Shaker poursuit sa percée dans la région de Montréal

Frédérick Forcier, directeur constructions, Cédric Paquet, directeur-général, et Luc Beaumont, vice-président (juridique, développement et finances)

Le contexte économique difficile n’arrête pas Shaker Cuisine & Mixologie. L’entreprise de Québec ouvrira un restaurant dans le Centropolis de Laval en 2023, ce qui portera son nombre de succursales à 17, huit ans après ses débuts en 2015.


Si tout va bien, il y aura même 20 Shaker au Québec d’ici la fin 2023. En plus de celui de Laval, des succursales doivent aussi lancer leurs activités à Drummondville et à Granby cet automne. Une adresse déjà annoncée sera ajoutée à Chicoutimi après celle de Laval, l’an prochain. Et l’entreprise est en pourparlers pour signer des baux qui lui permettraient de s’installer sur la rive-sud et sur la rive-nord de Montréal. Elle pourrait donc ouvrir six nouveaux restaurants en 18 mois.

Tout ça dans un contexte pandémique. «On fait vraiment confiance à notre concept», explique Luc Beaumont, copropriétaire et vice-président chez Shaker Cuisine & Mixologie. La chaîne mise sur les cocktails, les tartares et les burgers gourmets. 

M. Beaumont admet toutefois que le contexte est problématique. La pénurie de main-d’œuvre, pour un, demeure un défi que doivent relever les restaurateurs. On s’arrache les cuisiniers, en particulier. «C’est clair que tout le monde se bat un peu pour les mêmes employés, surtout en cuisine. […] Je pense qu’on a un bel esprit d’équipe, de belles conditions, on est sympathiques avec nos employés. On essaie de les rendre heureux le plus possible», énumère M. Beaumont pour expliquer la capacité de l’entreprise à garder sa main-d’œuvre.

Gérer l’inflation est aussi tout un contrat. Plus que jamais, les administrateurs de Shaker Cuisine & Mixologie doivent rester à l’affût de la hausse des prix des aliments, tout en étudiant ce que fait la compétition. «Il faut suivre la tendance, faire attention à ne pas trop augmenter les prix. Mais en même temps, il faut réussir à ce que nos entreprises soient rentables. On a augmenté la fréquence de nos analyses financières», affirme M. Beaumont.

Avec la compétition

Le nouveau Shaker de Laval sera aménagé dans le Centropolis, un des plus gros complexes de restaurations de la province, qui était dans la mire des dirigeants de l’entreprise depuis le début de l’aventure. La nouvelle adresse, propriété d’un franchisé, se retrouvera tout près de plusieurs des gros compétiteurs du Shaker. «C’est un must pour nous d’être là», lance M. Beaumont.

L’intérieur du Shaker de Sherbrooke

Avec ses 350 places à l’intérieur et ses 120 places en terrasse, il s’agira de l’un des plus grands restaurants de la chaîne. Les travaux d’environ 2 M$ doivent commencer cet automne. Un Shaker est déjà ouvert sur l’île de Montréal depuis 2019.

Dès le départ, au moment du lancement du premier Shaker, dans la Pyramide de Sainte-Foy, les entrepreneurs n’ont pas caché vouloir ouvrir de 25 à 30 restaurants et atteindre un chiffre d’affaires de 100 M$. Les six ouvertures prévues dans les 18 prochains mois pourraient les approcher de leur rêve, selon Luc Beaumont.

Dans la région de Québec, en plus de Sainte-Foy, des succursales se trouvent à Cap-Rouge, Lévis, Charlesbourg et sur la rue Saint-Jean intramuros, dans l’ancien local du Bistro Plus.

Shaker Cuisine et Mixologie propose aussi des prêts-à-boire qui sont vendus dans 4500 points de vente. Des produits de prêt-à-manger, comme des tartares, devraient aussi se retrouver sur les tablettes cet automne.