L’image planétaire de la Chine perd encore de son lustre

Les populations des pays développés voient la Chine de façon de plus en plus défavorable, les critiques se faisant les plus vives aux Etats-Unis, en Allemagne et en Corée du Sud, selon une étude publiée mercredi.


L’enquête, menée par le centre de recherche Pew dans 19 pays, a montré une détérioration de l’image de la Chine au cours des dernières années, les inquiétudes se cristallisant autour de sa puissance militaire et économique accrue, de ses pratiques en matière de droits de la personne, ainsi que des questions sur l’origine de la pandémie de Covid-19.

Une proportion record d’Américains (82%), de Sud-Coréens (80%), d’Allemands (74%) et de Canadiens (74%) ont ainsi une opinion défavorable de la Chine, selon cette étude.

L’impopularité chinoise atteint aussi des niveaux presque records au Japon (87%), en Australie (86%) et en Suède (83%).

Les Français voient également Pékin d’un mauvais oeil, 68% d’entre eux en ayant une opinion défavorable, en dessous du record de 72% en 2008.

La réputation chinoise a particulièrement souffert en Corée du Sud après les représailles économiques engagées par Pékin contre Séoul en 2017 à la suite de l’installation d’un système anti-missile pourtant destiné à parer une éventuelle attaque de la Corée du Nord, pas de la Chine.

Pékin a aussi pris des sanctions économiques contre l’Australie après des mesures de Canberra, où l’inquiétude vis-à-vis de la Chine s’est accrue ces derniers mois après la détection de navires chinois d’espionnage près des eaux australiennes.

L’image de la Chine s’est même assombrie auprès de nations avec lesquelles elle entretient de meilleures relations, comme la Grèce, où 50% des personnes interrogées en avaient une opinion défavorable, du jamais-vu.

En Israël, où les opinions favorables et défavorables étaient presque équivalentes, la plupart des répondants souhaitaient que priorité soit donnée aux relations économiques même sans soulever la question des droits de la personne.

L’étude portait sur les réponses de 24 525 adultes interrogés entre le 14 février et le 3 juin.