Grâce aux partenariats entre le réseau public, les entreprises d’économie sociale ainsi que les organismes communautaires, le Québec s’est doté des services de qualité en soutien à domicile, mais ils sont devenus très insuffisants dans un contexte d’inflation et de pénurie de main-d’œuvre. Cette situation exige de toute urgence des mesures concrètes.
«Les services existent, les entreprises existent, mais les aînés n’ont pas les moyens de payer ce qui reste à leur charge et, donc, s’en privent», affirme J. Benoit Caron, directeur général du Réseau de coopération des EÉSAD qui propose des solutions au prochain gouvernement afin d’accélérer ce virage souhaité par la population.
Rendre les services à domicile accessibles à toutes et tous
Le premier choix des aînés est toujours de vivre à la maison, le plus longtemps possible, tant que c’est possible, dans le confort, la sécurité et la dignité. Pour faire son propre choix, chacun doit avoir des services accessibles et la capacité financière de se les offrir.
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En moyenne, un usager à faible revenu ne peut se payer qu’une heure et six minutes de services par semaine avec l’aide financière actuelle : évidemment c’est trop peu en situation de perte d’autonomie. Pire, le nombre moyen d’heures de service reçues est le même pour les aînés de moins de 75 ans que pour ceux de 75 ans et plus, preuve qu’ils se privent alors que leurs besoins augmentent.
Selon les EÉSAD, pour améliorer nettement l’accès aux services à domicile des aînés à faible revenu, il faut bonifier le programme d’aide financière de 4,80$ par heure et y inclure les soins d’assistance personnelle.
Améliorer l’efficacité des services
«Tout le monde parle de soutien à domicile, mais personne ne se parle ou ne se coordonne. Avec la pénurie de main-d’œuvre, il faut se doter de plans d’action annuels concertés entre le réseau public et les partenaires, tant à l’échelle nationale que régionale», affirme monsieur Caron.
Alors que les effectifs manquent partout, faire intervenir la bonne personne au bon moment est crucial. Les aides à domicile des EÉSAD ont déjà une expertise et une relation de confiance avec leurs usagers. Il faudrait leur permettre d’en faire plus, au lieu de multiplier les intervenants.
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Reconnaître la valeur ajoutée de l’économie sociale
«Les EÉSAD sont les prestataires de soutien à domicile les plus impor-tantes en dehors du réseau public. Alors que la place du privé en santé occupe le débat politique, il faut rappeler qu’il y a privé et privé. Les entreprises d’économie sociale sont exploitées à des fins non lucratives, pour et par les citoyens, et ça fait toute la différence », note J. Benoit Caron, rappelant que la protection des usagers, le confort et la bienveillance doivent passer au premier plan pour éviter la marchandisation des services aux aînés.
Pour appuyer les propositions des EÉSAD, il faut consulter le site web chezmoipourlavie.ca.