Une année au-delà des espérances pour INO

INO a profité de la pandémie pour multiplier les contrats et les partenariats dans le monde de la santé. À tel point que le secteur représente plus du quart des revenus sur l’exercice financier 2021-2022.

Toutes les attentes ont été déjouées et au-delà des espérances pour INO. L’entreprise, experte en optique-photonique, a franchi la barre des 20 millions de dollars de contrat et commandes pour la première fois depuis plus de 20 ans.


«C’est la somme des efforts mis dans les dernières années qui a payé», explique le vice-président aux affaires corporatives Philippe Boivin. Selon lui, les efforts mis en place par l’entreprise pour se tourner vers un modèle d’accompagnement au-delà du stade de développement initial du projet ont permis d’arriver à ce bon résultat.

Derrière cette nouvelle politique, INO cherche à «s’alimenter en grands défis technologiques à relever», d’après M. Boivin. «On veut travailler sur des problèmes nouveaux, pour pouvoir leur apporter les solutions les plus adaptées».

La santé comme secteur clé

Le vice-président aux affaires corporatives Philippe Boivin

L’entreprise basée à Sainte-Foy a aussi profité de la pandémie pour multiplier les contrats et les partenariats dans le monde de la santé. À tel point que le secteur représente plus du quart des revenus sur l’exercice financier 2021-2022.

INO collabore par exemple avec la multinationale californienne Cerus Corporation, qui s’est spécialisée dans le traitement des produits de plasma et de plaquettes. L’objectif de cette collaboration était de mettre au point un nouveau système de traitement reposant non plus sur des lampes au mercure, trop polluantes, mais sur un réseau de DEL.

De nouveaux partenariats ont aussi été créés entre l’incubateur d’entreprise Quantino, mis en place en octobre 2020, et des organismes comme l’Institut de recherche de cardiologie et pneumologie de Québec (IUCPQ) et avec le centre de recherche CERVO, spécialisé dans la recherche en santé mentale et sur les neurosciences.

Quantino en plein boom

INO tenait son assemblée générale le 22 septembre

En dehors de ces partenariats, Quantino a connu une croissance particulièrement marquée en seulement quelques mois, passant de 3 à 15 entreprises au courant de l’année 2021. Une «belle surprise» pour Philippe Boivin, qui prévoyait un départ plus difficile pour la structure chargée d’accompagner les projets de création d’entreprises, née en pleine pandémie.

Environ 45 entreprises s’étaient montrées intéressées par le projet, et beaucoup n’ont pas vu leur projet se concrétiser dans l’immédiat car le projet n’était pas jugé assez mature, selon les critères mis en place par INO. D’autres, basés à l’étranger, n’ont pas pu être menés à terme car les demandes de visa ont été envoyées trop tard.

Quantino a intégré plusieurs entreprises québécoises, mais aussi la start-up albertaine Mosaic Sensors, l’ontarienne Entangled Networks ou l’islandaise Picketa. Selon M. Boivin, même si l’incubateur attire pour le moment surtout des jeunes pousses québécoises, les regards se portent aussi par-delà les frontières.

Le vice-président aux affaires corporatives n’exclut pas non plus d’ouvrir des bureaux satellites dans d’autres villes pour convaincre de nouvelles entreprises sans les pousser à déménager.