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C’est quoi, la guerre de Bosnie?

La guerre de Bosnie a lieu de 1992 à 1995, en Bosnie-Herzégovine, un pays du sud-est de l’Europe. Elle oppose surtout les Bosniaques (le peuple fondateur de la Bosnie-Herzégovine) aux Serbes (le peuple fondateur de la Serbie).

En fait, les raisons du début de la guerre sont nombreuses et découlent de plusieurs événements. Mais, en gros, la Bosnie et d’autres pays sont devenus indépendants d’un pays qui s’appelait la Yougoslavie. Le jour où la communauté internationale reconnaît l’indépendance de la Bosnie, les Serbes décident d’attaquer pour montrer leur mécontentement. Ça se passe en avril 1992. Dans la tête des Serbes, les Bosniaques sont un peuple inférieur et un nettoyage ethnique doit être effectué. Un nettoyage ethnique, c’est le fait de supprimer un peuple d’une certaine zone géographique.

Dans les années qui suivent, les Serbes bombardent plusieurs villes de Bosnie-Herzégovine, dont la capitale du pays, Sarajevo. Ils occupent d’ailleurs la ville pendant la totalité de la guerre. Le célèbre journaliste français, Paul Marchand, couvre les événements en direct de la Bosnie. Des milliers de civils meurent.

La guerre de Bosnie se termine finalement en 1995 avec l’intervention des troupes de l’OTAN (une alliance de pays qui ont promis de se défendre les uns les autres en cas d’attaque), qui force les Serbes à se rendre. Le conflit aura fait près de 100 000 morts, dont la moitié sont des civils de Bosnie, ainsi que plus de 2 millions de personnes déplacées et réfugiées.

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Des souvenirs douloureux

Même si la guerre est terminée depuis bientôt 27 ans, les souvenirs des atrocités commises par les Serbes sont encore bien vifs pour les habitant.e.s de Bosnie.

Néanmoins, la guérison commence. Des musées ont ouvert leurs portes pour raconter l’histoire de la tragédie et des cimetières ont été construits pour honorer la mémoire des victimes. La vie a repris au pays, mais il reste encore beaucoup à faire…

Un pays à reconstruire

Des élections sont prévues le 2 octobre en Bosnie. La population espère que ces dernières vont apporter un vent de changement au pays. En effet, les services de base comme les soins de santé et les transports en commun fonctionnent très mal. D’ailleurs, beaucoup d’habitant.e.s croient que les politicien.ne.s sont «corrompu.e.s» et «nuisent à la reconstruction du pays».

Selon plusieurs, une autre chose qui aiderait la Bosnie serait de se joindre à l’Union européenne ainsi qu’à l’OTAN. De cette façon, le pays serait protégé en cas d’une autre invasion, car ses alliés pourraient intervenir militairement.

Espérons donc que le prochain gouvernement élu sera en mesure de régler ces problèmes!

Laurent Côté

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ÉPHÉMÉRIDE DU JOUR

27 août 1918

Début de la deuxième vague de la grippe espagnole

La grippe espagnole est une maladie très contagieuse qui s’est répandue entre 1918 et 1921. Bien que les premières apparitions du virus remontent à mars 1918, c’est le 27 août 1918 que la deuxième vague est observée à Boston, aux États-Unis. On estime que la deuxième vague de cette maladie s’est plus rapidement répandue mondialement, et qu’elle était très meurtrière. Pour limiter la transmission du virus, plusieurs gestes barrières sont recommandés par le gouvernement: le lavage des mains, le port du masque, la mise en quarantaine, l’interdiction de cracher dans la rue, etc.

On estime que, mondialement, près de 500 millions de personnes ont attrapé la maladie, des chiffres similaires à ceux de la COVID-19. Il est difficile d’évaluer le nombre de morts de la grippe espagnole : les historiens estiment qu’il y a eu entre 20 et 100 millions de décès. À titre comparatif, moins de 10 millions de personnes sont décédées de la COVID-19.

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CETTE SEMAINE, LE QUÉBEC SE SOUVIENT DE... RENÉ LÉVESQUE

René Lévesque est considéré par les Québécois comme une des personnalités les plus importantes que la province a connues dans les 50 dernières années. S’il était encore en vie, il aurait eu 100 ans mercredi! On te présente le portrait de ce grand homme politique pour honorer sa mémoire.

Journaliste avant tout

René Lévesque est né le 24 août 1922 à Campbellton, au Nouveau-Brunswick, mais déménage à Québec en 1937. Toute sa jeunesse, il est passionné par l’information et le journalisme. À 13 ans, il fait déjà de la radio! Jusqu’en 1944, il a même une émission où il rapporte les dernières informations sur la Deuxième Guerre mondiale.

Dans les années qui suivent, René Lévesque part à l’international pour couvrir différents pays en guerre, notamment l’Allemagne et la Corée. À son retour au pays, il anime la célèbre émission Point de mire à la télévision de Radio-Canada, ce qui le transforme en véritable vedette de la scène publique.

Mais si, à 36 ans, René Lévesque a déjà accompli de grandes choses, il voit encore plus grand.

«Maîtres chez nous»!

En 1960, René Lévesque fait le saut en politique. Il est élu député dans la circonscription de Montréal-Laurier pour le Parti libéral du Québec, alors dirigé par Jean Lesage.

Tour à tour, il est ministre des Ressources hydrauliques et des Travaux publics, puis ministre des Ressources naturelles, et finalement, ministre de la Famille et du Bien-être social.

Son plus grand accomplissement avec le gouvernement Lesage est d’avoir mené à bien la nationalisation de l’hydroélectricité au Québec. Nationaliser, ça veut dire rendre disponible au grand public. Cet effort a fait en sorte que la province au grand complet a maintenant accès à de l’électricité renouvelable à faible prix!

Un homme, une nation

En 1968, René Lévesque crée un nouveau parti politique, le Parti Québécois. Son objectif : faire l’indépendance du Québec. Selon lui, la province est trop différente du reste du Canada et devrait pouvoir prendre ses propres décisions. Et pour ce faire, il pense qu’il faut que le Québec devienne un pays!

Après deux tentatives ratées, le Parti Québécois est finalement élu en 1976. Pendant que René Lévesque est premier ministre, il apporte beaucoup de changements à la politique québécoise. Il met entre autres sur pied la Charte de la langue française, mieux connue sous le nom de «Loi 101», qui fait du français la langue officielle du Québec.

L’ancien journaliste continue aussi son combat pour l’indépendance. Deux grands référendums (votes) sur le sujet ont lieu, d’abord en 1980, puis en 1995. Les deux fois, les Québécois.es choisissent néanmoins de demeurer au sein du Canada.

Des funérailles nationales sont organisées quand René Lévesque décède le 1^er novembre 1987, à Montréal. Mais si l’homme politique est mort, ses idées et son combat vivent toujours.

Laurent Côté

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