Les nombreux chapeaux de David Dallaire avec le Rouge et Or

David Dallaire, à gauche, et Thomas Landry, au centre, rendent de précieux service au Rouge et Or selon l'entraîneur-chef Glen Constantin.

Sa polyvalence est devenue un atout important l’attaque du Rouge et Or de l’Université Laval. Peu importe la situation, David Dallaire peut rendre de précieux services au coordonnateur offensif Justin Éthier. Que ce soit comme centre-arrière, receveur de passe ou quart-arrière sur les courts jeux, le Beauceron répond présent !


«Il connaît sa meilleure saison et nous aide autant sur la course et la passe. C’est le fun aussi d’avoir un quart-arrière de 6 pieds 4 pouces et 220 livres, ça nous aide beaucoup», reconnaît l’entraîneur-chef Glen Constantin à propos de celui qui tient aussi le ballon pour le botteur de précision.

Ce n’était donc pas un hasard si le joueur natif de Saint-Georges était l’un de ses deux invités au point de presse hebdomadaire, jeudi, qui mettait la table sur le match de dimanche (13h) contre les Stingers de Concordia au Stade-Telus-Université Laval. C’est que depuis le début de la campagne, Dallaire prend toute la place qu’on lui donne chez le Rouge et Or, qui montre une fiche de 2-1 en trois matchs.

«Je ne peux pas demander mieux, je suis content que mes efforts soient récompensés. Les entraîneurs me font confiance et j’essaie seulement de jouer à mon niveau et de livrer ce qu’ils me demandent», disait le grand numéro 39.

Dallaire a commencé la saison en lion en produisant un touché au sol lors du premier match de la saison contre le Vert & Or. Jusqu’à présent, il a porté le ballon cinq fois et capté huit passes pour 81 verges. Sa polyvalence n’a rien de nouveau, il est tombé dans la marmite familiale dès son jeune âge.

«J’ai fait tous les sports possibles au secondaire, un peu moins au cégep, alors peut-être que ça aide. J’ai aussi toujours été très actif avec mes frères. Je pense que le fait d’avoir une grosse famille est la clé de mon succès on pouvait toujours se lancer le ballon ou faire un autre sport avec eux» expliquait le joueur de 23 ans.

David est le troisième enfant le plus âgé sur les sept de cette famille beauceronne, qui compte cinq garçons et deux sœurs. Son frère aîné Christian est un ancien joueur du Rouge et Or, les deux ayant joué dans la même formation en 2019, bien que David en était ses premiers pas dans l’autre famille, celle basée aux PEPS.

«Mon frère a longtemps été mon préparateur physique au secondaire et au cégep, il étudiait en kinésiologie, et c’est un peu grâce à lui si je suis rendu ici. Il était polyavalent, lui aussi, ç’a aidé d’avoir fait beaucoup de sports différents. Il m’a enseigné à capter des ballons, tu apprends des meilleurs», disait-il à propos de son frangin.

Dès l’école secondaire, David Dallaire jouait un peu partout sur le terrain, touchant même à la position de quart-arrière. Au cégep, c’est en défensive qu’il a surtout fait sa marque.

Avec le Rouge et Or, on s’en sert à toutes les sauces, dont en formation «wildcat» sur les jeux très courts.

«J’adore ça. Au secondaire, c’est quelque chose que je faisais et ça remontait à loin, mais je me suis vite remis dedans», ajoutait l’étudiant en Entrepreunariat et gestion de PME.

Comme le reste de l’équipe, Dallaire veut construire sur le plus récent match du Rouge et Or, même si ce fut une défaite contre les Carabins de Montréal sur le tout dernier jeu de la rencontre.

«On a commis des erreurs, mais on en a tiré du positif. Maintenant, on corrige ce qu’on a moins bien fait et en sort meilleur», disait-il pour la suite des choses.

Longue pause de 14 jours

Son discours rejoignait celui de l’entraîneur-chef Glen Constantin, qui tape du pied dans l’attente du prochain match. Quand le Rouge et Or sautera sur le terrain, dimanche, il se sera écoulé 14 jours depuis le revers face aux Carabins.

«J’aurais préféré rentrer dans le congé avec une victoire et jouer le samedi suivant, on compte les nuits pour se rendre à 14», disait-il en riant.

Malgré tout, l’homme de football qui n’est plus qu’à trois victoires pour égaler le record du plus grand nombre par un entraîneur universitaire au Canada a apprécié l’effort des siens à Montréal, il y a deux semaines.

«S’il est possible de dire qu’on a gagné en confiance dans une défaite, alors je pense qu’on l’a fait contre Montréal. Nous avons joué un bon match serré dans l’adversité, même si nous n’étions pas au CEPSUM. Nous n’étions pas heureux du résultat, mais on se sent en bonne posture pour la seconde moitié de saison.»

Le Rouge et Or dispute son quatrième match sur huit, dimanche, et même si l’équipe n’a pas encore croisé le fer contre tout le monde, Constantin prépare en même temps la deuxième moitié de campagne du RSEQ.

«Sans dire qu’on veut réécrire le livre de jeux, on veut avoir quelques courbes à lancer à nos adversaires lorsqu’on les reverra. Il est important d’avoir progressé lorsqu’on jouera une deuxième fois contre chacun.»

Il se méfie et respecte beaucoup les Stingers, qui ont remporté un premier match la semaine dernière après deux défaites serrées contre Montréal et Sherbrooke.

«On affrontera la meilleure offensive du circuit, présentement, ils sont bien équilibrés à l’attaque», laisse-t-il savoir.

Son club est bien reposé pour la reprise, le Rouge et Or ayant profité de quelques jours de congé entre les deux matchs.

«On a tous hâte de jouer. Les gars n’avaient pas eu de pause depuis le 10 août, à part une journée. Ça fait du bien de s’éloigner du football un peu, ils sont revenus frais et dispos en plus réceptifs.»

Le Rouge et Or profitera du match de dimanche pour souligner la première conquête de la Coupe Vanier en 1999 et de faire revivre l’ambiance des années 1990.

«Je suis né en 1999, j’ai pas connu ça, les années 1990», disait en riant le demi-défensif Thomas Landry, l’un des joueurs les plus expérimentés de l’équipe.

L’étudiant en génie physique aura donc aussi droit à un petit cours d’histoire !