En fait, si vous obtenez la ligne, on vous informe immédiatement que le délai d’attente est de 90 minutes, souvent plus. Imaginez! Un conseil, armez-vous d’un roman de 600 pages, d’une patience d’ange ainsi que d’un seuil de tolérance digne d’un Olympien, sans quoi la musique d’ascenseur et la longue attente auront efficacement raison de vous! Prévoyez un mal de bras à soutenir le combiné téléphonique ainsi qu’une oreille en chou-fleur.
Finalement, vous parvenez à communiquer avec un agent de réception qui, trop souvent, n’a pas la réponse ou ne peut finaliser votre dossier. On vous annonce, cette fois, qu’un agent du centre de traitement, impossible à rejoindre par vous, doit vous appeler incessamment sans quoi vous reviendrez à la case départ et devrez tout reprendre le processus d’appel téléphonique avec ses sempiternelles attentes. Eh oui, vive l’efficacité! Il vous faudra donc rappeler à nouveau de deux à trois fois. Que de plaisir en perspective!
Mais comment expliquer en 2022, avec la technologie électronique moderne, de tels délais d’attente envers «sa» clientèle? Bien sûr, l’assurance-emploi est un monopole, impossible de magasiner ailleurs comme on peut changer d’épicerie ou d’assurance pour l’auto.
Les fonctionnaires le savent trop bien au point d’être arrogants parfois! Pourtant, dans le sens inverse, il est beaucoup plus facile et rapide pour l’assurance-emploi de percevoir son dû à la source de votre salaire!
Pourquoi n’en est-il pas ainsi pour le retour aux clients? Pouvons-nous appeler ça un véritable service à la clientèle digne de ce nom qui respecte véritablement le client? Mon constat est: non! C’est à la fois triste et risible!
Michel Beaumont
Québec