur général de l’entreprise.
Traditionnellement, les fixations nécessaires pour ériger la charpente d’acier d’un bâtiment sont en effet soudées par des ouvriers, alors que dans le secteur automobile, les robots soudeurs sont la norme.
«Nos clients sont des fabricants de structures d’acier partout dans le monde. […] On a des systèmes en Europe, aux États-Unis, au Japon ou encore en Australie. Les cinq dernières machines, on les a vendues en Australie», a ajouté M. Dicaire.
«La robotique est souvent associée à un grand volume de production, alors que pour l’acier de construction, ce sont des pièces uniques. Donc ça prend de l’intelligence derrière le robot pour qu’il puisse s’autoprogrammer pour faire de nouvelles pièces.»
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Le développement du logiciel Cortex par AGT Robotics est aussi une composante importante du produit BeamMaster. Le logiciel permet de planifier les tâches des robots, mais aussi «d’apprendre» au fil des opérations afin d’optimiser ses actions.
«À la base, le logiciel utilise la modélisation du bâtiment en trois dimensions. Il va reconnaître les pièces du casse-tête et générer les programmes des robots automatiquement», a indiqué le directeur général de l’entreprise.
Signe que le créneau de l’acier de construction sourit à AGT Robotics, l’entreprise a triplé son chiffre d’affaires depuis deux ans. Afin de répondre à la demande, une quarantaine de nouveaux employés ont dû être embauchés. Mais comme dans bien des entreprises, le recrutement de nouveaux talents représente un défi.
«Nous accueillons même des élèves du secondaire en robotique afin de leur montrer ce qu’on fait. On plante des graines tôt pour intéresser les jeunes», a avoué Louis Dicaire.