Shawinigan égalise la série 1 à 1 contre les Remparts [VIDÉO]

Animés par un sentiment d’urgence, les Cataractes de Shawinigan ont rebondi de belle façon, jeudi soir, dans le deuxième match de leur série demi-finale contre les Remparts de Québec. En plus du but gagnant en prolongation de Xavier Bourgault, un natif de L’Islet sur la Rive-Sud de Québec, le gardien Antoine Coulombe a été tout feu tout flamme dans le gain de 1 à 0 des visiteurs, victoire qui a nivelé les chances 1 à 1 dans la série. 


Dès la première période, Coulombe s’est élevé tel un mur devant les attaques des Remparts, dont celles de Nathan Gaucher et Pier-Olivier Roy en infériorité numérique, qui ont tout fait sauf marquer. Après ses 13 arrêts du premier vingt, le gardien originaire de Montmagny a récidivé en période médiane, engagement dominé par l’équipe locale.

Homme de peu de mots, le gardien de 19 ans s'est exprimé sur la glace, sortant une jambière ou sa mitaine aux moments opportuns. Coulombe a terminé sa soirée de travail avec 30 arrêts, signant un deuxième jeu blanc en carrière en séries à ses trois dernières sorties. «J’étais tellement dans ma game que je pensais juste au prochain lancer, a expliqué le gardien des vainqueurs. J’avais confiance aux gars et je savais qu’on allait finir par mettre [la rondelle] dedans. J’attendais juste que ça arrive.»

Plus souriant que la veille, l’entraîneur-chef Daniel Renaud ne tarissait pas d’éloges envers son homme masqué, un vétéran de quatre saisons dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec. «Il n’a plus besoin de présentation à ce stade-ci et il a été très bon du début à la fin, a fait remarquer le pilote. En première, les Remparts ont sorti très forts et il [Coulombe] nous a donné une occasion de gagner.»

Rousseau brille à son tour

À l’autre bout de la glace, William Rousseau des Remparts n’était pas en reste, réalisant de bons arrêts contre Mavrik Bourque, Pierrick Dubé et Olivier Nadeau, au grand plaisir des 10 710 spectateurs présents. En troisième, le cerbère des Remparts a dû s’illustrer à son tour pour empêcher les Cataractes de marquer, eux qui ont limité Québec à trois petits lancers au but, contre une riposte vigoureuse de 11 tirs. 



Coulombe a terminé sa soirée de travail avec 30 arrêts.

Lorsqu’il s’est amené devant les membres des médias, Rousseau n’était pas abattu, bien au contraire. Déjoué par un tir dans l’enclave en prolongation, une première défaillance en 29 lancers, le natif de Trois-Rivières gardait le sourire malgré tout. «C’était un match le fun, avec beaucoup d’émotion, a-t-il décrit l’air serein. Je donne du crédit à [Antoine] Coulombe l’autre bord. J’ai fait des sessions [d’entraînement] avec lui cet été et je sais qu’il est un bon gardien de but, bon en positionnement, qui fait de bons arrêts. C’était un tir qui a fait la différence.»

L’entraîneur de Rousseau, Patrick Roy, abondait dans le même sens, vantant les mérites du gardien visiteur. «Il a été très bon, il a fait de bons arrêts en les gardant dans le match, a analysé le Diable en chef. Après 40 minutes de jeu, on était sans l’ombre d’un doute la meilleure équipe sur la patinoire, en ayant de très bonnes chances de marquer en deuxième et en troisième et il les a gardés dans le match.»

Du déjà vu

Les favoris des parieurs devront s’inspirer de ce qu’ils ont vécu dans la série précédente, contre l’Océanic. Rimouski avait nivelé les chances dans le match numéro 2, à Québec, après quoi les Remparts avaient rebondi avec deux gains consécutifs à l’étranger. «Ils [les Cataractes] ont joué avec urgence, surtout en troisième [période], et ils ont marqué un beau but en prolongation, a poursuivi Roy.»

Patrick Roy espère refaire le même coup qu'à Rimouski aux Cataractes lors du troisième match.

Daniel Renaud attribuait cette énergie du désespoir au format de la série (3-de-5). «Dans ce contexte-là, cette partie-là prenait une importance énorme pour nous, a-t-il dit. Je suis content de la façon qu’on a répondu. C’était la première fois qu’on perdait un match en séries et j’avais hâte de voir la réaction de notre groupe.»

Des changements

Le pilote des Cats n’a pas hésité à «brasser la soupe» en changeant quelques combinaisons — il a retiré Xavier Bourgault de sa première unité — et en raccourcissant son banc en troisième période, des stratégies qui ont porté fruit avec le but décisif de Bourgault en prolongation, son 7e des séries. 

Le vis-à-vis de Renaud, lui, a maintenu le cap, gardant intacts ses trios du début à la fin de la rencontre, une «stabilité» qu’il aime bien. Ça n’a toutefois pas empêché la légende des filets de reconnaître que l’unité formée par Zachary Bolduc, Théo Rochette et Conor Frenrette tourne au ralenti depuis quelques matchs. 

«On a quelques attaquants qui ne jouent pas à la hauteur de ce qu’ils sont capables. Je ne peux pas critiquer le travail des trios de [Mikael] Huchette et [Xavier] Filion, mais c’est sûr que [notre succès] va passer par le trio de Rochette, Bolduc et Frenette. Ils n’avaient pas de tir après 60 minutes de jeu les trois ensembles. Ton premier trio sans tir au but, c’est dur de gagner un match contre une équipe comme Shawinigan», a dit Roy, fermant la porte à toute modification de trios dans le prochain match.

La foule du Centre Vidéotron a été encore plus nombreuse et bruyante qu’elle ne l’avait été mercredi soir. Les inconditionnels des Cataractes n’ont pas dit leur dernier mot et il y a fort à parier que les réguliers du Centre Gervais-Auto voudront s’imposer à leur tour.

Le troisième duel est prévu ce dimanche, à 16 heures.

NOTES : Il s’agissait d’un 22e match de 1 à 0 dans l’histoire des séries de la LHJMQ. Il n’y en avait eu que deux entre 1969 et 2000 contre cinq entre 2020 et cette année… Saison et séries combinées, il s’agissait de la troisième meilleure foule locale cette année au Centre Vidéotron… La gagnante du moitié-moitié est reparti avec plus de 10 000 $ dans ses poches…