Foule d’activités pour le 350e anniversaire de décès de Marie de l’Incarnation [VIDÉO]

(Le Soleil, Frédéric Matte)

Figure marquante de l’histoire de la Nouvelle-France, Marie Guyart de l’Incarnation fera l’objet d’une foule d’activités au cours de la prochaine année afin de commémorer le 350e anniversaire de son décès. Spectacles, expositions, conférences, documentaires, rallyes découverte, au total une vingtaine de rendez-vous, se succéderont afin de mettre en valeur l’oeuvre de la fondatrice des Ursulines.


Les détails de la programmation ont été dévoilés mardi matin, à la magnifique chapelle des Ursulines, dans le Vieux-Québec par Sophie Limoges, directrice-générale du Pôle Culturel du Monastère des Ursulines, en présence de Guy Bouchard, président du conseil d’administration de cet organisme, et de Soeur Cécile Dionne, supérieure générale des Ursulines de l’Union canadienne.

Marie de l’Incarnation a été un personnage historique aux talents multiples et aux faits d’armes nombreux, a tenu à rappeler Soeur Dionne aux journalistes présents pour l’occasion. L’image que le public a retenue - «la mystique qui regarde le ciel» - est loin de correspondre à la vraie nature de la fondatrice de la première école pour filles en Amérique du Nord. À sa façon, la religieuse a été une féministe avant l’heure.

«Ce qui est remarquable, c’est que c’était une femme. L’action des hommes à travers le monde a toujours été mise en valeur, alors que celle des femmes est demeurée dans l’ombre (…) Elle est arrivée ici avec à peu près rien et toute sa vie, elle a travaillé de façon extraordinaire à développer la colonie de la Nouvelle-France.

Spectacles, expositions, conférences, documentaires, rallyes découverte, au total une vingtaine de rendez-vous, se succéderont afin de mettre en valeur l’oeuvre de Marie de l’Incarnation.

Femme d’affaires et de culture, écrivaine, linguiste, enseignante, excellente brodeuse, Marie de l’Incarnation possédait mille et un talents. «Elle avait vécu toutes sortes d’expériences qui lui ont permis de travailler comme bâtisseuse en Nouvelle-France, poursuit Soeur Dionne. C’est elle qui avait réglé la faillite de son mari qui contrôlait le commerce de son beau-frère. Elle a eu à se battre avec les gouverneurs pour sauver ses terres.»

La programmation soulignant les célébrations de son décès s’étendra jusqu’en avril 2023. Parmi la vingtaine de rendez-vous, soulignons un concert de l’ensemble Terra Nova (1er mai); la lecture par Marie Tifo de la pièce Déraison d’amour qui offre un accès unique à certaines des lettres de Marie Guyart de l’Incarnation (15 octobre); et Échos du coeur, un «parcours audio à 360 degrés» où des religieuses partagent leur expérience au sein de la congrégation à travers leurs témoignages et leurs chants. Ces trois activités auront lieu à la chapelle des Ursulines.

Marie de l’Incarnation est inhumée au monastère des Ursulines.

Débarquée à Québec le 1er août 1639, Marie de l’Incarnation (1599-1672) a fondé le premier monastère de son ordre en Amérique du Nord, dont elle supervisera la construction. Béatifiée en 1980 et canonisée en 2014, elle est inhumée au monastère des Ursulines. Elle a été désignée comme personnage historique par le gouvernement du Québec en 2017.

Pour plus de détails sur la programmation: PoleCulturelDesUrsulines.ca