Fondussimo, au-delà de la poêle

Le fondateur et président de Fondussimo, Dany Bernard, veut faire de son entreprise «la référence au Québec pour la fondue».

Ensemble d’assiettes modulables, nouveau magazine, recettes en ligne… l’univers de Fondussimo s’étend désormais au-delà de la poêle à fondu popularisée par l’entreprise de Dany Bernard.


L’homme d’affaires beauceron ne s’en cache pas : il veut faire de Fondussimo «la référence au Québec pour la fondue». Pour y arriver, il souhaite offrir plus que la poêle sans fourchette lancée en 2019.

D’où l’idée des assiette modulables. Il s’agit d’un ensemble de 10 pièces — dont deux pinces de service — qui s’éloigne de la traditionnelle assiette à fondue compartimentée. M. Bernard vient ainsi répondre à une demande souvent formulée par ses clients.

«Comme pour le produit numéro un [la poêle], on voulait réinventer la façon de faire. Les assiettes qu’on voyait sur le marché, c’était souvent avec des séparations, qui s’utilisaient une ou deux fois par année. Ce n’est pas ce qu’on voulait.»

Les assiettes peuvent ainsi s’encastrer et s’empiler, ce qui permet de mieux séparer les aliments et de gagner de l’espace sur la table, selon Fondussimo. Ce produit «élégant», qui coûte 129,99$, peut aussi être utilisé en-dehors des soirées fondues, explique M. Bernard.

La nouveauté proposée par Fondussimo : un ensemble de huit assiettes à fondue en porcelaine, accompagnée de deux pinces de service.

En octobre, Fondussimo lancera aussi un magazine de plus de 180 pages, La fondue réinventée, qui sera distribué à travers tout le Québec par Pratico-Pratiques. L’entreprise propose déjà des dizaines de recettes en ligne qui permettent d’utiliser la poêle pour autre chose que la fondue chinoise.

Mais revenons sur ce fameux poêle. Au lieu des fourchettes, on y retrouve des six paniers en acier inoxydable qui se fixent sur le pourtour. Ils permettent d’éviter la perte de la nourriture dans le bouillon et l’éternel — souvent agaçant, avouons-le — croisement des fourchettes.

Visiblement, le public a été séduit. M. Bernard préfère ne pas dévoiler ses chiffres de vente, mais il calcule que plus de 100 000 personnes ont déjà utilisé son invention.

L’idée est née d’une discussion avec des amis, en 2016.

Au départ, le scepticisme était de mise, même chez ses proches, raconte M. Bernard. «Les gens me disaient : “voyons Dany, un plat à fondue...” […] Mais en 2019, quand j’ai commencé à faire des plus grosses commandes qui partaient aussi vite que les plus petites. [Je me suis dit] Wow, qu’est-ce qui se passe? En 2020, on a commencé à rentrer chez des plus gros détaillants. Et mes proches me disaient : “hein!? T’es rendu chez Ameublement Tanguay!?”».

Quand il a lancé Fondussimo, il a mis tout son argent dans l’aventure, au-dessus de 150 000$. «J’avais pu rien après», rigole-t-il. Cette attitude «tout ou rien» continue de le motiver dans son désir d’amener Fondussimo encore plus loin, remarque-t-il.

Des mordus de fondue... pas juste au Québec

Malgré la pandémie et une année «rock and roll» en 2020, l’entreprise a grandi à vitesse grand V. Depuis son lancement, Fondussimo a triplé son chiffre d’affaires chaque année.

Pour l’instant, 85% de ces affaires se font au Québec. Des percée au Nouveau-Brunswick, dans le reste du Canada et aux États-Unis sont déjà entamées, mais M. Bernard a une plus grosse faim. «On est en train de regarder pour se monter une équipe afin d'aller encore plus vite dans ce sens. Oui, c’est fort la fondue au Québec, mais il y a des mordus de la fondue qu’on est capable d’aller chercher ailleurs.»

En ce moment, ils sont cinq employés; les produits sont fabriqués et assemblés en sous-traitance.

M. Bernard se fait discret pour la suite des choses, mais il assure que la gamme de produits offerts par Fondussimo continuera de s’élargir. «J’ai une couple de nouveaux produits en tête. On n’a pas fini de faire grandir l’entreprise», dit l’homme d’affaires, précisant que Fondussimo «va beaucoup rester autour de la table».