Les Capitales sortent de la noirceur et sauvent leur peau en 11e manche

Les Capitales ont sauvé leur peau de justesse samedi soir au Stade Canac

Il n’y a pas à dire, l’ambiance était électrisante au Stade Canac, samedi soir, quand les Capitales de Québec ont sauvé leur peau grâce à une victoire de 4-3 en 11 manches aux dépens des Titans d’Ottawa dans un match interrompu pendant une trentaine de minutes en huitième en raison d’une panne de courant.


Un incendie dans le secteur a plongé le parc Victoria dans le noir au moment où les deux équipes se livraient une lutte de tous les instants sur le terrain.

Lors de la panne de courant, la marque était de 3-3 en début de huitième

À la reprise, sur le coup de 22h16, les Capitales ont obtenu deux belles chances de briser l’égalité en neuvième et 10e, mais il a fallu attendre un simple productif après deux retraits de T.J. White pour sceller l’issue de la rencontre.

Il y aura donc un troisième et ultime match dans cette demi-finale 2 de 3. Si l’ambiance est la même que samedi, ça promet d’être un méchant bon spectacle de baseball.

«Ç’a été une folle soirée. Nous avions le dos au mur, il fallait l’emporter pour rester en vie. On ne voulait pas que notre saison se termine ainsi. J’avais été battu à ma présence précédente, et tout ce que je voulais, c’était de mettre la balle en jeu, Mais si on a gagné, c’est surtout grâce à Franklin Parra», disait White, dont la cote de popularité était déjà élevée avant son coup sûr victorieux.

Le héros de la soirée, T.J. White

Parra a lancé les quatre manches quand les lumières sont revenues et il a brillé de tous ses feux.

«Il lançait des balles à 94 et 97 milles à l’heure, il a fait la différence. On a pris quelques élans contre lui, mais on n’a pas réussi à le battre. Ça reste l’un des plus excitants matchs dans lequel je fus impliqué, mais il devait y avoir un gagnant et un perdant. Je peux vous promettre une chose, par contre, on va chausser nos souliers à crampons, demain [dimanche] et on sera prêt à jouer contre cette équipe», disait le gérant des Titans, Bobby Brown.

Son équipe aurait pu vivre son heure de gloire si l’attaque avait répondu après la performance incroyable du releveur Matt Valin, qui a retiré au bâton les trois gros frappeurs des Capitales (Jeffry Parra, T.J. White et Kyle Crowl) avec les buts remplis en fin de neuvième.

«Quel moment magique, mais on l’a un peu gaspillé en n’en profitant pas par la suite. Si on l’avait emporté, on en parlerait pendant plusieurs années», ajoutait Brown, qui penchait vers Chris Burica (9-6) pour lancer, dimanche. «On n’a pas encore décidé, il faut en discuter entre nous.»

Chez les Capitales, c’est Carlos Sano (6-2) qui aura la mission de neutraliser l’attaque des Titans. Il ne pourra cependant pas compter sur les releveurs Frank Moscatiello et Parra, venus à la rescousse de Codie Paiva, auteur de 118 lancers en cinq manches.

Le gérant Patrick Scalabrini est passé par toute la gamme des émotions pendant le match, notamment lorsqu’il a vu ses gros frappeurs bousiller deux belles occasions de fermer les livres. Il n’oubliera pas cette soirée de sitôt.

«Ça n’a pas de bon sens ! On a raté nos chances deux fois de suite, mais les gars sont revenus encore en 11e. Nous avons eu plus d’occasions de marquer qu’eux, j’espère que cette défaite leur tombera dans les pattes. Le momentum vient de changer de bord. Maintenant, tout peut arriver dans un match ultime», disait Scalabrini.

David Glaude y a mis toute la gomme pour retirer Jason Dicochea en tentative de vol.

Il soulignait aussi la contribution de Parra, qui a obtenu la victoire. «C’est carrément grâce à lui qu’on a gagné», admettait-il.

Et dimanche, ce sera peut-être l’autre Parra qui fera la différence. Fait plutôt rare, Jeffry Parra a été retiré deux fois en 9e et 11e avec le point vainqueur à 90 pieds du marbre. «Je m’attends à un gros match de Parra», disait-il à propos de la partie du lendemain.

Pendant la pause forcée, les amateurs n’ont pas boudé leur plaisir, illuminant le stade avec leur téléphone intelligent et en chantant le fameux «Sweet Caroline» a cappella.

Comme si ce n’était pas assez, l’alarme de feu avait retenti une bonne dizaine de minutes avant le début du match, ce qui avait forcé les pompiers à venir vérifier si tout était en ordre. Voilà qui donnait le ton.

Par ailleurs, les Capitales ont perdu les services du voltigeur Triston Pompey pour le reste des séries puisqu’il a subi une dislocation de l’épaule en plongeant au champ gauche pour capter un ballon converti en triple par la force des choses.

Pompey avait frappé un circuit de deux points en deuxième manche. A.J. Wright et Jacob Sanford ont aussi cogné la longue balle pour les Titans.

Jacob Sanford a frappé l'un des deux circuits des Titans.