Maxim Martin en plein équilibre

Maxim Martin sera en spectacle au Festival d’humour de Gatineau, le 9 juillet.

Avant de s’envoler pour la Finlande où il allait participer à un triathlon, Maxim Martin était habité d’une plénitude et semblait être en parfait équilibre. L’humoriste de 52 ans affirme même qu’une certaine sagesse s’est installée en lui ce printemps.


En profitant de cette saison pour faire une sorte de ménage, il a brassé sa cage, dit-il. Depuis un mois, il affiche un sourire sachant plus ou moins ce que le futur lui réserve et ça lui convient parfaitement.

«Je sais ce qui m’attend et en même temps je ne sais pas ce qui m’attend. La vie a toujours fait une bonne job pour s’occuper de moi. Tant que j’écoute ce qu’elle a à me dire, je devrais être pas pire.»



La période de deuil de son cinquième one-man-show s’est aussi entamée dernièrement. Avec Fuck off lancé en octobre 2019, Maxim Martin croyait que ça allait être «la meilleure tournée». Mais l’humoriste adhère à cette phrase disant que rien n’arrive pour rien se rappelant que sa lucidité lui permet d’être à l’affût de ces signes que la vie nous envoie.

«Le message par rapport à Fuck off je ne sais pas c’est quoi encore, mais c’est une façon de me motiver à écrire le prochain rapidement.»

Ce cinquième one-man-show représente «toutes les rivières» que Maxim Martin avait exploitées au cours des dernières années et qui menaient «toutes au même lac: la publication de son livre Excessif, la série avec sa fille Max et Livia, ses chroniques dans Le Journal de Montréal et la radio.

Plutôt que de se morfondre - parce que Fuck off sera tout de même présenté plusieurs fois jusqu’à l’automne avant de glisser tranquillement vers le nouveau matériel - il a décidé de regarder la liste des choses qu’il lui reste à faire et celles qu’il a envie de faire. Parmi elles, il retient les trois allers-retours en Europe qu’il a récemment effectués pour présenter des numéros dans la Ville Lumière et où ses visites ont semé des idées. Des projets télé, un possible podcast lui permettant de retrouver le contact du public perdu en quittant la radio, mais surtout des voyages figurent aussi au sein de cette liste.



«C’est une période de transition. Je vais avoir autant des projets professionnels que personnels qui vont me faire triper. Je vais retourner en Europe à l’automne et je vais aller faire un camp d’entraînement de vélo en Espagne. Quitter la radio m’a fait réaliser à quel point j’étais fatigué. J’ai ce besoin de me refaire une santé mentale et la meilleure façon de faire ça c’est en attaquant les projets professionnels que je voulais attaquer depuis longtemps.»

Pour revivre la fébrilité et l’innocence ressenties au début de sa carrière, l’humoriste a voulu faire comme un retour aux sources en recommençant les spectacles en anglais et en se rendant dans des plus petits clubs en France où personne ne le connaissait.

À ses yeux, si «la crise de la cinquantaine» ressemble à ça, c’est un véritable privilège qui lui rappelle pourquoi il fait le métier d’humoriste depuis plus de 30 ans. C’est aussi la pandémie qui a forcé cette reconnexion, croit-il.

«Quand on a recommencé à faire des shows que ce soit au Bordel ou dans des petits clubs à Montréal où il y avait 30 personnes et qu’on était émus comme si on faisait des galas, tu te dis “ah oui OK”.»

Et le plaisir qu’il a retiré devant un public réduit l’amène à se questionner sur le choix des salles pour sa prochaine tournée. «J’aime mieux faire plusieurs soirs dans des petites salles. Autant que j’ai du fun à jouer devant 800 personnes autant qu’un théâtre de 200 places m’en donne autant. L’une des choses que j’aime le plus de ce métier, c’est de voyager aux quatre coins de la province. Tu peux mettre une planche sur des cartons de lait et je vais avoir autant de fun.»

«L’humour qui brasse» que l’on connaît de Maxim Martin teintera certainement l’écriture de son nouveau matériel, lui qui confie que ce sera le spectacle qui «brasse le plus».



Au Festival d’humour de Gatineau

En attendant le lancement de ce sixième one-man-show, le public pourra voir Maxim Martin au Festival d’humour de Gatineau le 9 juillet. Mélanie Ghanimé, Yannick De Martino, Suzie Bouchard et les finissants de l’École nationale de l’humour seront également sur scène lors de cette soirée.

Le 7 juillet, Mario Tessier, P-A Méthot, Dominick Léonard et Coco Béliveau sont à l’horaire de cette première soirée d’humour. Le 8 juillet, ce sera au tour de François Bellefeuille, Simon Gouache, François Boulianne et Anne-Sarah Charbonneau. Phil Brown animera les trois soirs d’humour qui auront lieu au parc Place de la Cité.