Une semaine après avoir fui son pays à la suite de l'invasion par l'armée russe, Yastremska, qui avait bénéficié d'une invitation de la part des organisateurs, disputera sa première finale WTA depuis janvier 2020.
Elle affrontera dimanche la Chinoise Shuai Zhang, tête de série N.8, 64e mondiale. Celle-ci a battu la Française Caroline Garcia 6-2, 7-5.
La joueuse d'Odessa, suspendue pour dopage en 2021 alors qu'elle était 29e mondiale, avant d'être blanchie, a laissé beaucoup d'énergie physique et mentale sur ses quatre matches.
Samedi, elle a encore passé deux heures et demie sur le court, et aura fort à faire dimanche face à une adversaire qui n'a, elle, perdu aucun set cette semaine.
Face à Cirstea, 30e joueuse mondiale, Dayana Yasmtreska, arrivée avec son drapeau ukrainien jaune et bleu sur les épaules avant de le poser à côté de sa chaise, a dû s'employer au cours d'une partie de haut niveau.
En fin de partie, elle a su gérer ses émotions pour surmonter la déception d'avoir perdu trois balles de match dans la troisième manche alors qu'elle menait 5-3 sur son engagement. Elle s'est finalement imposée sur la quatrième qu'elle a obtenue, sur le service de la Roumaine (6-4).
"Ce sera ma première finale depuis deux ans. C'était un match très dur, vraiment", a-t-elle confié à la sortie du court.
"Je ne sais pas trop de ce que je ressens, je suis un peu dans les nuages", a encore dit Dayana Yastremska après sa qualification qui la ramène aux portes du top 100.
"Dans la troisième manche, j'étais un peu nerveuse et j'ai eu peur d'avoir laissé passer ma chance avec ses trois balles de match. Je ne m'attendais pas à avoir un tel soutien du public cette semaine. C'est un peu grâce à cela que je suis en finale. Je suis surprise que cela survienne cette semaine", a-t-elle reconnu lançant un "merci beaucoup" en Français.