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TLMEP: l'étoile du match à Guy Lafleur

Guy Lafleur

CHRONIQUE / On l'a constaté dimanche en revoyant des bouts d'entrevues de Guy Lafleur à Tout le monde en parle: chacune de ses visites donnait d'excellents moments de télévision. Il y avait quelque chose d'apaisant de le revoir se raconter.


Et pourtant, le démon blond lui avait raccroché la ligne au nez quand Guy A. Lepage l'a invité la première fois, avant de raviser quelques mois plus tard. Il revenait toujours avec plaisir, a relaté l'animateur.

Bien entendu, l'étoile du match est décernée ce soir à Guy Lafleur.

Michel Bergeron, de retour une semaine après le décès de Mike Bossy, et Ron Fournier ont parlé du Guy Lafleur qu'ils ont connu, généreux, passionné par son sport. Vous ne trouverez personne pour parler contre Guy Lafleur, a lancé Bergie, qui a notamment raconté comment il l'a fait venir à New York, alors qu'il était l'entraîneur des Rangers. 

«Guy voulait tellement vivre!» a poursuivi Ron Fournier, à propos de «l'homme qui a signé le plus d'autographes dans sa vie». Plus modéré que ce qu'on a beaucoup entendu sur le fait que Lafleur se faisait harceler par les joueurs les plus robustes, Fournier, alors arbitre, admet qu'il l'a protégé à plusieurs reprises, comme il l'a fait pour Wayne Gretzky et d'autres. «Ma philosophie, c'était: touche pas à ces gars-là.»

L'automne dernier, Guy Lafleur a partagé un repas avec ses anciens coéquipiers pour son 70e anniversaire, un moment privilégié de rires et de larmes. Tous savaient que ce serait leur dernière rencontre avec lui, dont Yvan Cournoyer, qui semblait dévasté dimanche par le départ de son grand ami.

«Il a fait une différence partout où il a passé. […] Il nous a tous rendus meilleurs», a dit Serge Savard.

Michel Bergeron et Ron Fournier ont parlé du Guy Lafleur qu'ils ont connu.

«Quand on jouait au hockey dans les ruelles, tout le monde s'obstinait pour savoir qui était Guy Lafleur», a dit pour sa part Patrick Huard, qui a porté le véritable chandail du numéro 10 dans une séquence des «Boys». «J'ai encore des frissons», dit-il en y repensant.

S'il tire sa révérence de La tour après deux ans à TVA, c'est qu'il devait s'y consacrer entièrement. «Ça ne me permettait pas de faire d'autres choses qui me passionnent énormément», affirme-t-il, en plus de vouloir se consacrer davantage à sa famille.

Il admet sortir transformé de cette expérience, avoir plus d'écoute et d'empathie au contact des invités. «J'ai travaillé mon humilité», dit celui qui a deux gros projets dans sa manche: une série inspirée de la vie du pilote de brousse Raymond Boulanger et LOL: qui rira le dernier, où des humoristes enfermés ne doivent pas rire.

Précédée d'une pluie d'éloges depuis l'annonce de son retrait de la vie politique, et accueillie tout aussi bien à l'émission, la députée Véronique Hivon jure ne pas vouloir se sauver, alors que son parti est à la dérive. «Je pars en ayant le sentiment qu'il y a une relève extraordinaire», affirme l'une des rares députés à avoir créé un pont avec les autres partis politiques.



Patrick Huard admet sortir transformé de <em>La tour</em>, avec plus d'écoute et d'empathie.

«Il faut arrêter de toujours craindre l'hypocrisie et les jeux de coulisses», dit celle qui a misé avec succès sur la confiance envers les adversaires.

Avant de se faire élire une première fois en 2008, elle s'était fait la promesse de travailler autrement en politique. Elle ne voulait surtout pas partir «désabusée et lasse», mais toujours animée par le désir de donner une voix aux gens qui n'en ont pas et par la cause souverainiste.

«La démocratie québécoise va s'ennuyer de vous», lui a dit Guy A. Lepage, certainement au nom de bien des téléspectateurs, qui voudront aussi lui décerner sa propre étoile du match.

Douce entrevue avec Martha Wainwright, qui se raconte dans un livre, Rien de grave n'est encore arrivé. Elle a mis du temps à prendre confiance comme musicienne au sein de sa célèbre famille, dont elle parle avec beaucoup de tendresse, notamment de sa mère Kate, décédée d'un cancer à 63 ans.

«La démocratie québécoise va s'ennuyer de vous», a dit Guy A. Lepage à Véronique Hivon.

Elle écrit que son père pouvait se montrer très dur. Elle a appris, en le voyant sur scène, qu'il parlait d'elle dans une chanson où il disait vouloir être seul.

Adolescente, alors qu'elle fréquentait le Collège Rachel, elle est étonnamment devenue souverainiste. «Parce que c'était plus cool!» avoue-t-elle. La musique l'a sauvée d'une mort probable. «J'ai fermé la porte à des substances très graves au bon moment», raconte Martha Wainwright.

Dans le livre, elle n'épargne pas le père de ses enfants, avec qui elle a connu un divorce acrimonieux, parce qu'elle en est sortie bouleversée. «Le livre ne s'adresse pas à ceux qui sont dans le livre», a conclu l'autrice avec une pointe d'humour.

L'humoriste Simon Delisle s'amuse avec ses conditions de santé.

Venu parler de son spectacle intitulé Invincible, l'humoriste Simon Delisle s'amuse avec ses conditions de santé, qui le rendent vulnérable, notamment une maladie très rare, la polyendocrinopathie. Il ne s'en cache pas: son autodérision lui donne l'entière permission de rire des autres, comme par exemple, des complotistes.

«Un coup de pied dans un nid de guêpes, c'est toujours tentant», blague le vainqueur de la première saison du Prochain stand-up sur Noovo.

Beaucoup d'esprit dans le discours de l'humoriste, qui par ailleurs, ne sécrète pas d'adrénaline. «Pendant un feu, je suis le gars relax», illustre celui qui a «le trac en dedans, mais ça ne paraît jamais physiquement.

Même franche et incontestable, la victoire d'Emmanuel Macron en France n'en est pas moins un barrage contre l'extrême-droite, analyse Hélène Jouan, correspondante à Montréal pour le quotidien Le Monde. «On sent qu'il est fragilisé aujourd'hui», dit-elle du président.

À l'inverse, malgré sa défaite, Marine Le Pen a réussi son entreprise de dédiabolisation d'elle-même. «En France, tant qu'on est pas mort, on peut toujours renaître en politique», affirme la journaliste au sujet de la cheffe du Rassemblement national, qui a confirmé qu'elle restait en place.

Elle associe la très forte abstention au «désenchantement démocratique qui s'accroît» dans ce pays. «Les colères, les frustrations n'ont pas disparu avec l'élection d'Emmanuel Macron», rappelle Hélène Jouan, laissant entrevoir de possibles soulèvements de la population dans les mois et années à venir.

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