«J’ai offert à Medicago, aux Japonais, de participer peut-être dans une opération de rachat. On a des discussions préliminaires à ce moment-ci», a révélé le ministre québécois de l’Économie et de l’Innovation, Pierre Fitzgibbon, vendredi lors d’une mêlée de presse dans les corridors de l’Assemblée nationale.
Medicago, qui produit des vaccins et des traitements à base de plantes à Québec, est incapable de vendre son vaccin contre la COVID-19 ailleurs qu’au Canada parce que l’un de ses actionnaires est le cigarettier Philip Morris.
En mars, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a mis un stop à la commercialisation internationale du Covifenz à cause de la propriété partielle de Philip Morris dans l’entreprise.
Comme le révélait Le Soleil vendredi, Medicago a depuis mis en branle une opération de lobbyisme auprès du gouvernement Legault pour le convaincre d’investir dans sa société afin de remplacer l’actionnaire honni.
L’actionnaire principal de Medicago est la société japonaise Mitsubishi Tanabe Pharma, depuis 2013.
«La détention par Philip Morris est un problème», a reconnu M. Fitzgibbon. «Medicago est une belle compagnie québécoise, j’aimerais qu’elle puisse profiter du momentum de sa recherche. Philip Morris aussi le réalise, je pense qu’il va y avoir une résolution à ça. Ça va passer par Tanabe, qui va faire la transaction, et nous, je veux supporter l’entreprise», confirme le ministre.
Est-ce que le gouvernement du Québec irait jusqu’à détenir des parts dans Medicago? «On n’est pas dans ce détail-là, mais on pourrait le faire», a conclu M. Fitzgibbon.