Monique Leroux présidera le nouveau conseil hybride de l’agence lg2

L’agence créative lg2 remanie sa structure de gouvernance. Le nouveau conseil d’administration, désormais présidé par l’ancienne chef de la direction de Desjardins, Monique Leroux, accueillera des experts externes et indépendants afin d’ouvrir la porte aux nouvelles idées et à la réflexion.

L’agence créative lg2 remanie sa structure de gouvernance. Le nouveau conseil d’administration, désormais présidé par l’ancienne chef de la direction de Desjardins, Monique Leroux, accueillera des experts externes et indépendants afin d’ouvrir la porte aux nouvelles idées et à la réflexion.


Au Québec, seulement 30% des PME sont gouvernés par un conseil d’administration, selon les données du Centre d’expertise en gouvernance de sociétés de l’Université Laval. Parmi celles-ci se trouve lg2.

La boîte de publicité a toutefois décidé d’élever la barre et de se doter d’un conseil tourné vers l’extérieur. En d’autres mots, les sièges sont composés de sept membres internes et de six membres externes.

Une décision volontaire, confie la présidente de lg2 - Québec, Mireille Côté, mais qui s’inscrit dans une vision stratégique pour permettre à l’entreprise canadienne d’être pérenne, diversifiée et plus rigoureuse quant aux décisions futures.

Sortir de la boîte

«[Un C.A. hybride] n’est pas un passage obligé et ce serait beaucoup plus simple de rester comme on est. Mais si on veut continuer à avancer et à s’améliorer, pour nous, nos clients et les communautés qui nous entourent, c’était la solution la plus responsable et la plus durable pour l’avenir de lg2.»

Aux côtés de Claude Auchu, président et chef de la direction de lg2, Monique Leroux prend les rênes du conseil pour aider à la transition de cette nouvelle équipe de 13 têtes pendant deux ans. Forte d’une longue fiche de route à travers divers C.A., en plus de ses huit années à la direction du Mouvement Desjardins, Mme Leroux admet qu’une dose de courage est de mise pour inviter des intervenants indépendants. «Et qui vont, dans certains cas, venir nous challenger et se mêler de nos affaires, alors qu’on pourrait garder tout ça à l’interne.»

Toutefois, cela permet également d’engendrer des discussions plus profondes et axées sur les grands enjeux de la PME, peu importe son milieu, selon elle. «Ça amène une diversité de perspective, ça amène de l’expérience autour de la table. Ça force un peu aussi la rigueur, la discipline», précise-t-elle.

On retrouve dans ce nouveau C.A., entre autres, des membres spécialisés en finances, ressources humaines et technologies comme Joe Strolz, vice-président des opérations pour Shopify, Nathalie Francisci, présidente exécutive régionale pour Gallagher, Norman Jaskolka, président du conseil du Groupe ALDO, ainsi que Ravy Por, directrice générale et leader du Centre d’excellence en intelligence artificielle et technologies émergentes chez KPMG Québec.

Les profits de la diversité

Si la création de cette gouvernance mixte n’en est qu’à ses premiers pas, lg2 amasse déjà les preuves nécessaires pour démontrer que la parité et la diversité valent leur pesant d’or en entreprise. De ses 482 employés, dispersés entre Montréal, Québec et Toronto, incluant dans les rôles de direction, plus de 60% sont des femmes.

Et entre 2017 et 2022, le chiffre d’affaires de lg2 a grimpé de 47%.

L’agence, qui compte notamment comme client Hydro-Québec, la SAAQ, Loto-Québec et Beneva, fait du bruit dans son secteur. Pour une 12e année consécutive, elle a été la plus récompensée au Québec dans toute l’industrie des communications et du marketing.

Même si Mireille Côté, qui nage dans le milieu depuis 24 ans, ne veut pas souffler dans sa propre trompette, elle admet que ces distinctions ne sont pas «le fruit du hasard, mais strictement celui des efforts».

Elle rapporte que «le taux de roulement des employés est 40% plus bas que dans le reste de l’industrie. Nos compétiteurs viennent cogner à notre porte pour aller chercher des talents en pénurie de main-d’œuvre, mais ils décident tout de même de rester avec nous», se réjouit Mme Côté.