Marchand veut faire de Québec la première au Canada à adopter la mobilité intégrée

«On pense en dehors de la boîte, pour laquelle le financement est dans une très petite boîte», a illustré jeudi Bruno Marchand, lors d'une conférence. 

Le maire Bruno Marchand ambitionne de voir Québec devenir la première au Canada à adopter la mobilité intégrée. Il met la table à l'arrivée de cette «révolution», qui ne pourra voir le jour sans la contribution des gouvernements.


«On pense en dehors de la boîte, pour laquelle le financement est dans une très petite boîte», a illustré jeudi le maire de Québec, lors d'une conférence. 

Devant le G15+ de la Capitale-Nationale, un regroupement d'organisations des secteurs économique, environnemental, syndical et social impliquées pour la relance de l'économie régionale, il a partagé sa vision de la mobilité intégrée à Québec.

Depuis la campagne électorale, l'équipe de Bruno Marchand en parle comme d'une clé pour «diminuer la congestion routière» et «améliorer la qualité de vie de tous». Elle implique de rendre accessible un «portefeuille d'options» aux citoyens, qu'ils soient du centre-ville ou de la périphérie.

Soutien nécessaire

Mais pour ce faire, la Ville de Québec espère avoir de l'aide. Impossible, selon l'administration Marchand, de développer une connexion des différents moyens de transport sans l'apport des gouvernements supérieurs. 

Dans un horizon idéal de 24 mois, une solution technologique pour tous les regrouper en une seule application sera mise sur pied. Des représentations sont donc déjà en cours auprès de Québec et d'Ottawa pour qu'ils y contribuent. 

«On veut être la première ville au Canada à le faire. Plus on va réduire les tarifs, plus ça va être intéressant», exprime le maire Marchand. 

«L'aide des gouvernements, elle est capitale pour la suite des choses», ajoute la présidente du Réseau de transport de la Capitale, Maude Mercier Larouche. 

Sauf que pour l'instant, la réponse n'est pas celle souhaitée. Le cadre est «rigide», dit-il. «Présentement, [les gouvernements] financent les autobus. Eux autres non plus ne voient pas les bénéfices encore, rapporte-t-il. Il n'y pas une fermeture, entendez-moi bien, il y a juste une méconnaissance de comment ça pourrait transformer nos communautés, entre autres sur les changements climatiques». 

Avec le transport en commun à la demande Flexibus et la croissance du réseau de vélopartage, les premières bases sont jetées pour l'écosystème de la «mobilité servicielle», se félicite la Ville. 

«On essaie de peser sur l'accélérateur», assure M. Marchand, se disant «conscient» que la demande actuelle surpasse l'offre.  

«La nécessité qu'on voit, de mois en mois, de développer le transport en commun va inciter les gouvernements à investir», croit-il.