Le gouvernement Legault en a fait l’annonce par communiqué, mercredi en début d’après-midi.
À minuit, dans la nuit du vendredi 17 au samedi 18, les voyageurs des autobus, wagons de métro et traversiers ne seront plus obligés de porter le masque de procédure ou le couvre-visage, obligation en vigueur depuis au Québec presque deux ans.
La règle avait été imposée le 13 juillet 2020, à la suite de la première vague de transmission de COVID-19.
Le port du masque deviendra donc optionnel, selon la volonté et le niveau de tolérance au risque de chacun. «La population est invitée à respecter celles et ceux qui souhaitent continuer à se prévaloir de ce moyen de diminuer le risque d’infection», précise dans sa publication le cabinet du ministre de la Santé et des Services sociaux.
Le ministre Christian Dubé précise dans le communiqué qu’il prend cette décision suivant une recommandation de la Santé publique.
«Il s’agit d’une étape importante, qui vient confirmer l’amélioration significative de la situation épidémiologique au cours des dernières semaines. La décision de porter le masque, tant dans les lieux publics que dans les transports en commun, demeurera un choix personnel», a dit M. Dubé.
«Pas le temps de l’enlever»
Pour les passagers du Réseau de transport de la Capitale rencontrés par Le Soleil, la fin prochaine du port du masque dans les autobus ne signifie pas pour autant la mise au rancart de leur bout de tissu. Croisée à l’arrêt du pavillon Desjardins, sur le campus de l’Université Laval, Méridel Robidoux, croit que c’est prématuré.
«C’est pas le temps de l’enlever. Moi, je vais le garder encore un p’tit peu. De toute façon, on est habitués de l’avoir. C’est une façon de me protéger et de protéger les autres», lance la dame de 75 ans, originaire du Nouveau-Brunswick, venue au service des archives du pavillon Bonenfant pour faire des recherches généalogiques.
Christian, dans la jeune vingtaine, se dit mitigé. «Personnellement, ça me permet de mieux respirer et de ne pas avoir les lunettes embuées. Mais je travaille dans le domaine de la santé et on m’a demandé de le porter pour protéger les autres.»
Andréa, une étudiante qui travaille dans le monde de l’hôtellerie, venait d’apprendre la nouvelle, ce qui ne l’empêchera pas de continuer à porter son couvre-visage. «Avec la proximité avec les gens, ceux qui toussent et tout, je me sens plus à l’aise de le garder. C’est mon choix», lance-t-elle avant de sauter dans le 800.
Pas à jeter
Le cabinet du ministre précise que «le port du masque ou du couvre-visage demeure obligatoire pour toute personne se présentant dans un centre hospitalier de soins généraux et spécialisés (excluant les hôpitaux psychiatriques), un CHSLD (public ou privé), un CLSC, une clinique médicale où exerce un médecin, une infirmière ou une infirmière auxiliaire (excluant les lieux où sont offerts exclusivement des services de santé mentale)».
Le ministre Dubé a ensuite dit en mêlée de presse que le masque restera exigé dans les hôpitaux pour «encore longtemps».
On y lit que «les personnes qui ont eu la COVID-19 doivent porter le masque lors de toute interaction sociale au minimum cinq jours suivant leur isolement à domicile. Celles vivant avec une personne ayant la COVID-19 doivent aussi le porter durant 10 jours».