«François Legault, François Legault, dormez-vous, dormez-vous?» ont entre autres entonné, sur l’air de Frère Jacques, les participants à la marche Du pain et des forêts pour nos enfants.
Petites et grandes familles, grands-parents et amis s’étaient donné rendez-vous au parc du musée, sur la Grande Allée, afin de lancer cette marche «silencieuse» sur le coup de midi.
Fête des Mères oblige, les participants étaient plusieurs à s’échanger des souhaits avant le départ. Cette ambiance chaleureuse contrastait avec les nombreuses affiches fustigeant l’inaction climatique du gouvernement.
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Une fois la marche terminée, Françoise David, ancienne porte-parole de Québec Solidaire, a pris le micro afin de s’adresser à la foule agglutinée devant l’Assemblée nationale.
«Un moment donné, un gouvernement ne peut plus rester totalement fermé et indifférent à la parole de tant de gens : les femmes qui sont à l’avant-scène aujourd’hui, mais les hommes aussi, les grand-mères, les matantes, les enfants, ça fait trop de monde pour ne pas s’en occuper!» a-t-elle déclaré avant de recevoir des applaudissements.
«Ça demande beaucoup de courage, le jour de la fête des Mères, de choisir de se faire entendre, parce qu’il y a une urgence, plutôt que de rester chez soi à faire des brunchs et à en profiter», a ajouté Melissa Mollen Dupuis, mère innue engagée dans la défense des droits des peuples autochtones.
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Elle a tracé un parallèle entre la situation vécue par les Premières Nations et par les caribous, qui sont enfermés dans des «zoos», avec l’avenir des enfants québécois.
«On rappelle un pendant de l’Histoire qui ne pourra jamais être effacé, mais qui peut être guéri. Mais il ne pourra jamais être guéri si on ne prend pas soin du territoire, si on ne tient pas compte de la disparition des forêts et de la biodiversité», a-t-elle commencé.
«Toutes ces disparitions, elles n’ont pas été faites parce qu’on était autochtones, mais parce qu’on était dans le chemin. On était dans le chemin de quoi? De l’exploitation des territoires», a-t-elle déploré, avant d’ajouter que la population doit agir avant que la nature québécoise et l’avenir des enfants se retrouvent eux aussi «dans le chemin».
De nombreuses personnalités publiques et des politiciens étaient également présents. Entre autres, Sol Zanetti, député solidaire de Jean-Lesage, Dominique Anglade, cheffe du Parti libéral et Paul Saint-Pierre-Plamondon, chef du Parti Québécois.