Chronique|

TLMEP: «libérez-le des libéraux»

M. Charest n'a pas voulu dire s'il appuierait la libérale Dominique Anglade ou le conservateur Éric Duhaime.

CHRONIQUE / Accueilli sur l'air de Libérez-nous des libéraux, qui lui était à l'époque destinée, mais qu'il fait sienne aujourd'hui, Jean Charest s'est montré détendu mais combatif dans cette première entrevue en plus d'une décennie à Tout le monde en parle.


L'ancien premier ministre du Québec aurait certainement préféré parler davantage de sa candidature à la chefferie du Parti conservateur du Canada, mais a dû défendre son bilan à la tête du gouvernement du Québec, presque 10 ans après avoir perdu le pouvoir.

Malgré l'abandon de l'enquête Mâchurer, dont il sort blanchi, il est conscient que plusieurs lui attribuent encore l'étiquette de corruption. «Je ne peux rien faire pour changer la perception. Je veux être jugé sur ce que je propose. […] Après tous ces efforts, si [les enquêteurs de l'UPAC] en viennent à cette conclusion-là, je pense qu'il faut les croire.»

Il rappelle que son principal rival dans la course, Pierre Poilievre, «a soutenu un blocus qui a eu des conséquences très directes sur l'économie canadienne», en parlant des manifestations des camionneurs. Il soulève des doutes sur l'intérêt de Poilievre pour les bitcoins. «L'affaire de la cryptomonnaie, entre vous et moi, c'est bizarre. Il attaque la Banque du Canada. […] Honnêtement, je trouve que c'est plutôt inquiétant comme proposition pour le pays.»

Confronté sur le temps qu'il a consacré à conseiller la firme chinoise Huawei, il répond: «oui, on devrait bannir Huawei.» En réponse à «la question qui tue», sans surprise, M. Charest n'a pas voulu dire s'il appuierait la libérale Dominique Anglade ou le conservateur Éric Duhaime aux prochaines élections provinciales.

«J'ai pas pleuré depuis mon enfance. Depuis le 25 février, je pleure et je sacre», affirme Oleg Koleboshyn, à qui nous décernons l'étoile du match.

Triste et extrêmement choquant de constater à quel point il est complexe pour des Québécois d'origine ukrainienne de rapatrier des proches au pays, comme l'a raconté Oleg Koleboshyn, un éducateur spécialisé de La Salle, qui s'est buté à la bureaucratie canadienne et qu'avaient accompagné les collègues Karine Tremblay de La Tribune et Simon Séguin-Bertrand du Droit (voir article plus bas).

Il lui aura fallu trois semaines pour permettre à des membres de sa famille, qui attendaient en Roumanie, de le suivre au Québec. Un récit digne de la maison des fous d'Astérix.

Malgré les améliorations apportées depuis, il implore le gouvernement du Canada d'abolir les visas et d'aller chercher les Ukrainiens qui ont déjà déposé leur dossier.

On a senti à quel point cet homme est secoué par ce qu'il a vu là-bas. «J'ai pas pleuré depuis mon enfance. Depuis le 25 février, je pleure et je sacre», dit-il, lui dont les parents sont toujours à Odessa en Ukraine. «C'est leur choix, je le respecte même si je suis très inquiet pour eux.»

Salué pour son courage, M. Koleboshyn a reçu l'appui de l'assistance, qui l'a chaudement applaudi. Je lui décerne l'étoile du match.



C'est pour les épargnants floués que Vincent-Guillaume Otis incarne Éric Asselin, bras droit de Vincent Lacroix, dans le film Norbourg. «Pour ne pas qu'on les oublie et pour ne pas que ça se reproduise», dit-il.

«Ils s'en sont extrêmement bien tirés», déplore l'acteur, en parlant de Lacroix, qui est resté moins de trois ans derrière les barreaux, et d'Asselin, qui n'a jamais été condamné.

C'est de ses camarades de travail dont l'interprète de Patrick Bissonnette dans District 31 s'ennuiera le plus après six ans. C'était lui, l'acteur atteint de la COVID qui a forcé la production à remanier deux semaines de tournage en février. Maintenant, Vincent-Guillaume Otis compte refaire du théâtre.

Beaucoup aimé la discussion avec Kim Lévesque Lizotte, qui aborde la question des «dick pics» non sollicitées dans son documentaire Allô, voici mon pénis. «Il est temps qu'on ouvre une discussion sur ce qu'on a envie de vivre comme sexualité. […] Les dick pics, ça ne marche pas tellement», croit l'autrice.

Pour elle, «la sexualité numérique est saine quand elle est faite entre deux personnes consentantes», mais violente lorsqu'elle se traduit en contrôle, en pouvoir, en misogynie, comme l'a trop souvent vécu la journaliste sportive Chantal Machabée, qui l'interprète comme «une façon de dégrader la femme».

En travaillant sur ce documentaire, Kim Lévesque Lizotte a constaté que les hommes envoient des photos non sollicitées de leur sexe souvent par manque d'éducation sexuelle. Empathique, elle constate qu'«on met beaucoup de pression sur les hommes par rapport à leur sexualité».

Empathique, Kim Lévesque-Lizotte constate qu'«on met beaucoup de pression sur les hommes par rapport à leur sexualité».

La nouvelle coach et mentore de l'émission Les chefs!, Colombe St-Pierre, a une énergie contagieuse; ça devrait faire une bonne émission! «J'ai vu des émissions de Jack Bauer où il y avait moins d'action!» a lancé Guy A. en voyant la bande-annonce de la nouvelle saison.

Sans brandir son rouleau à pâte, elle se montre néanmoins intransigeante dans une cuisine. «Ce qui me met hors de moi, c'est principalement l'égoïsme en cuisine. C'est un métier où on a vraiment besoin d'être ensemble.»

Elle comprend que les milléniaux se montrent plus exigeants et n'acceptent plus les conditions qu'on leur impose. «Je n'imagine pas qu'on demande encore à ces jeunes tout ce que j'ai moi-même vécu. J'ai presque accouché dans ma cuisine!»

«On est assis sur une mine d'or et on se sent dépossédé en permanence», dit-elle au sujet de l'explosion du prix du crabe des neiges et de son exportation massive, alors qu'on devrait nous-mêmes en profiter.

Yves P Pelletier se raconte dans Déboussolé, un ouvrage très personnel, notamment sur ses nombreux voyages. «Très vite, j'ai eu envie d'aller voir ailleurs et de découvrir le monde. […] C'est ça qui a déterminé tous mes choix professionnels et sentimentaux», affirme celui qui a grandi à Laval. Il a tissé de solides amitiés en Pologne, notamment avec un homme qui fuyait le régime communiste et qu'il a accueilli chez lui.

Lorsqu'il a joint Rock et Belles Oreilles en 1981, Yves P Pelletier trouvait que c'était «n'importe quoi». Mais il est resté pour les 60$ par semaine qu'il recevait à l'époque.

La décès tragique de son frère, fauché à 20 ans par un chauffard ivre, lui a laissé une très grande colère à l'égard des conducteurs en état d'ébriété. «Ça m'a donné un appétit de vivre», affirme l'humoriste, dont le récit s'arrête en 1993. Une suite? «Moi, j'aurais envie de raconter autre chose.»

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La nouvelle coach et mentore de l'émission <em>Les chefs!</em>, Colombe St-Pierre, a une énergie contagieuse.