L’immense complexe hôtelier de Wendake a été inauguré il y a 15 ans. Depuis, sa popularité ne démord pas, observe le Grand Chef de la Nation huronne-wendat, Rémy Vincent.
Son taux d’occupation en 2017-2018 a atteint plus de 76%, ce qui est «bien au-delà» de la moyenne québécoise et celle de la ville de Québec. Les touristes internationaux, qui ont soif d’en apprendre sur la culture et l’histoire des Premières Nations, sont accueillis par milliers chaque année. La communauté souhaite les voir encore plus nombreux, mais surtout, encore plus longtemps dans les parages.
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«Avant que la pandémie arrive, l’hôtel était sur une belle lancée. Dans les dernières années, à cause de la pandémie, ça a été beaucoup plus difficile. Ça a été fermé 11 mois sur 18», résume M. Vincent.
Plus de chambres, plus de clients
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Au sortir de cette crise sanitaire, en avril, un vaste projet de 6,5 M$ se mettra donc en branle afin de «bonifier l'offre touristique de la communauté autochtone de Wendake et renforcer la capacité d'attraction et de rétention de touristes étrangers».
La ministre fédérale des Sports et responsable de l’Agence de développement économique du Canada pour les régions du Québec, Pascale St-Onge, était d’ailleurs de passage à Wendake, jeudi, pour annoncer un soutien d’Ottawa dans la réalisation des travaux.
Le gouvernement du Canada octroie la somme de 1,75 M$ pour agrandir les installations de l’Hôtel-Musée Premières Nations Wendake. Les espaces d’accueil seront notamment réaménagés et un total de 35 chambres supplémentaires sera ajouté, pour permettre à davantage de touristes de «profiter de l’expérience autochtone quand ils viennent dans la région», explique la ministre St-Onge.
Vers un été occupé?
Si la relâche scolaire qui se termine est le présage de l’été à venir, la saison estivale promet d’être occupée. L’hôtel continuera de fonctionner sans «empêchement», malgré le chantier qui prendra place jusqu’en 2023.
Une fois l’hôtel complété, la «locomotive» de la communauté, la nation espère que la clientèle touristique étendra ses séjours pour y découvrir les autres attraits du secteur, précise le vice-président du conseil d’administration de l’hôtel-musée, Steeve Gros-Louis. On souhaite un «effet multiplicateur», ajoute-t-il.
«Ça va nous permettre de faire de la rétention et peut-être augmenter l’achalandage dans nos entreprises privées», prévoit lui aussi le Grand Chef.
L'engouement y est bel et bien, confirme la ministre fédérale. Selon des sondages, «les touristes étrangers […] par exemple les Français sont très intéressés quand ils viennent au Québec ou au Canada de vivre l’expérience autochtone. Et ici, c’est une des communautés qui est [parmi] les plus dynamiques au Québec et au Canada», félicite-t-elle.