Même s’il existe déjà les rapports de la commissaire à la santé et au bien-être Joanne Castonguay et de la coroner Géhane Kamel sur le sujet, M. Duhaime maintient l’importance d’une commission d’enquête.
«On veut s’assurer que le Québec ne répète pas l’erreur des transferts de patients. Puis qu’on sache exactement d’où sont venus les directives, qu’est-ce qui s’est passé, comment ça se fait que l’information ne se soit pas rendue. S’il y a une autre crise qui nous arrive dans six mois, dans un an, dans deux ans, qu’est-ce qui nous garantit qu’on ne va pas répéter exactement la même erreur qui a causé potentiellement plus de 6000 morts?» a mis de l’avant M. Duhaime.
L’enquête de la coroner Kamel, qui a publié un rapport en mai, portait sur les décès de 53 personnes survenus dans sept des CHSLD les plus touchés par la crise sanitaire, incluant le CHSLD Herron, mais ses conclusions ratissent beaucoup plus large et, sans demander explicitement une enquête publique, elle invitait le gouvernement Legault «à faire une rétrospective des événements par le véhicule qu’il jugera approprié».
En lien avec la pandémie, M. Duhaime s’est fait questionner sur le fait qu’il ne portait pas de masque en présence de personnes vulnérables, dans une résidence pour aînés (RPA), lors de son point de presse.
Il a rappelé que les conservateurs étaient pour la liberté de choix - de porter un masque ou non - et qu’il n’y avait pas de recommandation de la santé publique quant au port du masque pendant la campagne électorale.
«Si on me l’avait demandé de le mettre, je l’aurais mis, a rétorqué M. Duhaime. On leur (à la RPA) demandé quand on est arrivé.»
Le port du couvre-visage n’est obligatoire que dans les établissements où on prodigue des soins. Le port du masque est «recommandé» si on fréquente un lieu où se trouvent des personnes vulnérables.
M. Duhaime, accompagné du candidat de Nicolet-Bécancour, Mario Lyonnais, et du Dr Karim Elayoubi, qui est candidat dans Argenteuil, a plaidé pour une plus grande autonomie des aînés.
Précisant que «l’écrasante majorité» des mesures du PCQ sont à coût nul ou déjà chiffrées dans le cadre financier, M. Duhaime a notamment proposé de renforcer le soutien à domicile et d’offrir une couverture d’assurance en matière de soins à domicile et de soins de longue durée.
«Quand on favorise par exemple le maintien à domicile, puis qu’on finance quelqu’un plutôt que d’aller dans une institution, c’est un transfert et non pas un ajout d’argent. Permettre l’assurance autonomie, ce n’est pas une dépense, c’est une proposition qu’on fait, puis les gens vont pouvoir y adhérer ou non», a-t-il expliqué.
Il a ajouté que le PCQ n’a pas l’intention de baisser les dépenses. «Malgré ce qu’on peut lire parfois, nous, ce qu’on fait, c’est simplement réduire la croissance des dépenses», a-t-il justifié.
M. Duhaime a donc indiqué vouloir «transférer des ressources qui sont présentement allouées au système de santé pour pouvoir les donner directement pour les soins à domicile ou les soins aux aînés directs».
Le PCQ souhaite aussi attribuer un crédit d’impôt aux travailleurs désireux de prolonger leur carrière, jusqu’à 23 000 $ pour les 60 ans et plus et jusqu’à 25 000 $ pour les 65 ans et plus.
M. Duhaime a également mis de l’avant l’importance de réduire l’isolement des aînés et d’assouplir la réglementation pour la construction de maisons bigénérationnelles.