Les Amis du Boisé Neilson avaient lancé une invitation à une plantation automnale de 80 végétaux d’espèces indigènes, afin de végétaliser ce secteur voisin du Centre d’hébergement du Boisé. Les enfants ont également contribué à revitaliser le secteur, en décorant des blocs de béton installés près de l’entrée du boisé.
Des candidats de la circonscription de Louis-Hébert et de Jean-Talon, qui représentaient quatre des cinq principaux partis politiques, ont défilé au micro, parfois pour présenter des éléments environnementaux de leur plate-forme électorale, et d’autres pour démontrer leur attachement au boisé Neilson, qui remontait pour certains à sa fréquentation lors du secondaire. Tous avaient mis la main à la pâte pour mettre des arbres en terre samedi matin.
Seule la Coalition Avenir Québec ne comptait pas de représentant, tandis que les candidats péquistes et libéraux de Louis-Hébert et de Jean-Talon étaient tous présents.
En plus des candidats, le député fédéral de Louis-Hébert, Joël Lightbound se trouvait sur place et a «planté le premier arbre de sa vie». Il a également rappelé qu’il venait jouer dans le boisé Neilson dans sa jeunesse.
Une question de santé publique
Daniel Desroches et Denise Leahy, impliqués dans ce mouvement citoyen depuis 2020, souhaitaient profiter de l’événement, et de la présence médiatique et politique, pour déposer officiellement une pétition comptant 7030 signatures et réclamant la protection de ce boisé face aux menaces de développement résidentiel.
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En 2020, les Amis du Boisé Neilson avaient tiré la sonnette d’alarme, alors qu’un changement de réglementation à la Ville de Québec permettait «la construction de plus de 1000 logements dans des tours allant jusqu’à huit étages sur 60% du boisé Neilson».
«Ce sont des personnes qui demandent la conservation intégrale du boisé Neilson, un changement de zonage et un changement dans la réglementation», explique Daniel Desroches.
Pour Denise Leahy, la présence de personnalités provenant de différents horizons politiques démontre que ce dossier va bien au-delà du domaine municipal.
«On arrive en 2022. Je pense que les candidats aux élections provinciales se rendent comptent que c’est une question de résilience et une question de santé publique, qui est un enjeu provincial. On va se mordre les doigts si on a touché à ce boisé-là et à nos autres milieux naturels en ville», affirme Mme Leahy.
Plusieurs représentants de la Ville de Québec, tels que Claude Villeneuve, chef de l’opposition officielle, de même que Marie-Josée Asselin, Anne Corriveau et David Weiser, se trouvaient sur place.
Pour Marie-Josée Asselin, conseillère responsable de la foresterie urbaine au conseil exécutif, il était important pour elle de venir chercher elle-même la pétition déposée par les Amis du Boisé Neilson. Elle considère qu’il est primordial de mieux connaître les milieux boisés.
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«Je préside un comité sur la situation des boisés avec des élus des autres partis, parce qu’il faut se faire un portrait pour connaître nos boisés, leurs caractéristiques, leur niveau d’appropriation par les citoyens et les projets de développement qui peuvent les menacer», affirme la vice-présidente du comité exécutif.
Mme Asselin précise aussi qu’un plan de protection des milieux humides hydriques doit être déposé au ministère de l’Environnement d’ici décembre.
Anne Corriveau, conseillère du district Pointe-de-Sainte-Foy, est «très attachée» au boisé Neilson. Également membre du comité sur les boisés, elle précise l’importance du «travail non-partisan» dans ce dossier.
«C’est quelque chose qui tient à cœur à beaucoup de citoyens et qui nous tient à cœur aussi», affirme l’élue de Québec d’abord.
Le boisé Neilson compte 25 hectares de forêt et plusieurs arbres de plus de 200 ans. En plus des activités de plantation de végétaux et de décorations, des visites commentées du boisé se sont déroulées samedi matin, en compagnie d’une géographe et d’une botaniste.