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PAS DE LIEN AVEC LE GRAND MARCHÉ

Pour savoir où en est le projet, nous avons frappé à la porte de la Coopérative des Horticulteurs de Québec. 

Autrefois gestionnaire du Marché du Vieux-Port, aujourd’hui du Grand Marché, l’organisation avait été pressentie pour administrer un «marché satellite» près du fleuve. On évoquait d’abord son installation à la place de Paris, puis sur la rive du bassin Louise.

La réponse de la directrice générale de la coop, Jade Éva Côté-Rouillard, est sans équivoque : «De notre coté on n’est pas impliqué du tout.» Elle affirme ne détenir aucune information privilégiée sur l’implantation éventuelle d’un marché estival dans les vieux quartiers. Elle entend de loin des «discussions» à ce sujet. Mais n’y participerait pas.

Mme Côté-Rouillard nous a dirigés vers la Ville.

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TOUJOURS EN «ANALYSE»

Nous voici en communication avec David O’Brien, porte-parole municipal.

Alors, qu’advient-il du marché satellite ? «La Ville poursuit son analyse concernant l’installation potentielle d’un marché public de quartier sur ce site.» 

M. O’Brien soutient que l’idée «n’a pas été abandonnée», que «la Ville travaille là-dessus».

Voilà, c’est tout; il n’y aura pas d’autres informations divulguées dans ce dossier.

Fleurs

En attendant, l’administration poursuivra la végétalisation du terrain de l’ancien marché du Vieux-Port entamée l’an dernier. Un contrat de plus de 123 000$ vient d’être octroyé pour la plantation de quelque 6600 vivaces et graminées autour de la dalle de béton toujours présente. Du gazon sera également étendu par endroit.

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UN KIOSQUE DE LÉGUMES POUR LES URBAINCULTEURS

Il n’y aura pas de marché public au Vieux-Port. Mais les Urbainculteurs relanceront les activités de leur ferme urbaine expérimentale. Et, pour un deuxième été, une petite partie de la production sera vendue sur place les samedis.

L’équipe s’apprête à lancer sa 3e saison de culture maraîchère dans les grands bacs installés sur le béton, souligne Vincent Hanrion, responsable des communications. L’an dernier, plus d’une tonne de légumes y a poussé. On espère doubler le butin cet été.

Nouveauté : «Nos récoltes vont être données à des organismes.» Il n’est plus question de vendre, même à prix d’ami. Les groupes communautaires, surtout du quartier Saint-Roch, bénéficieront de la gratuité.

Comptoir de vente

Comme l’an dernier, une fraction des légumes sera cependant vendue sur place. Une façon d’offrir, un jour semaine, l’accès à des aliments frais aux résidents des vieux quartiers où l’offre est faible.

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UN MARCHÉ PEU OU PAS RENTABLE ?

Assistons-nous à la naissance d’un nouveau petit marché avec l’installation du kiosque des Urbainculteurs ?

Le directeur général, Johann Girault, se dit «prêt à collaborer» si le projet de marché public se concrétise. Mais il y aura de gros défis à relever…

«Ça ne sera pas évident d’arriver à créer quelque chose de rentable à cet endroit-là», évalue-t-il. Voilà pourquoi la Ville peine à trouver une organisation intéressée à y gérer un marché public.

«Notre position», poursuit M. Girault, «c’est que ça devrait être un marché un peu comme le marché Saint-Sauveur, que ce soit un comité de citoyens qui le prenne en charge.»

De la place !

Un futur marché public sans but lucratif pourrait cohabiter avec la fermette des Urbainculteurs, pense Vincent Hanrion, responsable des communications. Le terrain est assez vaste. 

L’allée centrale du nouveau parc serait toute désignée, selon lui. Elle fait une dizaine de mètres de largeur. «Il y aurait de l’espace pour installer des kiosques.»

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«PRÉOCCUPATIONS»

«Il était censé y avoir un marché satellite. [Mais], dans l’immédiat, il n’y a pas de projet de marché», regrette le président du Comité des citoyens du Vieux-Québec, Michel Masse. «Ça fait partie de nos préoccupations.»

En campagne électorale, Québec 21, Équipe Marie-Josée Savard (Québec d’abord) et Démocratie Québec s’étaient affichés en faveur du retour d’un marché public dans le Vieux-Port.

Qu’en est-il pour Québec forte et fière du maire Bruno Marchand ? M. Masse dit avoir senti un «intérêt». Il rappelle que l’équipe en place veut «dynamiser les quartiers centraux». Un marché pourrait y participer, selon lui.

Au moins, en attendant, des résidents du Vieux-Québec ont reçu un espace dans la ferme des Urbainculteurs l’an dernier. Ceux-ci peuvent y jardiner.

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QG VIEUX-QUÉBEC

Au fait, les promoteurs derrière un gros projet immobilier au sommet de la côte du Palais, le QG Vieux-Québec, ont souvent dit qu’ils voulaient intégrer une halle alimentaire à leur bâtiment.

«On va faire le marché du Vieux-Port 2.0», dixit Denis Epoh, directeur général chez Capwood.

L’architecte chez ABCP, François Moreau, a ajouté, au cours d’une entrevue avec ICI Radio-Canada : «On reprend un peu le marché qu’on retrouvait au Vieux-Port mais pas avec cinq maraîchers qui vont vendre la même carotte. Mais on va avoir quand même un marché public qui va être là.»

«La visée ce n’est pas pour desservir uniquement les gens du Vieux-Québec. […] Ça va devenir une destination.» 

Est-ce que l’administration municipale aurait abandonné le projet de marché satellite au bassin Louise pour se satisfaire de celui du QG Vieux-Québec ? David O’Brien, porte-parole, répond que la Ville analyse toujours le site du Vieux-Port.

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UN PEU D’HISTOIRE

- «Le marché Saint-Roch ouvre en 1910. Aucun bâtiment n’est construit sur ce vaste terrain de 8 500 m2, situé près du pont Drouin, au bord de la rivière Saint-Charles. Les échanges s’effectuent sous des abris rudimentaires en bois. En 1925, l’administration municipale fait construire des allées et des trottoirs de béton.»

- 1977 : «Lors des travaux de l’autoroute Laurentienne, le marché est déplacé […] dans la gare du Palais, désaffectée à cette époque.»

- En 1984, le marché déménage encore au parc Victoria, devant le stade de baseball;

- 1987 : ouverture du marché du Vieux-Port;

- Juin 2019 : fermeture du marché du Vieux-Port et déménagement au Grand Marché de Québec construit sur les terrains d’ExpoCité.

Source : Coopérative des Horticulteurs de Québec, Grand Marché