Chronique|

On ne peut pas forcer un client à louer son véhicule

Un client qui avait commandé un camion Ford F-150 Lightning pour l’acheter s’est fait dire par son concessionnaire qu’il devait le louer s’il voulait en prendre possession. Une pratique qui ne devrait pas se faire, selon la Corporation des concessionnaires automobiles du Québec.

CHRONIQUE / Un concessionnaire ne peut pas obliger un client de louer un véhicule, au lieu de l’acheter. Nous l’avons appris après qu’une personne nous ait soumis son cas pour l’achat d’un Ford F-150 Lightning.


Le concessionnaire, que nous ne nommerons pas au même titre que le client, tenait mordicus à ce que le client prenne possession du F-150 Lightning, qu’il avait commandé, avec un contrat de location. Le client voulait l’acheter. Ce dernier se fait dire par le concessionnaire : «Si vous refusez, il y a 20 autres acheteurs qui attendent en ligne!»

On peut comprendre que le F-150 Lightning est un modèle très populaire et en forte demande. Et d’autant plus que plusieurs sont restés bloqués pendant des semaines dans les cours des gares de triage du Canadien National de Lachine, à Montréal, et de Charny, à Lévis.

Mais est-ce qu’un vendeur peut obliger son client à louer le véhicule plutôt que de l’acheter? Nous avons posé la question à Robert Poëti, pdg de la Corporation des concessionnaires automobiles du Québec (CCAQ).



«D’aucune façon, le concessionnaire ne peut obliger le client à louer le véhicule», répond-il. «Et même s’il a fait un dépôt sur le véhicule, tant et aussi longtemps que le véhicule n’est pas livré, le client peut toujours changer d’idée.»

Quant à l’argument lancé par le concessionnaire sur les 20 autres acheteurs qui attendent, M. Poëti maintient que le vendeur peut le mentionner au client, mais il reste qu’il ne peut pas forcer ce dernier à opter pour la location.

«Si le client l’avait commandé pour l’acheter, il peut l’acheter. Maintenant, quant au prix du véhicule, c’est sûr qu’on ne peut pas jouer là-dessus», ajoute le pdg de la CCAQ.

Le Ford F-150 Lightning Pro SSV

Le F-150 Lightning pour la police

Et tant qu’à parler du F-150 Lightning, le constructeur Ford a annoncé jeudi qu’il produira une version adaptée au travail des policiers, le Lightning Pro SSV (pour Special Service Vehicle). Il s’agirait du premier camion électrique destiné aux forces policières.



Déjà, les corps policiers utilisent de plus en plus le F-150 pour équiper leur parc. D’ailleurs, on en voit même de plus en plus avec les couleurs de la Sûreté du Québec.

Ford vise une puissance de 337 kilowatts (équivalent à 452 chevaux) et un couple de 1050 newtons-mètres (775 livres-pieds). La capacité de remorquage s’élèverait à 3492 kilogrammes (7700 livres). Et enfin, le 0 à 96 km/h (0 à 60 milles à l’heure) se ferait sous la barre des quatre secondes.

Avec son immense coffre avant, en raison de l’absence d’un moteur thermique, on peut présumer que le Lightning Pro SSV sera bien pratique pour loger tout le matériel utile pour le travail des policiers. Et bien que rien n’a été mentionné à cet effet dans le communiqué publié par Ford jeudi, il y a fort à parier qu’un exemplaire du Lightning Pro SSV sera testé l’automne prochain, lors des essais de la Michigan State Police.

Des vacances!

Même si son auteur prend des vacances, la présente chronique ne fera pas relâche durant le mois d’août. Cependant, les capsules vidéo Kilowatt-heure prennent une petite pause durant ce mois.

Au plaisir de se retrouver reposés en septembre...