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Il y avait une sincère marque de respect dans sa déclaration.

L’entrevue avec David Glaude devait avoir lieu mercredi après-midi, quelques minutes avant l’entraînement des Capitales en prévision de la demi-finale contre les Titans d’Ottawa. Mais un léger retard dans son horaire a changé les plans.

À 21h39, il nous avise par message texte qu’il a couché le bébé et qu’il est prêt à jaser, mais l’auteur de ces lignes est sur le point de rejoindre Scalabrini pour obtenir ses premiers commentaires sur la série dont le premier match était prévu à Ottawa, vendredi soir.

«Je ne me couche pas avant un bout, je laisse ma blonde dormir», répondra-t-il au moment où il regardait la webdiffusion du match sans lendemain des Titans d’Ottawa à New York.

À 22h52, une fois le texte du soir transmis, on appelle donc le deuxième-but des Capitales pour jaser de sa grosse année 2022, autant sur le terrain que dans sa vie personnelle et professionnelle.

«Oui, c’est vrai, c’est pas mal une grosse année. J’ai un emploi à temps plein, j’ai gradué en mai et il y a un mois, on a eu notre bébé», disait-il en nous jasant calmement, le petit Justin âgé de seulement quatre semaines endormi sur lui.

La vie de papa lui va comme un gant.

«Ça va bien, on a un bon bébé à date. Ma blonde [Noémie] n’est pas encore venue au Stade avec le petit, je pense que ça va aller à l’année prochaine».

La paternité, les études et son travail d’arpenteur-géomètre ne l’empêchent pas de connaître du succès sur le terrain. Comme le bon vin, le numéro 14 des Capitales ne cesse pas de s’améliorer avec le temps. À preuve, il a établi des marques personnelles en cinq saisons avec 16 circuits et une moyenne offensive de .325.

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«En général, j’ai connu une meilleure saison que l’an dernier, j’ai affiché plus de constance. En début de saison, je frappais surtout des simples, mais plus ça allait et mieux je me sentais au bâton, plus j’étais en confiance. Avec Jeffry [Parra] et T.J. [White] derrière moi, je n’avais qu’à me concentrer à me rendre sur les buts. Comme ils ont frappé 32 et 27 circuits, je n’ai pas volé autant de buts que la saison dernière [26 contre 31], ç’a aurait eu l’air fou de me faire retirer avec eux qui s’en venaient au bâton pour me faire marquer», notait celui qui a croisé le marbre 78 fois en 86 matchs. Ironie du sort, le White en question est celui contre lequel il avait été acquis par les Capitales en novembre 2019.

Natif de Montréal, Glaude est arrivé à Québec avec sa famille à l’âge de 11 ans. Comme bien de garçons de son âge, il a joué au hockey et au baseball.

«Je n’ai jamais joué dans le AA au hockey, le baseball s’est imposé de lui-même quand je suis entré au sport-études. Jusqu’à ma dernière année au secondaire, j’étais tout petit, je mesurais cinq pieds et cinq pouces, j’ai grandi à ma première année au cégep», raconte le joueur de cinq pieds et 11 pouces.

Il a toujours brillé sur un losange, comme en témoigne son titre de joueur le plus utile de la Ligue de baseball junior élite du Québec pour la saison 2014 grâce à une moyenne de .447 avec les Diamants de Québec. Il a aussi fréquenté un collège junior à New York avant de s’établir à l’Université Missouri Western, où il a gradué en génie de la construction et géologie en plus de jouer pour les Griffons. À son retour à Québec, il s’est inscrit en sciences géomatiques à l’Université Laval.

Mais c’est à Trois-Rivières qu’il a obtenu et saisi sa chance après avoir été libéré par les Capitales en 2017 au terme d’un essai d’un match.

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Quand les Capitales m’ont retranché, c’était la bonne décision à ce moment. Il n’y avait pas de place pour moi, ils avaient une super équipe et remporté le championnat.

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«La journée où c’est arrivé, j’ai texté T.J. [Stanton], qui était le gérant des Aigles. Je ne pouvais pas mieux tomber, parce qu’un joueur venait de se blesser et il m’a dit de m’en venir à Trois-Rivières le lendemain. Tout est bien tombé, pour moi.»

Non seulement est-il devenu une menace au bâton après quelques ajustements apportés avec l’instructeur des frappeurs des Aigles de l’époque, mais son jeu défensif est aussi de grande qualité.

«Je pense que c’est ma meilleure saison en défensive, j’imagine que ça aide de jouer plus de la moitié de nos matchs sur un terrain synthétique», dit en riant celui qui forme un bon duo à l’avant-champ avec le Cubain Yordan Manduley.

À 27 ans, Glaude a encore le goût du baseball et son employeur [VRSB arpenteurs-géomètres] lui offre la possibilité de joindre l’utile à l’agréable, mais il ne rêve plus au baseball affilié.

«L’annulation de la saison en 2020 à cause de la pandémie n’a pas aidé, je venais de connaître une très bonne année à 24 ans [en 2019], qui sait ce qui serait arrivé si j’avais fait encore mieux à 25 ans? Ensuite, à 26 ans, on a joué presque toute la saison sur la route. Maintenant, à 27 ans, je suis passé à autre chose, je me soucis pas de ça, je joue pour gagner, avoir du plaisir et par passion du baseball. Je n’ai pas le mot retraite en tête», ajoute celui qui apprécie le soutien des amateurs de baseball de Québec envers leur équipe.

«Je ne sais pas si c’est une année record, mais on a été choyé. Il y a eu plusieurs matchs à guichet fermé, ce n’est pas un hasard si on a eu autant de succès à domicile», ajoute celui qui a obtenu le titre de joueur s’étant le plus impliqué dans la communauté à sa première saison «officielle» avec l’équipe de sa ville.

L’histoire ne dit pas si la nuit a été courte. On n’a pas osé l’appeler, le lendemain matin de l’entrevue !

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