Nous nous trouvons aujourd’hui près du croisement des autoroutes Félix-Leclerc et Laurentienne. Nous sommes à la frontière entre le quartier Lairet et le territoire de Charlesbourg. Le terrain qui nous intéresse longe la 4e Avenue Ouest, juste au nord de la 41e Rue Ouest.
Devant nous se dressent 4 immeubles:
- Le Centre dentaire Pitl;
- Une ancienne épicerie louée par Signes d’espoir, organisme d’aide pour les personnes sourdes;
- Une annexe de la clinique médicale où logent notamment un laboratoire et un centre de physiothérapie;
- La Polyclinique de la Capitale : médecine, radiologie, pharmacie.
Toutes ces entités du domaine de la santé sont appelées à déménager pour laisser le champ libre aux constructeurs.
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ZONAGE
Les 4 lots réunis forment un rectangle couvrant un peu plus de 11 000 mètres carrés (118 500 pieds carrés). Le zonage actuel y autorise des constructions à vocation commerciale d’un maximum de 4 étages totalisant tout au plus 15 mètres de hauteur.
Hectare immobilier demande une modification au règlement afin d’ériger deux édifices résidentiels de 4 à 6 étages, soit 12 à 20 mètres de haut.
À l’ouest de cette propriété, la Ville permet déjà des constructions résidentielles de 8 étages (26 mètres). À l’est, cependant, les maisons font 2 étages (9 mètres).
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DÉMÉNAGEMENT DES CLINIQUES
Avant que les clients des différentes entreprises s’imaginent perdre leur médecin ou leur dentiste, clarifions: les activités de la Polyclinique et des autres occupants du site seront déplacées, pas éliminées, selon le plan des promoteurs immobiliers.
Un des trois associés d’Hectare immobilier est le pharmacien-investisseur Daniel Vermette. Il serait en négociation pour loger les professionnels du domaine de la santé dans des locaux plus modernes situés à proximité.
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«Le plan n’est pas de tout fermer. C’est de relocaliser ces activités», veut rassurer le deuxième membre du trio, Sébastien Boucher.
La clinique ne répondrait plus aux attentes des soignants et des patients, ajoute leur collègue Hugues Michaud. «Il faut avoir de beaux milieux de travail, intéressants pour les médecins.»
Il insiste : la démolition ne débutera qu’au moment où tout le monde sera installé dans les locaux neufs. «Il n’y a aucune interruption de services qui est prévue.»
Deux phases
Le projet résidentiel devrait être érigé en deux phases. Les premiers logements seront construits sur la clinique dentaire Pitl et les locaux de l’organisme communautaire d’à côté. Eux vont bientôt partir.
Signes d’espoir, qui loue l’ancienne épicerie, a déjà des installations disséminées ailleurs sur le territoire de la ville de Québec. Dont son «siège social» situé à 3 minutes en auto, au 185, boul. des Cèdres.
Quant à la clinique dentaire, elle a été vendue à la suite de la retraite du Dr Pitl. «On a acheté de l’ancien propriétaire. On est locataire jusqu’au mois de mai», explique la coordonnatrice Geneviève Ouellette. «La dernière semaine d’avril, on déménage.» La Dre Sabrina Déry traitera les patients un peu plus au nord, au 8255, boul. Henri-Bourassa, sous une nouvelle bannière : Distinction sourire Charlesbourg.
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QUELQUES MILLIONS
«On aimerait commencer la construction au printemps 2023 pour une livraison en juillet 2024 pour la première phase.» Le délai s’explique notamment par le processus de modification du zonage en cours à la Ville, note le promoteur Sébastien Boucher.
Le premier bâtiment devrait compter autour de 110 appartements. Un chantier d’au moins 25 millions $, calcule rapidement l’associé Hugues Michaud.
Voici qui ajoutera beaucoup de voitures dans le quartier, non ? Les deux pensent plutôt qu’ils amélioreront la qualité de vie. Notamment parce que la Polyclinique attirerait une clientèle importante qui générerait un va-et-vient continuel : «Les clients s’installent partout dans les rues résidentielles.»
Dans leur projet, la majorité des stationnements des locataires sont souterrains, font-ils valoir.
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Pourquoi là ?
Au fait, pourquoi vouloir construire deux nouveaux immeubles résidentiels dans ce secteur qui compte bon nombre de «blocs» d’appartements et de bungalows apparus durant les décennies 1960, 1970 et 1980? «C’est un site qu’on trouve intéressant parce qu’il est très central, c’est facile d’avoir accès aux artères principales», justifie M. Boucher. «Mais, actuellement, il n’y a pas d’offres de logements neufs.»
Il remarque également que cet «îlot purement commercial» détonne dans ce quartier d’habitation.
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QUOI D’AUTRE ?
Audrey Vaillancourt, architecte chez DG3A, a offert quelques détails supplémentaires au cours d’une présentation récente du projet devant quelques citoyens :
- Environ 85 % des stationnements seraient souterrains;
- La moitié des résidents qui circuleront en voiture accéderont à leur stationnement par la rue de Gros-Pin, l’autre moitié par la 4e Avenue O;
- Le zonage actuel exige 10 % de couvert végétal. Eux en promettent 35%;
- Il pourrait y avoir de la verdure sur une portion de la toiture;
- Les promoteurs disent viser une clientèle diversifiée en offrant des logements de dimensions variées : 3 ½, 4 ½, 4 ½ avec bureau.