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Depuis le lancement de ce concept éphémère en 2020, en pleine pandémie, sept sites ont été visités, dont la baie de Beauport et les Jardins de Métis. L’entreprise qualifie son hébergement « d’Unités Nomades Insolites Québécoises qui parcourent le territoire à la recherche des meilleurs événements et des plus beaux paysages ».

C’est Myriam Corbeil, unique propriétaire et cofondatrice, qui a approché Tourisme Cantons-de-l’Est (TCE) afin de tâter le pouls pour un long séjour en sol estrien.

Le village éphémère s’implantera du 13 mai au 1er août à Coaticook, pour ensuite renaître au Domaine Saint-Bernard, tout près de Mont-Tremblant dans les Laurentides, du 4 août au 16 octobre. Les visiteurs se retrouveront alors dans un parc écotouristique communautaire de 1500 acres de nature.

« C’est un site avec plein d’activités. J’ai visité plusieurs endroits à travers le Québec et je me suis finalement arrêtée à ce parc-là… Pour les nombreuses activités, mais aussi la proximité avec Montréal », explique l’entrepreneure au sujet du choix de Coaticook.

Son entreprise a d’ailleurs été couronnée PME de l’année en 2021 par la Jeune Chambre de commerce du Québec.

Le parc de la Gorge de Coaticook offre plusieurs km de sentiers pour la randonnée et le vélo de montagne.

L’endroit est reconnu pour sa figure emblématique, un pont suspendu de 750 mètres de long, mais aussi pour la renommée du parcours nocturne Foresta Lumina.

La directrice générale du parc de la Gorge de Coaticook, Caroline Sage, se réjouit que Mme Corbeil ait arrêté son choix sur le site coaticookois.

« C’est un hébergement totalement différent de l’offre actuelle. C’est vraiment du camping de luxe, du glamping, la nouvelle tendance. C’est une belle carte de visibilité, on est très flatté qu’ils aient choisi notre site (...) Ça nous permet aussi de tester le marché, de voir comment les gens vont répondre à tout ça. »

Le village verra le jour au bout du camping, dans un champ en retrait en bordure de la rivière Coaticook, à proximité de la fermette et de la piste cyclable.

Le camping du parc compte de son côté 200 sites et cinq unités de prêt-à-camper.

Moins de destinations

L’hôtel UNIQ a décidé de réduire cette année le nombre de destinations visitées.

« On réalise que c’est quand même complexe de déménager le village au complet d’une destination à une autre et on veut prôner le slow travel, profiter de chaque région dans laquelle on est en créant des partenariats hyper locaux, très forts... On s’est dit qu’on allait calmer le rythme un peu et profiter des sites », indique Myriam Corbeil.

L’entreprise offrira un nouveau service cette année. « On aura huit unités qui vont se déplacer dans des événements privés », précise-t-elle. On peut penser à des mariages ou des sorties de groupe.

Le village de 18 tentes verra le jour au fond du camping et pourrait accueillir 40 personnes. « Le village est 100 % autonome en énergie », rappelle-t-elle.

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L’annonce de l’ouverture des réservations en ligne pour ce populaire camping, mardi dernier à 7 h 30 le matin, n’est pas passée inaperçue.

En moins de deux heures, le Parc de la Gorge avait enregistré 100 commandes représentant 40 000 $ de réservations d’adeptes de camping qui ont planifié leur séjour de 2023.

« Ça va super bien. On voit que les gens ont hâte. Ils veulent réserver tout de suite leurs vacances pour l’année prochaine », constatait avec satisfaction mardi la directrice générale du Parc, Caroline Sage.

«À une moyenne de 50 $ du terrain par nuit pour un trois services, ça fait beaucoup de réservations!»

Ce n’est pas la première fois que le Parc de la Gorge ouvre plus d’un an d’avance les réservations pour ses 200 emplacements de camping. Il a introduit cette façon de faire en 2021, en réponse à la demande de sa clientèle.

« Avant les gens pouvaient réserver pour l’année suivante. C’est-à-dire qu’à partir du 24 juin 2022, ils pouvaient réserver pour le 24 juin 2023, et ainsi de suite, explique Mme Sage. Mais à l’usage, on s’est aperçu que ça pouvait créer des frictions, alors on a décidé de donner une date formelle à tous nos campeurs. »

« C’est un peu le fonctionnement de la SÉPAQ (Société d’établissement et de plein air du Québec) avec nos parcs nationaux », ajoute-t-elle.

Pas partout

Ailleurs au Québec, il y a d’autres campings qui prennent des réservations aussi hâtives, mais ce n’est pas une pratique répandue, selon le président-directeur général de Camping Québec Simon Tessier.

Ceux qui le font veulent accommoder leur fidèle clientèle, soit, mais au risque de déplaire à ceux qui planifient moins longtemps d’avance.

« Faire plaisir à tous les clients, c’est un défi difficile à relever », constate Simon Tessier.

Ces réservations hâtives ont toutefois l’avantage de stabiliser un peu plus les revenus des exploitants.

« Ce sont des entreprises privées, alors quand les revenus sont au rendez-vous, il vaut peut-être mieux les prendre qu’espérer qu’ils vont peut-être être là plus tard. »

Et 2022?

S’il est déjà temps de réserver son emplacement pour 2023 au camping du Parc de la Gorge, est-ce à dire que la saison 2022 est bien vendue?

« C’est complet si on veut un terrain particulier à une date particulière, indique Caroline Sage. Nos terrains les plus en demande, il n’en reste plus tant dans des congés comme la fête de la Reine, la Saint-Jean, (…) ou les grosses fins de semaine de la construction. »

Mais en dehors de ces périodes d’affluence, il reste des emplacements pour 2022, assure-t-elle. « Je ne veux pas faire peur à personne, mais il faut fouiller un peu plus, et on ne trouvera pas nécessairement pour la première date qu’on cherchait. »

Il faut dire que le camping a la cote plus que jamais depuis la pandémie et que 2022 s’annonce tout aussi achalandée au Québec, malgré la réouverture des frontières.

« Le coût de l’essence pourrait y être pour beaucoup cet été, entrevoit Caroline Sage. Les gens vont aller moins loin. Ça coûte cher quand même traîner ces équipements-là ou remplir des VR en essence. »

« L’industrie était déjà sur une belle progression depuis dix ans, renchérit Simon Tessier. Et avec tous les nouveaux campeurs que la pandémie a amenés, ce serait surprenant qu’ils se débarrassent de leur équipement du jour au lendemain. Alors oui on croit que l’engouement va être encore là cet été. Et c’est ce que nous disent les réservations. »

Le PDG de Camping Québec encourage néanmoins les visiteurs à ne pas se laisser impressionner par les réservations hâtives; en cherchant un peu dans les 1000 terrains de camping de la province, ils sauront bien trouver « le » petit coin de paradis pour leurs vacances.

« Oui dans certains campings très populaires, pour certains week-ends, c’est soit complet ou bientôt complet. Mais il y a énormément de disponibilités partout au Québec, assure-t-il. Ce serait mensonger de dire qu’il n’y a plus de places et que c’est difficile à trouver. »

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L’Hôtel UNIQ, pour « unités nomades insolites québécoises », prend la route pour un deuxième été. Une deuxième fois, il faut composer avec la pandémie : une bonne et une mauvaise nouvelle pour un hébergement nomade qui plante ses racines temporaires dans des sites où le prêt-à-camper n’est pas monnaie courante.

Le concept est parfait pour les temps de pandémie : le camping permet la distanciation, le contact avec la nature, tout en partageant un espace commun avec d’autres touristes. Les temps sont néanmoins incertains alors que plusieurs attendent la dernière minute, et les consignes les plus récentes, avant de réserver leur hébergement pour l’été.

Au parc des Chutes d’Armagh, c’était le calme plat. Le stationnement, idéal comme point de départ pour explorer les pistes cyclables de la région, est demeuré presque vide pendant tout le séjour. Les tentes, érigées dans un arboretum, étaient suffisamment distancées pour assurer un certain calme à tous les visiteurs. Chaque unité était munie d’une lampe, d’un lit double, d’un miroir et de deux chaises. Tout est toujours désinfecté entre chaque client, assure Myriam Corbeil, désormais l’unique propriétaire de l’Hôtel UNIQ.

Il faut deux jours pour dresser le village en entier, qui est aussi composé d’une tente commune, à trois minutes de marche, pour assurer la quiétude de ceux qui se reposent. Sous le chapiteau, on fournit l’eau potable, les essentiels pour cuisiner, et des tables pour manger. C’est aussi là, le soir, que s’allume un feu autour duquel les clients peuvent se rassembler et faire connaissance. L’aspect social est un des atouts du concept.

Myriam Corbeil indique par ailleurs choisir les sites où elle arrêtera sa caravane en fonction d’au moins trois critères : l’absence de moustiques, la présence de toilettes et de douches et la température selon le moment de l’année. Elle recommandait néanmoins d’amener tuques, mitaines et manteaux à Armagh, village d’environ 1500 âmes, pour les frisquets mercures nocturnes. Une couverture chauffante était offerte en location pour les plus frileux.

L’an dernier, j’avais vécu l’expérience de l’Hôtel UNIQ au parc régional des Grandes-Rivières du lac Saint-Jean. J’ai retrouvé le village temporaire avec le même enthousiasme cette année pour découvrir un parc et une région que je ne connaissais pas. Le piège, c’est justement de ne pas se garder de temps pour découvrir le site où sont plantées les tentes. C’est là une des raisons pour lesquelles un séjour doit compter au minimum deux nuits. Au parc d’Armagh, par exemple, le barrage, le tunnel piéton et les sentiers de marche, comme l’ancienne gare, valent tous qu’on leur accorde un minimum d’attention.

Du premier été pandémique, où trois semaines d’activités ont été annulées en raison d’un passage en zone rouge, Myriam Corbeil a tiré quelques enseignements. « J’ai compris que je ne me lancerais pas dans l’événementiel comme je voulais le faire à la base. Ce serait beaucoup trop de travail de déménager d’un site à l’autre toutes les semaines. Avant la COVID, nous avions des ententes avec plusieurs festivals. Je ne suis pas certaine que nous serions passées au travers s’il n’y avait pas eu la pandémie. Le plus grand stress pour cette entreprise, c’est le déménagement de sites. »

Le plan initial visait l’installation d’une trentaine de tentes dans dix festivals différents en 2020. L’équipe de l’Hôtel UNIQ avait finalement pris la route pour quatre destinations avec dix tentes seulement. L’expérience avait été concluante. Myriam Corbeil a d’ailleurs remporté une bourse lui permettant un accompagnement par 450 professionnels de l’entrepreneuriat. Son entreprise a aussi été sacrée PME de l’année en tourisme par la Jeune Chambre de commerce du Québec.

"},"type":"paragraph"},{"caption":{"fr":"L’Hôtel UNIQ avait planté ses tentes dans l’arboretum du parc des Chutes d’Armagh, en juin."},"contentType":"image","credits":{"fr":"La Tribune, Jonathan Custeau"},"position":1,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2F57137704-39af-4694-a4d2-d2aad07f2e8b.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true"},{"position":2,"text":{"fr":"

Cette année, trois sites ont été choisis pour des périodes de deux mois chacun. Le convoi a déjà quitté le parc d’Armagh pour se diriger en Gaspésie, à la Seigneurie du lac Matapédia, où les touristes sont attendus jusqu’au 30 août.

« Avec l’engouement de l’an dernier pour la Gaspésie, c’était certain que je visais cette région-là cette année. »

En septembre et au début octobre, les tentes de l’Hôtel UNIQ seront offertes au Domaine Saint-Bernard, dans les Laurentides. « Comme une partie de ma clientèle vient de Montréal, je voulais un site où il était naturel pour eux de se rendre. »

Pour bonifier l’expérience, Myriam Corbeil tente de conclure des ententes avec des producteurs locaux pour offrir des repas ou des activités spontanées qu’elle a baptisées « activités pop-up ».

« La nourriture doit être commandée et on va la chercher pour les clients. On ne fait toutefois pas le service. J’ai aussi un partenariat local pour le cocktail d’arrivée que j’offre aux visiteurs. Pour les activités, j’essaie d’en avoir une par jour, qu’il s’agisse d’une projection sur la tente commune, un chansonnier, un sport, pour donner l’occasion de faire quelque chose à l’extérieur des tentes. »

Lors de mon passage, une activité de planche à pagaie, avec Paddlepassionqc, avait été organisée. Les repas étaient préparés sur demande par la boulangerie Le Vieux Buckland alors qu’un chansonnier d’Armagh a interprété du Daniel Bélanger et du Paul Piché pour la Saint-Jean-Baptiste. Ces moments de courte durée ont certainement agrémenté le séjour.

L’Hôtel UNIQ compte par ailleurs deux employés pour assurer le service aux clients. « Je veux apporter le bien-être en nature, offrir une forme de relaxation », raconte Myriam Corbeil, qui étudie au doctorat en psychologie du travail, question de se garder bien occupée.

Pour la relaxation, c’est réussi. La proximité avec la nature, le rythme des activités qu’on organise à notre guise et la découverte d’une région riche en agrotourisme m’ont donné l’impression d’avoir pris deux semaines de vacances. Peut-être qu’il était temps, avec le déconfinement, de mettre le cap sur l’ailleurs pour recharger les batteries. Deux dodos dans un arboretum à un jet de pierre des chutes d’Armagh auront fait le travail.

Le journaliste était l’invité de l’Hôtel UNIQ.

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C’est là que l’Hôtel UNIQ avait dressé sa quinzaine de tentes lotus pour son premier de trois arrêts estivaux.","locales":["fr"],"metadata":{},"modificationDate":"2021-07-05T13:08:25.458Z","publications":[{"canonical":false,"editionKey":"site","organizationKey":"lesoleil","sectionKey":"le-mag/le-bourlingueur"},{"canonical":false,"editionKey":"site","organizationKey":"lenouvelliste","sectionKey":"le-mag/le-bourlingueur"},{"canonical":false,"editionKey":"site","organizationKey":"latribune","sectionKey":"le-mag/le-bourlingueur"},{"canonical":false,"organizationKey":"ledroit","sectionKey":"le-mag"},{"canonical":true,"organizationKey":"lesoleil","sectionKey":"le-mag"},{"canonical":false,"organizationKey":"latribune","sectionKey":"le-mag"},{"canonical":false,"organizationKey":"lesoleil","sectionKey":"le-mag"},{"canonical":false,"editionKey":"site","organizationKey":"latribune","sectionKey":"le-mag"},{"canonical":false,"editionKey":"site","organizationKey":"lequotidien","sectionKey":"le-mag/bourlingueur"},{"canonical":false,"editionKey":"site","organizationKey":"lavoixdelest","sectionKey":"le-mag/le-bourlingueur"}],"slug":"2021/07/03/le-deuxieme-ete-pandemique-de-lhotel-uniq-a23383852ffcda1ebc2c15b4d001de7a","tags":[],"templateName":"article_columnist","title":"Le deuxième été pandémique de l’Hôtel UNIQ","type":"article","url":"global/contents/a23383852ffcda1ebc2c15b4d001de7a.json","visual":{"caption":{"fr":"Le parc des Chutes d’Armagh offre quelques jolis panoramas qu’il vaut la peine d’explorer."},"contentType":"image","credits":{"fr":"La Tribune, Jonathan Custeau"},"position":0,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2Fc2f0934e-d096-4877-87b9-39cc922a50b5.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true"},"color":null,"mainVisual":{"caption":"Le parc des Chutes d’Armagh offre quelques jolis panoramas qu’il vaut la peine d’explorer.","contentType":"image","credits":"La Tribune, Jonathan Custeau","position":0,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2Fc2f0934e-d096-4877-87b9-39cc922a50b5.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true","contents":[],"photos":[]},"thumbnailVisual":{"url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2Fc2f0934e-d096-4877-87b9-39cc922a50b5.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true"}}],"position":1,"type":"content_block","photos":[]}],"creationDate":"2022-03-30T15:39:20.425Z","externalIds":{},"firstPublicationDate":"2022-03-30T15:39:40.335Z","free":false,"id":"fe580d5064b7ce9d0178674f6b68a80f","lead":"L’hôtel UNIQ fera son apparition dès le mois de mai au parc de la Gorge de Coaticook. 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