La réponse pour les mises en candidature a été au-delà des attentes de IGA. «On a reçu près de 200 entreprises qui nous ont contactés. Définitivement, il y a eu beaucoup d’engouement. Il y a beaucoup d’effervescence et d’innovation dans le secteur alimentaire québécois», a lancé en entrevue Mireille Thibodeau, vice-présidente, mise en marché, Sobeys inc./IGA.
«On va les accompagner pour continuer le plan de développement de leur entreprise. Chacune de ces entreprises-là a des besoins différents», ajoute-t-elle.
Produits assez diversifiés
L’ensemble des entreprises sélectionnées offriront des produits très diversifiés. «Vous avez des produits de la mer, des produits de viandes et de charcuterie, même des produits pour animaux et des produits corporels. Et ce sont des entreprises qui viennent d’un peu partout au Québec», relate Mme Thibodeau.
Attention, prévient-elle, l’Accélérateur local IGA n’est pas un incubateur. «D’autres entreprises [celles qui n’ont pas été retenues] n’étaient pas au même stade de développement. C’était trop prématuré ou trop préliminaire pour être prêtes à être accélérées. On ne pouvait pas subvenir aux demandes de toutes les entreprises qui ont fait appel à nous.»
Huit autres entreprises plus près du but
En plus des 18 entreprises de la première cohorte, huit entreprises verront leur production offerte plus rapidement dans les magasins IGA, dans l’ensemble du réseau ou dans certaines régions du Québec. Dans son processus de sélection, IGA a rencontré des entreprises plus près du but ou qui avaient déjà commercialisé leurs produits en plus grandes quantités.
Ces firmes ont un produit final, avec un emballage définitif et qui a peut-être besoin d’un test de marché ou d’un emballage un peu différent. «Ces huit entreprises-là ne font pas partie de notre [première] cohorte», précise Mme Thibodeau. «Par contre, on les a déjà référées à notre équipe à l’interne. Ils vont voir rapidement leurs produits arriver dans nos tablettes. […]»
Elles iront même jusqu’à former les 18 firmes de la première cohorte. «Parce qu’elles auront besoin d’un petit coup de pouce pour la prochaine étape.»
L’identité de ces huit entreprises hors de la cohorte n’a pas encore été dévoilée. «Il reste quand même un petit peu de travail à faire avant que leurs produits se retrouvent sur nos tablettes», assure-t-elle.
Les entreprises seront rencontrées individuellement par IGA. «Celles-ci nous ont fait part de leurs besoins spécifiques. C’est à ce moment-là qu’on va pouvoir faire le plan avec elles. Si elles ont besoin de faire un test de marché assez rapidement, nous, on fait ça.»
Production à l’avenant
Dans le cas des 18 entreprises de la première cohorte, leur volume de production doit être suffisant pour la région desservie, mais pas nécessairement pour l’ensemble du territoire québécois. «Certaines entreprises ont besoin de tester la mise en marché dans leur région respective et, peut-être ensuite, faire des investissements de leur côté pour poursuivre la mise en marché dans d’autres régions», explique la vice-présidente.
Selon elle, les Confitures Tigidou sont un bon exemple de produit déjà fait et complet. «Ils n’ont pas besoin de retravailler leur produit en soi. Dans leur cas, ils ont plutôt besoin d’augmenter leur capacité de production», ajoute-t-elle. «En ce moment, ils vendent leurs confitures sur leur site à l’île d’Orléans. Si on veut être capables d’aller plus loin, oui, on va leur donner accès à certains magasins de la région de Québec.»
Mais Mme Thibodeau affirme que, rapidement, les Confitures Tigidou devront trouver quelqu’un pour les aider dans leur emballage ou faire des investissements pour pouvoir augmenter leur capacité de production. «Même si leurs produits sont très bons et prêts à être livrés partout au Québec. Ce sera un très bon test pour eux quand ils pourront être distribués partout dans les IGA de la grande région de Québec. Ça va leur permettre de voir le taux d’adoption des consommateurs», conclut-elle.
Il est utile de souligner que, selon les informations obtenues, Confitures Tigidou offre ses produits dans plusieurs autres points de vente.
LA PREMIÈRE CUVÉE DE L’ACCÉLÉRATEUR LOCAL IGA
1. Animalia: l’entreprise gaspésienne produit des gâteries sèches pour chats et chiens, valorisant les coproduits de poissons.
2. Boucherie Face de bœuf: sise en Estrie, elle propose une gamme de produits au bœuf, provenant de fermes d’élevage.
3. Circle Pizza: provenant de la Capitale-Nationale, elle fait une pâte à pizza fermentée.
4. Confitures Tigidou: les fraises d’île d’Orléans sont à l’honneur avec cette autre entreprise de la Capitale-Nationale.
5. Giuseppe Sachetti: de Montréal, elle offre des pizzas artisanales.
6. GRUO: l’entreprise de Montréal produit des gruaux rapides.
7. La Jambonnière: du Centre-du-Québec, elle tire de leur élevage des produits de porc.
8. Malté: fabrique des produits d’hygiène personnelle à base de drêche de microbrasseries. Cette entreprise est basée en Montérégie.
9. Nälkä Nutrition: elle aussi de la Montérégie, elle propose des boissons-repas de supers aliments.
10. Noix d’érable: de Beauce, elle produit des pacanes à l’érable.
11. OOYA Infusions: cette troisième entreprise de la Montérégie fournira ses mélanges à infuser à base de guayusa.
12. Pattes vertes: de la Capitale-Nationale, elle concocte des biscuits pour chiens à base de moringa biologique.
13. Pickle Idéal: ce fournisseur de Montréal élabore une gamme élargie de marinades.
14. Poissonnerie Fortier: le commerce nord-côtier propose un burger au saumon et des cretons de morue.
15. Régal Nomade: également des Laurentides, elle cuisine des languettes de fruits séchés.
16. Seabiosis: la firme gaspésienne offre une gamme de produits à base d’algues, soigneusement collectées et transformées dans sa région.
17. SETA Organic: elle aussi localisée dans les Laurentides, elle présente une poudre de latté bio et végane.
18. Tofu Tofu: de Laval, elle produit du tofu fait de soya québécois et biologique.