Précisons toute de suite que l’action a été multipliée par 25 en juin (regroupement en appliquant un ratio de 25-pour-1). Ce qui fait qu’elle gambade autour des 20 $ à 30 $ depuis quelques semaines. Si on fait le calcul (/25), on arrive à 1,25 $ environ, ce qui est plus en phase avec les prix faméliques qu’on a connus dans le passé.
Pour Adam Poulin, analyste senior chez Industrial Alliance, le titre est grandement sous-évalué. Il pourrait même doubler dans les prochaines années, à ses yeux.
S’il regarde l’industrie des jets privés, M. Poulin constate que les inventaires sont bas et que la demande est très forte pour ce genre d’avion. «La capacité de production est actuellement de 3 % par rapport à la demande. On dit que la marché est en santé quand le taux est à 10 %», commente-t-il.
«Les carnets de commandes sont remplis, car les gens qui voyagent vont préférer les avions privés au lieu de prendre des vols commerciaux pour éviter les problèmes de délais actuels dans les aéroports.»
Depuis 2021, la multinationale montréalaise est recentrée sur les avions d'affaires. Dans le marché, l’entreprise occupe la position de tête avec son Global 7500.
Pour l’analyse microéconomique, Adam Poulin retient entre autres que Bombardier pourra bénéficier bientôt d’une hausse de prix de son biréacteur d’affaires, car les derniers Global 7500 vendus à rabais au lancement en 2018 seront livrés en décembre prochain, dit-il.
Mais il retient surtout que la nouvelle direction, sous les ordres du président et chef de la direction Éric Martel, a entrepris de réduire l’endettement et de miser sur les revenus du service après-vente.
La dette va être réduite de plusieurs centaines de millions au cours des prochaines années, me dit-il. «Ce sont des coûts importants en moins pour le service de la dette, lance l’analyste. Le service après-vente, comme les entretiens et les réparations, c’est très payant. On dit que les marges sont dans les 20 %. C'est obligatoire dans le monde de l’aviation.»
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Adam Poulin remarque quand même un peu d’ombre dans le tableau. La société s’est départie de sa filiale de production de véhicules ferroviaires, mais il reste une «dispute» à régler avec Alstom, l’acquéreur de Bombardier Transport. «La compagnie est en discussion avec Alstom sur le coût payé et les clauses du contrat de vente», m’explique-t-il.
«Alstom dit que certaines clauses du prix d’achat ne sont pas respectées, alors que Bombardier dit qu'elle respecte tout.»
Il y a aussi le fait que les avions privés d’affaires sont vus comme des véhicules polluants pour transporter peu de personnes par rapport aux gros porteurs. Les avionneurs et les fournisseurs de moteurs devront redoubler d’efforts pour présenter des jets moins polluants pour redorer leur image, indique l’analyste senior, qui ajoute qu'Industrial Alliance détient le titre en portefeuille.
Depuis un an, sans mauvais jeu de mot, on peut dire que le titre de la compagnie fondée par Joseph-Armand Bombardier à Valcourt a connu passablement de turbulence.
Le chiffres publiés par le site spécialisé MarketBeat lui donnent raison. La cible moyenne des analystes pour 12 mois se situe à près de 55 $.
Le coup de chapeau : On a trouvé de l’or!
Les fonds de la rivière des Outaouais, entre Gatineau et Ottawa, contiennent vraiment de l’or. La compagnie ESGold Corp. (CSE : ESAU) confirme que les analyses de son programme d'échantillonnage ont révélé la présence du métal précieux dans les échantillons traités au MSALabs de Val d'Or.
L'échantillonnage a été réalisé sous l’eau pendant huit jours en juillet, comme je le rapportais récemment.
Au total, 61 échantillons de deux kilos ont été extraits par des plongeurs. Au total, 32 des 61 échantillons ont été analysés et ont donné des résultats aurifères allant de traces à 1,872 gramme par tonne. Au total, 29 échantillons n'ont pu être traités en raison de la présence écrasante de bois saturé, précise la société.
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Vous vous souvenez, ces chercheurs d’or des temps moderne ont ciblé des résidus déversés par la Monnaie royale du Canada pendant plusieurs décennies. De 1908 à 1975, la société fédérale aurait traité une énorme quantité d’or dont le taux de rejets aurait été d’environ 2,5 % à 3 %, pour un total de plusieurs millions d’onces d’or à puiser dans la rivière.
Le coup de gueule: Couche-Tard devra vendre 30 stations-service
Alimentation Couche-Tard inc (TSX : ATD) devra se départir de plusieurs stations-service des Maritimes pour acquérir Wilsons qui exploite et approvisionne des détaillants Esso, Wilsons Gas Stops et Go! Store en Nouvelle-Écosse, au Nouveau-Brunswick, à l'Île-du-Prince-Édouard ainsi qu'à Terre-Neuve-et-Labrador.
Le Bureau de la concurrence demande de mettre en vente une trentaine de commerces dans différents marchés :
Nouveau-Brunswick : Bouctouche, Cap Pele, Oak Bay-St-Stephen, Quispamsis, Sackville, Saint John, Saint-Antoine, Shediac, St-Ignace, Sussex, Utopia-Saint George-Pennfield et Waasis.
Terre-Neuve-et-Labrador : Gander.
Nouvelle-Écosse : Barrington Passage, Bedford, Bridgewater, Dartmouth, Digby, Elmsdale-Enfield, Halifax, Lower Sackville, Lunenburg, Mt. Uniacke, Sydney, Truro, Upper Tantallon, West Amherst et Westville.
Île-du-Prince-Édouard : Stratford--Charlottetown et Summerside.
La vente permettra de résoudre des problèmes de concurrence potentiels qui résulteraient de la transaction proposée, croit le bureau fédéral, qui a ainsi donné son feu vert à la transaction.
La citation de la semaine : Darryl White, chef de la direction, BMO Groupe financier.
«L’obtention de la plus haute note pour la satisfaction de la clientèle en matière de conseils bancaires aux particuliers, dans le cadre de l'étude de J.D. Power de 2022, nous a permis de reprendre le premier rang parmi les plus grandes banques du Canada, ainsi que la reconnaissance que nous avons reçue à titre de meilleure banque privée, de meilleure banque commerciale et de meilleure banque de services aux particuliers au Canada par le magazine World Finance.»
La p’tite vite! Cerro de Pasco à Bay Street
Une entreprise québécoise veut faire son entrée à Bay Street! Ressources Cerro de Pasco Inc. (CSE : CDPR) a déposé une demande d'inscription de ses actions ordinaires auprès de la Bourse de Toronto en vue d'accroître son accès aux marchés financiers. L'inscription de la société minière et de gestion des ressources montréalaise est assujettie à l'approbation de la direction de la bourse ontarienne.
Le chiffre à retenir: 1 301 713 d’actions rachetées
Supremex inc. (TSX : SXP), fabricant de solutions d'emballage, a reçu de la Bourse de Toronto l'autorisation de racheter pour annulation jusqu'à 1,3 million d'actions ordinaires, soit environ 5 % de ses 26 034 269 actions émises et en circulation au 18 août dernier.
À mettre à votre calendrier :
Transcontinental inc. dévoilera ses résultats financiers du troisième trimestre de 2022, le 7 septembre et tiendra une conférence téléphonique pour la communauté financière à 16h15.
Le voyagiste Transat A.T inc. publiera ses résultats pour le troisième trimestre 2022 (terminé le 31 août) le 8 septembre. Annick Guérard, présidente et cheffe de la direction, et Patrick Bui, chef de la direction financière, invitent les analystes financiers à une conférence téléphonique à ce sujet, le même jour.
Le 9 septembre, Dollarama inc. (TSX : DOL) dévoilera les résultats financiers de son deuxième trimestre de l'exercice 2023, qui couvre la période du 2 mai 2022 au 31 juillet 2022. La direction tiendra une téléconférence le jour même.
Forage Orbit Garant inc. (TSX: OGD) annoncera ses résultats financiers pour le quatrième trimestre et pour l'exercice 2022, après la fermeture des marchés le 20 septembre. Une conférence téléphonique aura lieu le lendemain à 10 h.
La Banque de Montréal (TSX et NYSE: BMO) a déclaré un dividende de 1,39 $ par action ordinaire pour le quatrième trimestre de l'exercice 2022. Le dividende (inchangé par rapport au même exercice l’an dernier) est payable le 28 novembre aux actionnaires inscrits le 1er novembre.
*Attention
Il est important de noter que cette rubrique ne contient aucune recommandation d’achat ou de vente à l’égard des actions mentionnées. Nous vous incitons à consulter votre conseiller financier.
Des suggestions, commentaires, à cplante@latribune.qc.ca