1,5 million$ pour sept fleurons technologiques de Québec

La subvention de 1,575 millions $ se partage entre Ai-Geneteika (BioTwin), Devoray, Femtum, LumIR Lasers, SIMCO Technologies, Medscint et Hector.

À travers son programme Développement Économique Canada, Ottawa a subventionné pour plus de 1,5 million $ sept entreprises québécoises spécialisées dans les technologies de pointe.


La subvention de 1,575 millions $ se partage entre Ai-Geneteika (BioTwin), Devoray, Femtum, LumIR Lasers, SIMCO Technologies, Medscint et Hector.

À elle seule, Biotwin récupère 500 000 $, qui ont financé l’achat de deux spectromètres de masse, des appareils d’analyse chimique qui permettent entre autres d’identifier et de quantifier des molécules d’intérêt.» On a eu un bon prix, ça nous a coûté un million, mais c’est essentiel. On se doit de bien s’équiper», précise Louis-Philippe Noël, directeur général de BioTwin.

Le reste de la subvention est partagé entre les autres start-up, qui officient dans le milieu agroalimentaire, de la santé ou de l’industrie.

À partir d’échantillons de salive, d’urine ou de sang, BioTwin peut analyser les composés métaboliques (hormones, protéines…) de l’organisme source grâce à une intelligence artificielle.

Des jumeaux numériques pour prévenir

BioTwin est née en 2017, des rêves de Louis-Philippe Noël. Son objectif était de mettre au point des «jumeaux numériques», des sortes de bases de données géantes et personnalisées. «On veut créer des copies virtuelles de soi-même, stockées dans le cloud, et qui permettront de stocker et prédire différentes choses», explique-t-il. Les données brutes, que M. Noël appelle «biomarqueurs», ne sont pas communiqués tels quels mais seulement les résultats.

À partir d’échantillons de salive, d’urine ou de sang, BioTwin peut analyser les composés métaboliques (hormones, protéines…) de l’organisme source grâce à une intelligence artificielle. À partir des données récoltées, BioTwin peut déterminer les causes d’une prise de graisse ou de muscle et ainsi «personnaliser les résultats les scénarios autour de la nutrition».

L’autre projet phare vise à s’attaquer à la détection des cancers les plus difficilement détectables, comme le cancer du côlon, des ovaires, du pancréas ou des poumons. Un projet qui rend son concepteur «particulièrement fier», lui qui espère avoir des résultats concluants dans les prochaines années. Une cinquantaine de personnes à qui on a diagnostiqué un cancer participent actuellement à l’étude qui permettra de développer le nouveau système, mais Louis-Philippe Noël espère doubler ce chiffre.

Il n’est en revanche pas question de remplacer les biopsies et autres examens de détection des maladies.

Chercher de l’investissement à l’étranger

BioTwin a reçu près de 3 millions $ de subventions de la part du fédéral, du provincial et même du municipal. Mais les investisseurs privés québécois sont encore frileux à passer à la caisse. «C’est heureux ou malheureux, mais on doit aller aux États-Unis. La santé numérique, c’est en explosion aux États-Unis et les investisseurs canadiens sont en retard», déplore le directeur général de l’entreprise, qui chiffre la levée de fond nécessaire pour emmener l’entreprise à un prochain niveau «à plusieurs milliards de dollars».