À Londres, le paiement sans contact avec la carte de crédit est partout : dans les restaurants, dans les dépanneurs et dans les transports en commun. Il remplace même peu à peu la célèbre carte Oyster, cette carte de métro rechargeable. À la place, on présente la carte de crédit au tourniquet du métro, à l’entrée et à la sortie, et les titres de transport s’accumulent jusqu’à atteindre le maximum fixé pour une même journée. Idem dans l’autobus. Pas besoin de chercher le petit change.
Dans les églises où les visites sont gratuites, on suggère un don pour contribuer à l’entretien du bâtiment. La borne de paiement est réglée à 5 livres sterling. On tape. Elle débite. Même les artistes du métro troquent les chapeaux et étuis à guitare, récipients à pourboire, pour des terminaux de paiement électronique. On n’arrête pas le progrès.
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Pour les attractions principales, dont le célèbre London Eye, cette grande roue située sur la rive sud de la Tamise et devenue l’attraction payante la plus populaire de Londres, on exige souvent de réserver un billet en ligne. Si les places sont limitées, on ne chipote pas particulièrement avec l’heure d’entrée attitrée. On ne réprimandera pas ceux qui sont un peu en avance ou ceux qui montrent un peu de retard. Mais pour s’assurer de monter à bord, mieux vaut s’y prendre d’avance, sans quoi les places se font rares et les prix risquent de monter.
Elle est jolie et impressionnante, la roue de 135 mètres de haut, en plus d’être installée le long d’une charmante promenade où il est possible de manger et de boire. Mais à 51 livres (78 $) pour un billet de dernière minute, en juin, c’était cher payé pour un tour de grande roue. Vrai que la vue est imprenable sur les principaux bâtiments historiques de la ville, mais ceux-ci sont tout aussi impressionnants vus d’en bas. Par ailleurs, le Shard, un jeune gratte-ciel à la forme pyramidale, offre maintenant un belvédère encore plus élevé que la grande roue. Le prix des billets l’est presque autant, variant de 32 à 42 livres sterling. Chose certaine, inutile de s’offrir les deux.
Tout près, l’abbaye de Westminster s’est aussi mise au goût du jour avec ses billets vendus en ligne pour 25 livres. Là, la file d’attente avance à un bon rythme, même si elle ne s’épuise pas. La tournée, avec l’audioguide, permet de s’étourdir avec l’histoire de tous ces rois et toutes ces reines qui y sont portés à leur dernier repos. On y trouve aussi des plaques au nom de Stephen Hawking, d’Isaac Newton et du soldat inconnu. C’est là, aussi, qu’ont été célébrées récemment les funérailles de la reine Élisabeth II. Pour la valeur historique de l’endroit, le rapport qualité-prix y est largement meilleur que pour la grande roue.
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La Tour de Londres
Toujours le long de la Tamise, le coup d’œil sur le Tower Bridge est gratuit, à moins qu’on cherche à accéder au musée qu’il abrite, mais la Tour de Londres, qui fut notamment une ancienne prison et un palais royal et dans laquelle sont exposés les joyaux de la Couronne, nécessite une nouvelle contribution d’une trentaine de livres. Fou comme on peut se vider les poches rapidement quand on s’intéresse à l’histoire. Là aussi la visite paraît plus rentable qu’un tour de manège, puisque le site s’étend sur près de cinq hectares et qu’il compte près de 1000 ans d’histoire.
Ses remparts présentent des expositions sur la torture et la vie des prisonniers, mais elles sont d’un moins grand intérêt que l’incursion dans la White Tower, qui servait de donjon. On y expose notamment des armures, des canons et des épées. Les joyaux de la Couronne sont aussi particulièrement intéressants. On y trouve des images du couronnement de la reine Élisabeth II, de même que des sceptres et couronnes devant lesquels on défile sur un tapis roulant.
Pour économiser, si le temps permet d’enfiler les attractions, il est judicieux de s’intéresser à la London Pass, valide pour une à dix journées. Elle donne accès à plus de 80 sites dont la Tour de Londres, l’abbaye de Westminster, le château de Windsor, le palais de Kensington, le Tower Bridge, en plus de l’Observatoire royal de Greenwich, le Théâtre du Globe de Shakespeare, plusieurs musées, des tours de bateau et des visites guidées. Plus le nombre de journées est grand, plus le coût quotidien est réduit. Pour les courts séjours, il est préférable de calculer son temps et de planifier ses visites pour vérifier si l’achat en vaut la chandelle.
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Il faut donc user d’imagination pour économiser à Londres, surtout que l’hébergement abordable se fait rare si on n’a pas réservé longtemps d’avance. Les chambres exiguës qui se louent à un peu plus de 100 livres, au cœur de la ville, quatre ou cinq mois avant le voyage, triplent facilement de prix à quelques semaines d’avis. Même les auberges de jeunesse chargent le prix d’une chambre privée pour un lit en dortoir dans une chambre tout aussi exiguë et sans ventilation, où personne n’arrivera à fermer l’œil de la nuit.
Mais force est d’admettre qu’elle a ce je-ne-sais-quoi, cette ville, qui la rend impossible à détester. On y trouve de tout, de l’histoire à la culture, des traditions vieillottes à la modernité, et on l’aime un peu plus chaque jour. Encore plus quand elle ne se drape pas de gris sous les nuages souvent omniprésents.