C’est le professeur en psychologie de l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC), Yann Zoldan, qui a lancé cet appel aux témoignages, afin de mener une recherche exploratoire sur le sujet. Il veut surtout savoir si les parents d’enfants trans et non binaires ont accès aux services dont ils ont besoin.
«Est-ce que c’est mieux pour les parents d’enfants trans et non binaires de vivre en région? Est-ce que c’est pire? Ce sont des questions auxquelles je veux répondre», note le professeur.
Yann Zoldan a jadis travaillé comme psychologue à la Clinique Mauve de Montréal, qui offre des soins médicaux, psychosociaux, de santé sexuelle et de santé mentale aux personnes LGBTQI+ migrantes et racisées. S’il a beaucoup travaillé auprès de cette clientèle, il désire aujourd’hui mieux comprendre les besoins des parents. Puisqu’ils jouent un rôle déterminant dans le développement de leur jeune.
«On sait que le rôle des parents chez les enfants trans et non binaires est très important. Ce besoin de soutien parental ressort souvent dans les recherches menées auprès des personnes trans ou non binaires. Par contre, il y a peu de recherches ciblées sur les parents et il n’y en a vraiment pas beaucoup en milieu régional», explique Yann Zoldan, lors d’une entrevue accordée au Quotidien.
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Quelques parents ont déjà répondu à l’invitation du professeur, mais plus de parents y participent et plus les résultats de la recherche seront intéressants.
Au terme de cette recherche, des orientations pourront être prises pour combler concrètement les besoins de ces parents.
Les parents d’enfants âgés entre 12 et 25 ans et intéressés par la recherche peuvent écrire au chercheur à yann_zoldan@uqac.ca.
Trans et non binaires
La question de l’identité de genre intéresse de plus en plus la population en général, mais il reste encore du travail à faire pour venir à bout des tabous. «On en parle davantage et c’est bien. Ce n’est plus vu comme une pathologie. Par exemple, les termes transsexuel et transgenre ne sont plus utilisés, puisqu’ils référaient plutôt à l’aspect médical, alors que ce n’est pas le cas. On dit simplement trans aujourd’hui», indique Yann Zoldan.
En ce qui a trait aux personnes non binaires, elles ne s’identifient pas à un genre particulier. Elles peuvent se sentir comme ni homme ni femme, comme les deux, ou comme toutes autres combinaisons des deux.