«On fait beaucoup avec peu, mais là, le peu est trop peu», résume la présidente-directrice générale de l’organisme, Josée Masson. Si l’organisme «s’est arrangé» avec un maigre budget depuis 14 ans, la pandémie pourrait bien sonner le glas final.
Alors que les demandes d’accompagnement s’accumulent à une vitesse jamais vue, le nombre de dons, lui, a chuté pendant la pandémie. «On le sentait venir depuis l’an dernier, mais là, on est vraiment à la limite», déplore Mme Masson, qui dirige l’organisme depuis sa création.
Depuis le début de ses opérations, Deuil-Jeunesse compte principalement sur ses activités de financement pour obtenir les sommes nécessaires pour réaliser sa mission. Mais dans les deux dernières années, pandémie oblige, tenir ces collectes de fonds vitales pour l’organisme a été pratiquement impossible.
«Habituellement, on surfe sur nos activités, mais là, les revenus auxquels on s’attendait ne sont pas du tout au rendez-vous, confie la présidente-directrice générale. À un moment donné, il faut regarder la réalité en face et se dire : “OK, ça ne marche plus”».
Accompagnée de divers intervenants, notamment l’ambassadrice Amélie Lemieux, qui a eu recours aux services de l’organisme lors de la mort tragique de ses filles Romi et Nora Carpentier, Josée Masson a lancé une campagne de financement éclair, mercredi matin.
D’ici la fin de l’année, Deuil-Jeunesse vise à amasser 225 000 $ auprès de ses partenaires et du public pour pouvoir renflouer ses coffres.
Si l’objectif n’est pas atteint, Mme Masson craint d’avoir à «faire des choix très très difficiles». Elle n’hésite pas à parler d’une «question de survie» pour l’organisme qui coordonne quelque 18 intervenants et répond à plus de 54 000 appels annuellement.
«Je ne voudrais jamais devoir arriver à faire le deuil de Deuil-Jeunesse, souffle la fondatrice. Mais il va falloir qu’il se passe des choses.»