Les derniers tyrans

Des agitations anti-Poutine en Russie jusqu’aux manifestations des femmes en Iran contre la théocratie, l’axe des pays autoritaires semble vouloir s’effriter de plus en plus.

POINT DE VUE / Des agitations anti-Poutine en Russie jusqu’aux manifestations des femmes en Iran contre la théocratie, l’axe des pays autoritaires semble vouloir s’effriter de plus en plus.


Le vent de la liberté, même réprimé pendant des décennies, paraît vouloir souffler et emporter avec lui les vestiges autocratiques du passé. 

Les dictateurs et les dirigeants autoritaires actuels raisonnent encore avec les mêmes logiques et les mêmes schémas d’autrefois. Nous avons pu le constater avec la guerre en Ukraine que Poutine a planifiée à tort avec une logistique du 20e siècle. Même chose en Iran avec les Ayatollahs qui pensaient bien avoir gagné la bataille de l’assujettissement de la femme, mais qui se sont heurtés récemment avec une modernité insoupçonnée en leur contrée.

En cette ère de grande diffusion de l’information et de grandes aspirations populaires, il est davantage ardu de maintenir un despotisme sur des millions de personnes sans qu’un jour ou l’autre une étincelle mette le feu aux poudres.

Les autres dictatures sur la planète doivent regarder avec un air circonspect ce qui se passe en Russie et en Iran comme s’il s’agissait d’un présage de ce qui peut leur arriver. Comme l’affirmait Maurice Duverger, politologue français aujourd’hui décédé, la démocratie donne l’apparence d’être traversée par de grandes contradictions, car elles apparaissent librement au grand jour, mais elles sont encore plus vives sous une dictature qui réprime vivement toute dissidence malgré l’image trompeuse d’unité de la société civile.