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Qu’est-ce que tu fais comme travail? Dans quel domaine étudies-tu?
«J’étudie à l’Université de Montréal. Je suis en train de faire un baccalauréat en psychoéducation. J’ai déjà complété un baccalauréat en psychologie, mais j’ai décidé de poursuivre mes études. Durant l’été, je travaille comme étudiante dans un CHSLD (centre pour personnes âgées) en tant qu’animatrice. Mon but est de devenir une psychoéducatrice et de travailler dans un CHSLD en aidant les personnes âgées à s’adapter dans leur nouveau milieu.»
Que t’est-il arrivé pour que tu sois maintenant en fauteuil roulant?
«À l’âge de 7 ans, je suis tombée malade. J’ai eu le cancer des os, qui s’est transféré vers les poumons. Les traitements ont fonctionné, mais j’ai des limitations au niveau de ma jambe. Les médecins ont dû enlever certains os et mettre une plaque de métal à la place. Je n’utilise pas de fauteuil roulant tous les jours, mais je joue au tennis en fauteuil roulant. Je ne peux pas courir, sauter et bien plier ma jambe.»
Es-tu capable de marcher dans la vie de tous les jours?
«Oui, mais j’utilise ma canne si je dois marcher sur de longues distances. Quand je joue au tennis aussi, parce qu’après avoir été assise longtemps, j’ai de la difficulté à marcher.»
Comment a commencé ta passion pour le tennis?
«J’ai toujours voulu pratiquer un sport, mais je ne savais pas lequel, comment et quand. Je ne savais même pas si je pouvais jouer au tennis en fauteuil roulant. Mais un jour, j’ai contacté Parasport Québec (une fédération sportive pour les gens à mobilité réduite) pour avoir plus d’informations. Ainsi, j’ai commencé à pratiquer le tennis et, dès la première journée, ce sport est devenu ma passion. J’adore être en mouvement et frapper la balle avec la raquette. Ce sport me donne beaucoup de plaisir. De plus, je rencontre de merveilleuses personnes grâce à ce sport.»
Ce n’est pas un désavantage de jouer contre quelqu’un qui est debout?
«Au niveau compétitif, cela peut être désavantageux de jouer contre quelqu’un debout, à cause des déplacements plus rapides. Par contre, au niveau récréatif, cela n’est pas un désavantage. Ce que j’aime dans ce sport, c’est que je peux jouer avec n’importe qui. On peut faire de longs et beaux échanges, et surtout, on a beaucoup de plaisir.»
Au-delà du tennis, est-ce que tu trouves que la ville de Montréal est accessible pour les personnes handicapées?
«C’est une question difficile, parce que je n’utilise pas de fauteuil roulant tous les jours, seulement pour jouer au tennis. Par contre, j’ai vu à plusieurs reprises que l’accessibilité n’est pas idéale. De plus, j’ai des problèmes d’audition, alors beaucoup de places ne sont pas bien organisées. Par exemple, les milieux sont souvent très bruyants, donc il est difficile pour moi d’aller au restaurant. C’est pareil dans les milieux comme les hôpitaux. Ils appellent souvent par le nom, sans montrer le numéro par exemple.»
Ce qui est remarquable dans le cas de Natalia, c’est qu’elle veut égayer la vie des personnes âgées qui vivent en résidence. C’est ça qu’elle veut faire dans la vie! Elle nous offre une belle leçon de vie…
Jean-Christophe Matte, journaliste stagiaire
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ÉPHÉMÉRIDE DU JOUR
- 6 août 1945
Explosion de la bombe atomique sur Hiroshima
En 1945, c’est la Deuxième Guerre mondiale. La plupart des pays en guerre se livrent à une course à l’arme nucléaire. Une arme nucléaire est une arme très puissante qui peut causer une explosion ayant le potentiel de tuer un très grand nombre de personnes à la fois.
Avoir des armes nucléaires accorde donc une très grande puissance militaire aux pays. Les États-Unis sont les premiers à avoir utilisé une bombe nucléaire. En juillet 1945, les États-Unis demandent au Japon de capituler, c’est-à-dire de céder et de se rendre.
Le Japon refuse, et les États-Unis craignent que le Japon les envahisse. En guise de réponse, le 6 août 1945, un avion américain largue une bombe atomique sur la ville d’Hiroshima, au Japon. L’arme tue plus de 80 000 personnes et détruit une grande partie de la ville japonaise. Au sol, la température atteint 5000°C, ce qui équivaut à la température du Soleil.
Trois jours plus tard, le 9 août 1945, une seconde bombe nucléaire est larguée au Japon, dans la ville de Nagasaki. Ces deux bombes ont forcé le Japon à s’avouer vaincu.
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AS-TU REMARQUÉ LE PHÉNOMÈNE «J'EXPOSE» SUR TIKTOK?
Si tu connais bien la plateforme de vidéos TikTok, tu as peut-être entendu parler du phénomène «J’expose» au cours des dernières semaines. Au Québec, cette nouvelle tendance consiste à publier une photo d’une personne dans une vidéo, pour des raisons qui sont majoritairement négatives. On t’explique les détails de ce phénomène.
- Comment ce phénomène est-il apparu sur TikTok?
Au début du mois de juillet, deux jeunes femmes françaises ont décidé de partir une nouvelle tendance nommée «J’affiche» sur TikTok, avec la chanson d’un rappeur ivoirien. Le concept était de partager des vidéos dévoilant l’identité de leurs anciens copains qui les ont trompées, afin de dénoncer leurs gestes d’infidélité.
D’autres jeunes femmes ont ensuite suivi la tendance «J’affiche» en publiant des photos de leurs ex-copains qui ont aussi été infidèles. Certaines utilisatrices ont même atteint des millions de vues avec leurs vidéos!
- Comment ça a évolué?
La tendance «J’affiche» est maintenant utilisée pour dénoncer toutes sortes de comportements qui sont désignés comme problématiques dans la société. De jeunes hommes ont aussi commencé à partager des vidéos en lien avec cette tendance.
Au Québec, le phénomène a toutefois pris une tournure différente. Nommée «J’expose», la tendance est surtout populaire chez les élèves du secondaire. Des comptes ont été créés anonymement pour «exposer» des adolescents et des adolescentes, et ainsi les intimider. On retrouve, par exemple, des vidéos qui «exposent» la personne avec le moins d’amis dans la classe.
- Quelles sont les conséquences de ce phénomène?
Les personnes qui sont «exposées» dans les vidéos de la tendance TikTok sont victimes de cyberintimidation, c’est-à-dire une forme d’intimidation psychologique qui se fait en ligne.
Marianne*, une élève de l’école secondaire du Mont-Sainte-Anne, a été la cible d’une vidéo «J’expose», qui l’accuse d’être la plus «deux-faces» de son école. «J’ai peur de comment les autres vont me voir maintenant au secondaire. Ça enlève énormément de confiance en soi et si tu montres aux gens que ça t’a affecté, tu te fais encore plus insulter», explique-t-elle au journal Le Soleil.
La cyberintimidation peut avoir de lourdes conséquences pour les victimes, mais aussi pour les personnes qui sont derrière la publication des vidéos! Les photos des victimes sont notamment partagées sans leur consentement, ce qui est un geste illégal.
Ce qui est grave, c’est que les jeunes visés se retrouvent isolés. Les réseaux sociaux permettent l’anonymat et l’absence de filtre, ce qui peut grandement jouer dans la perception de soi du jeune concerné, a expliqué une psychologue en milieu scolaire au journal Le Quotidien.
On espère donc que cette tendance va bientôt changer de direction pour partager les comportements qui sont plus positifs dans notre société!
Et toi, que penses-tu de cette situation?
* Prénom fictif pour préserver l’anonymat.
Marie-Soleil Lajeunesse, journaliste stagiaire, d’après un texte de Victoria Baril du Soleil