Des dizaines de personnes du milieu des affaires ont pu signer des contrats à l’étranger ou obtenir un poste grâce à l’apprentissage de la méthode Doyle.
C’est le cas de Marie-Ève Poulin. Avant les cours, elle travaillait pour Sunlife comme directrice adjointe à Québec. Elle souhaitait obtenir un poste au siège social situé à Toronto, mais son niveau d’anglais n’était pas assez bon pour postuler.
Elle décida de suivre les cours de Susan Doyle. «Ça a changé ma vie. J’ai eu le poste que je visais chez Sunlife. Avant, j’aurais été incapable d’avoir des réunions sur zoom et de diriger une équipe en anglais», confie Mme Poulin.
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Aujourd’hui, Marie-Ève Poulin est coach d’affaires. Elle a pu suivre des cours en anglais lors de sa formation. Elle organise également des sessions dans sa langue seconde pour ses clients.
«À l’école, j’ai appris l’anglais pour aller à l’épicerie, prendre le bus, demander de l’aide. Je n’étais pas capable d’écouter un film et de travailler en anglais, c’était impensable. Je baragouinais l’anglais, sans plus.»
Neuroscience et neuroplasticité du cerveau
La méthode de Susan Doyle mise sur les neurosciences et la neuroplasticité du cerveau. Les élèves apprennent de la même manière que les enfants d’un très jeune âge. «Les enfants se créent deux boites langagières, ils sont capables de différencier les deux sonorités», affirme-t-elle.
Dans les cours de Susan Doyle, pas de par coeur ou quasiment pas. On oublie sa langue maternelle et on réfléchit comme un anglophone. Concrètement, la méthode Doyle apprend aux étudiants à vivre, à penser, à bouger, à agir, à prendre des décisions en anglais au lieu de traduire. L’étudiant apprend alors à s’intérioriser et à se concentrer.
«C’est comme apprendre le vélo ou à conduire. Même si vous remisez votre vélo pendant 10 ans, vous savez toujours en faire. C’est enregistré dans votre cerveau», explique Mme Doyle.
L’ancienne élève confirme. «J’ai l’impression que c’est acquis. Avant, j’avais toujours l’impression de devoir réapprendre. C’est très solide, mes connaissances. Je n’avais jamais ressenti ça avant les cours avec Susan.»
Créer des routines dans la langue seconde
Selon Mme Doyle, il suffit de 152 heures en moyenne avec sa méthode pour arriver à s’exprimer et à écrire couramment en anglais.
Chaque semaine, l’élève doit consacrer 20 minutes par jour à la création de routines en anglais en utilisant son vécu, ses émotions et ses souvenirs.
Les cinq premières minutes sont consacrées à la visualisation. «Une personne doit parler en public en anglais. Elle va visualiser ce moment et se voir réussir», illustre Mme Doyle.
Les 15 minutes suivantes sont dédiées à un exercice. «Naturellement, les idées francophones essayent de prendre la place. Il faut les bloquer. L’une des premières choses que je demande à mes élèves, c’est de compter en anglais. Quand ils arrivent à compter jusqu’à 50 sans penser à autre chose en français, ils doivent compter dans le sens inverse», indique Mme Doyle.
Un autre exercice consiste à lire un article audio avec un stylo dans la bouche pour améliorer la prononciation. «L’oreille s’habitue aux sons particuliers de l’anglais en écoutant l’article. Et en mettant un stylo dans la bouche, l’élève se concentre sur la prononciation des mots. Car pour parler anglais, il faut comprendre et se faire comprendre», insiste-t-elle.
Lors des séances de 2 fois 2 heures par semaine en petit groupe, les étudiants s’attellent à apprendre quelques règles de grammaire et du vocabulaire. La conversation a une grande place dans l’enseignement de Mme Doyle. «Lorsqu’il y a un nouveau mot, on va l’expérimenter en le connectant à sa vie. Au début, on voit que les élèves traduisent lorsqu’ils parlent ou écrivent, mais à la fin ils pensent comme des anglophones, ça devient naturel pour eux», se réjouit-elle.
«Après mon évaluation, j’ai été jumelée à des personnes avec un niveau semblable et des intérêts communs, souligne Marie-Ève Poulin. C’était très stimulant, parce que les sujets m’intéressaient. On avait beaucoup de plaisir contrairement à l’école où c’était plate.»
De l’épilepsie à l’anglais
Les circonstances de la vie ont mené Susan Doyle à s’intéresser aux neurosciences. Sa fille souffrait, à cette époque, d’une forme d’épilepsie très rare.
«Les crises étaient spectaculaires, les autres enfants avaient peur et ma fille se retrouvait sans ami. J’ai débuté des études en neuroscience des émotions et du comportement afin de lui donner des trucs pour préserver ses relations avec les autres», relate Susan Doyle.
Quelques années plus tard, alors qu’elle donne des cours d’anglais seconde langue, Susan Doyle repense à ses recherches. «Je me suis vite aperçue que les gens, malgré plusieurs années d’étude, n’arrivaient pas à s’exprimer correctement en anglais. J’ai donc réfléchi à une méthode qui utilise la neuroscience cognitive. J’ai étudié plusieurs cerveaux en train de faire une activité, comme jouer de la guitare.»
Son patron lui confie le pire élève de l’école pour mettre en pratique sa méthode. «C’était un homme d’affaires dans la cinquantaine. Il suivait des cours depuis plusieurs années, sans s’améliorer. Il plafonnait. Avec ma méthode, six mois plus tard, il parlait comme un anglophone», raconte-t-elle.
L’Académie Doyle propose également des cours en français seconde langue. «J’aimerais apprendre le français aux Michaël Rousseau (PDG d’Air Canada) des sièges sociaux situés au Québec pour qu’ils s’expriment dans la langue d’ici», confie Susan Doyle.
L’Académie Doyle est à la recherche de professeurs seconde langue pour leur enseigner la méthode Doyle.