Chronique|

Examiner WSP sous tous ses angles

Peut connue du public, la société WSP Global revendique quand même une capitalisation boursière de 19,7 milliards $.

CHRONIQUE / WSP Global, vous connaissez? C’est une entreprise québécoise de services-conseils professionnels quand même peu connue, mais qui fait travailler des milliers de personnes à travers le monde.  


La société inscrite à la Bourse de Toronto (TSX : WSP) revendique une capitalisation boursière de 19,7 milliards $. Son chiffre d’affaires se situait à 10,3 milliards $ en 2021. En août, le Groupe WSP Global, de Montréal, a réalisé un placement d’actions de 920 millions $. 

Timothé Picard et trois autres collègues étudiants de la faculté d’administration de l’Université de Sherbrooke, Alex Croteaqu, Olivier Laguë et Ludovic Pelletier, se sont penchés sur cette entreprise au cours de la session d’été.  

«C’est un peu normal que WSP ne soit pas connue du grand public, car elle ne fait pas affaires directement avec les gens. Ses clients sont les entreprises et les gouvernements. Ça demeure une grande entreprise québécoise», soutient Timothé Picard, qui se destine à devenir analyste financier. 

«Nous voyons des bons côtés à cette entreprise, par exemple que sa direction a démontré son aptitude à faire des acquisitions. Dans le passé, des transactions ont permis à la société de gagner des parts de marchés et de l’expertise. C’est une société qui est présente un peu partout sur la planète. Elle fait 34 % de son chiffre d’affaires aux États-Unis. Elle est bien positionnée pour profiter des programmes de relance des infrastructures des gouvernements.» 

Timothé Picard

Ses points faibles? 

«Il y a la crise énergétique en Europe qui peut lui nuire», répond Timothé Picard, tout en précisant que ses propos ne doivent pas être pris comme des recommandations de vente ni d’achat du titre.  

«La montée des taux d’intérêt peut aussi l’affecter. Il y a un enjeu pour la direction. Les coûts d’emprunt pour réaliser des projets pour les gouvernements ou les entreprises privées seront plus élevés. Les contrats pourraient en souffrir. Nous remarquons toutefois que l’État prend la relève dans les investissements quand le privé peut moins le faire, et vice-versa selon la situation économique.» 

Le titre de la compagnie anciennement connue sous le nom de Genivar a connu des hauts et des bas au cours des derniers 12 mois. Son prix se situe autour des 160 $, pratiquement au même niveau qu’il y a un an. 

Selon le site spécialisé MarketBeat, la moyenne des cibles des analystes place l’action à 186,33 $ d’ici un an. 



Le coup de chapeau: Uni-Sélect entre dans l’indice TSX

Uni-Sélect (TSX: UNS) fera partie de l’indice principal de la Bourse de Toronto S&P/TSX composé le 19 septembre. 

L’annonce a été faite le 2 septembre dernier. 

L’entreprise de Boucherville, spécialisée dans la distribution de pièces d’automobile, fait partie de trois sociétés qui ont été retenues pour être intégrées aux calculs de l’indice.  

On parle d’Algoma Steel Group Inc. (TSX: ASTL) et Bellus Health Inc. (TSX: BLU). 

Pendant ce temps, Aurora Cannabis Inc. (TSX: ACB), Groupe Aecon (TSX: ARE), Dream Office REIT (TSX: D.UN) et New Gold Inc (TSX:NGD) ont été retirées de l’indice phare de Bay Street. 

Le titre d’Uni-Sélect est au vert depuis un an, alors que les marchés mondiaux sont soumis à d’importantes vibrations.

Le coup de gueule: BRP attendue de pied ferme 

La date du 14 septembre est entourée sur mon calendrier. La direction de BRP Inc. (TSX : DOO et NASDAQ : DOOO) présentera ses résultats financiers de son deuxième trimestre de l'exercice financier 2023. 

José Boisjoli, président et chef de la direction, et Sébastien Martel, chef de la direction financière, se prêteront à une conférence téléphonique. 

Nul doute que les analystes ont déjà une longue liste de questions à leur poser (les médias sont autorisés à participer à l'appel, mais ne pourront pas poser de questions, indique-t-on). Parce qu’il y a de la matière en masse. 

La multinationale de Valcourt a connu des déboires concernant l’approvisionnement en pièces et à recruter de la main-d’œuvre comme on le sait. 

José Boisjoli, président et chef de la direction chez BRP

Il y a évidemment eu la fameuse cyberattaque contre la multinationale survenue il y a quelques semaines qui l’a forcée à stopper sa production pendant quelques jours. Son «enquête» a démontré que des informations sur ses employés ont été compromises, spécifiquement certains identifiants de connexion d'employés utilisant les ordinateurs de BRP à des fins personnelles... 

On a appris par la suite que des secrets industriels auraient été volés et que des concessionnaires vendant des produits de BRP auraient été touchés.  

Depuis un mois, le titre de BRP a perdu environ 10 % de sa valeur. Au début d’août, il se vendait autour de 95 $. L’action se transige à peine au-dessus des 85 $.  

L’analyste Gerrick L. Johnson, de la BMO, place sa cible à 154 $ d’ici un an. «Nous pensons que BRP rattrapera la production perdue et elle assure les investisseurs qu'elle sera toujours en mesure d'atteindre les objectifs financiers précédemment annoncés», souligne-t-il. 

La citation de la semaine: Brian Reid, président de TC Imprimeries Transcontinental 

«Cela a été une grande aventure, plus de 40 années extraordinaires. Je pars en toute confiance en l'avenir du secteur de l'impression, un secteur solide avec des clients de longue date et une équipe talentueuse, engagée et expérimentée. Je suis reconnaissant envers nos employés qui, par leur travail sans relâche, font la différence pour TC Transcontinental et ses clients. Ce fut un privilège de faire partie d'une si belle entreprise pendant toutes ces années, et je remercie nos clients, le conseil d'administration et la famille Marcoux de la confiance accordée.» 

La p’tite vite! Québec 30 résiste toujours 

Encore une fois, l'indice Québec 30 continue de faire mieux que les autres indices plus connus. Pendant que le TSX reculait de 2,92% depuis un mois et que le Dow Jones chutait de 5%, le QC-30, lui, ne cédait que 1,8% de sa valeur.  

Le chiffre à retenir: 720 000 actions de Cannara Biotech 

Un administrateur et actionnaire principal de Cannara Biotech Inc. (TSXV: LOVE, OTCQB: LOVFF et FRA: 8CB) a acquis 720 000 actions ordinaires du capital du producteur de cannabis et de produits dérivés. L’achat de Derek Stern représente environ 0,08 % des actions de la compagnie dont le siège social est à Ville Saint-Laurent et qui exploite des installations à Farnham et Salaberry-de-Valleyfield. 

Derek Stern détient plus de 10 % des actions ordinaires en circulation. 

À mettre à votre calendrier: 

Saputo a annoncé que M. Lino A. Saputo, président du conseil d'administration et président et chef de la direction de la société Saputo (TSX: SAP) fera une présentation à la conférence «Back to School» de Scotiabank à Toronto le 13 septembre. La présentation sera diffusée sur le site de Saputo (www.saputo.com). Un enregistrement de la webdiffusion sera également disponible pour 90 jours.

Innergex énergie renouvelable inc. (TSX: INE) tiendra sa Journée des investisseurs 2022 le 20 septembre. Cet événement sera animé par Michel Letellier, président et chef de la direction. 

Tracy Robinson, présidente-directrice générale et Ghislain Houle, vice-président exécutif et chef de la direction financière du CN (TSX : CNR et NYSE : CNI), prendront la parole dans le cadre de la conférence annuelle de Laguna de Morgan Stanley le 14 septembre. 


*Attention

Il est important de noter que cette rubrique ne contient aucune recommandation d’achat ou de vente à l’égard des actions mentionnées. Nous vous incitons à consulter votre conseiller financier.

Des suggestions, commentaires, à cplante@latribune.qc.ca

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