Selon le Centre de transfert d’entreprise du Québec (CTEQ), 5,6 % des entreprises dans l’ensemble du territoire québécois pourraient fermer d’ici la fin de l’année, faute de relève. Il s’agit d’une donnée qui émane du rapport 2022 du CTEQ.
Il y a plus d’entreprises qui sont à céder qu’il y a de repreneurs. Les propriétaires des entreprises à céder sont de plus en plus vieillissants. Plus de la moitié sont âgés de plus de 55 ans, selon Desjardins Entreprises. À ce rythme, il pourrait y avoir 37 000 entreprises devant être cédées d’ici 2024.
Le Regroupement des jeunes chambres de commerce du Québec (RJCCQ) a créé le Mouvement Repreneuriat, afin d’aider les jeunes professionnels qui hésitent à se lancer en affaire à partir de rien.
«Reprendre, c’est entreprendre», déclare Pierre Graff, PDG du RJCCQ, présent lors de la visite du nouvel entrepôt d’Emballage L. Boucher. «Ce n’est pas parce que tu n’es pas parti de ton idée que tu n’es pas entrepreneur. C’est une mauvaise conception. Pas besoin d’avoir une idée révolutionnaire!»
«On entend souvent des jeunes entrepreneurs qui souhaitent se lancer en entreprise. Éventuellement, ça peut être des jeunes entrepreneurs qui achètent des entreprises en place», ajoute Alexandre Bouchard, directeur général d’Emballage L. Boucher.
«Dans le cas du repreneuriat, c’est une opportunité, mais il faut mettre les bottes différemment que ceux qui partent une entreprise [de zéro]. C’est un stress différent et une culture différente. Car dans une entreprise existante, il y a du personnel et une culture d’entreprise déjà en place.»
[ Un ambitieux projet pour favoriser les transferts d’entreprises aux jeunes ]
D’ailleurs, le RJCCQ tient jeudi son Rendez-vous Mouvement Repreneuriat à ce sujet. Un événement virtuel ouvert à tous et durant lequel les démarches pour un repreneuriat réussi sont exposées dans des panels.
«Un message qu’on tente de passer avec le Mouvement Repreneuriat, oui, il y a 37 000 entreprises à reprendre. Mais il faut penser au poids économique que représente ces compagnies-là. Et c’est estimé à 20 milliards $. Quand on pense à 20 milliards $, c’est près de 5 % du PIB du Québec. Il ne faut pas oublier que ce n’est pas parce qu’on reprend qu’on ne peut pas innover...
«M. Bouchard l’a fait en proposant d’amener l’entreprise plus loin, ce qui va apporter sûrement une certaine croissance. Et si on réussit à reprendre toutes ces entreprises, avec tout ce qu’elles représentent. Ces 20 milliards $ vont peut-être être transformés en une centaine de milliards de dollars», conclut M. Graff.
Inscription au Rendez-vous Mouvement Repreneuriat: rjccq.com/activite/mouvement-repreneuriat/billetterie/